Aider les populations précaires, partout dans le monde
La microfinance consiste à attribuer des crédits à des personnes qui disposent de très faibles revenus afin de leur permettre de développer leur activité, de générer des revenus et sortir de la précarité. Actif en la matière dans de nombreux pays émergents à travers le monde, le Groupe BNP Paribas soutient aussi des institutions de microfinance en Europe. Le Groupe s’engage ainsi en France, en Belgique, en Italie, au Luxembourg et au Royaume-Uni.
Un engagement qui n’est pas vain, puisque selon le Baromètre de la Microfinance (publié par Convergences), en 2016, les IMF ont atteint 132 millions de clients et un portefeuille de 102 milliards de dollars tous pays confondus. Le nombre d’emprunteurs aurait quant à lui augmenté de 9,8 % par rapport à l’année précédente.
Des milliers d’emplois créés en Europe
La priorité de BNP Paribas en Europe est de favoriser la création d’emplois et la réinsertion professionnelle des personnes qui ne peuvent pas accéder au crédit bancaire classique, en leur permettant de créer leur entreprise. Un engagement fort qui a été réaffirmé ces dernières années, alors que la crise a eu de lourdes conséquences en matière d’emploi pour les populations les plus en difficulté. Pour être certain de tenir ses engagements, BNP Paribas a noué des partenariats stratégiques avec des acteurs de référence.
Un combat de 25 ans en France
En France par exemple, le Groupe soutient l’Adie (Association pour le Droit à l’Initiative Économique) depuis près de 25 ans en activant de multiples leviers : crédit, épargne salariale solidaire, mais aussi dons et bénévolat de compétences. Pionnière dans le microcrédit en Europe, l’Adie a ainsi financé plus de 160 000 emplois depuis 1989, soit 225 par semaine. Une action efficace puisque 84 % des bénéficiaires sont durablement réinsérés professionnellement grâce à un accompagnement avant, pendant et après le lancement de leur activité.
Pour aller encore plus loin, BNP Paribas a accompagné l’Adie dans le montage du 1er Contrat à Impact Social français, une innovation financière qui permet à un acteur social (comme une association) de se faire financer par un acteur privé. BNP Paribas et l’Adie ont pour objectif de développer l’entrepreneuriat dans les zones rurales isolées et ainsi réinsérer durablement dans l’emploi au minimum 320 personnes, permettant à l’État de générer plus de 2 millions d’euros d’économies.
Des synergies fortes entre BNL et Permicro
En Italie, le Groupe soutient l’IMF PerMicro via BNL, sa banque de détail. Permicro a permis la création de plus de 1 000 microentreprises par an. Cette opération est également efficace contre le chômage puisqu’une microentreprise sur deux génère un emploi en plus de celui de l’entrepreneur. Autre motif de satisfaction, 81 % des micro-entreprises financées sont toujours pérennes 3 ans après leur création et, selon une étude réalisée par l’Università Politecnico di Milano, 51 % des clients accompagnés par PerMicro ont obtenu des financements venant de banques traditionnelles dans les 3 ans qui ont suivi l’obtention de leur premier microcrédit. Des chiffres qui démontrent l’efficacité de la microfinance dans l’inclusion financière et l’importance d’accompagner les micro-entrepreneurs dans leur développement. Des arguments qui prouvent l’efficacité de la microfinance pour l’inclusion financière.
La filiale italienne de BNP Paribas a choisi d’aller encore plus loin dans l’accompagnement et la collaboration avec PerMicro. Cinq des agences bancaires de BNL accueillent des antennes de l’association (qui en compte 14). La banque développe des programmes pour orienter vers elle, des clients micro-entrepreneurs, ainsi que des émigrés qui n’ont pas accès aux financements. Un modèle de fonctionnement innovant qui porte ses fruits puisque PerMicro est en passe de devenir l’une des 1ères IMF qui couvrent ses coûts en Europe de l’Ouest.
Participer à la création de nouvelles IMF
Un autre axe de la stratégie du Groupe pour créer des emplois est de favoriser la création de nouvelles IMF pérennes. En effet, en Europe, ces institutions, souvent sous la forme d’associations, peuvent dépendre aussi des subventions qu’elles parviennent à obtenir. Une fragilité structurelle et financière qui limite leurs capacités à se projeter dans l’avenir. Pour pallier ces faiblesses, BNP Paribas est entré dans le capital de certaines d’entre elles.
En 2010, BNP Paribas Fortis a ainsi largement contribué à la création de MicroStart en finançant plus de 58 % de son capital. L’IMF est aujourd’hui leader en Belgique avec 2 700 clients. L’étude d’impact qui vient d’être réalisée avec l’Université Vlerick a montré que 75 % des personnes accompagnées entre 2013 et 2015 sont encore en emploi en 2017 et que leurs revenus avaient en moyenne augmenté de 7,6 %. Par ailleurs, 44 % des clients dépassent le seuil de pauvreté après l'accompagnement par MicroStart, alors qu’ils étaient seulement 18 % avant de recevoir le crédit.
En 2016, le Groupe, via sa filiale BGL BNP Paribas, a participé au lancement de Microlux, la 1ère IMF luxembourgeoise dédiée au financement de microentreprises et entreprises sociales n’ayant pas accès au crédit bancaire. BGL, actionnaire à 83 %, met également à disposition des entrepreneurs un service d’accompagnement par le biais du bénévolat de compétences. Microlux a notamment financé Syriously !, un restaurant syrien créé par un réfugié pour favoriser les échanges culturels entre son pays d’origine et son pays d’asile et ainsi permettre l’insertion sociale et professionnelle d’autres réfugiés.
L’Europe et les pays émergents : deux modèles différents mais un même objectif social
Les IMF européennes sont rarement pérennes sans subventions ou sans apport en capital public ou privé. Cela s’explique par les règlementations locales qui fixent des plafonds de taux très bas. Elles comptabilisent également des impayés plus importants car elles suivent la méthodologie de crédit individuel (par opposition à groupe). Néanmoins certaines bénéficient d’assurances couvrant une grande partie de ces risques (programme EASI de la BEI par exemple). Ces limites n’empêchent pas BNP Paribas de financer les IMF et ainsi jouer son rôle social et civique dans ses marchés domestiques.
À l’inverse, les IMF en pays émergents bénéficient rarement de subventions. Leurs taux d’intérêts plus élevés, mais bien en dessous des taux d’usure, leur permettent d’assurer leur pérennité. Leur niveau d’impayés est en général beaucoup plus faible. Par exemple, de nombreuses IMF en Asie pratiquent la microfinance de groupe qui sécurise le crédit d’un entrepreneur par la caution des autres membres de ce groupe.
Journée européenne de la Microfinance
www.european-microfinance.orgLa semaine européenne de la microfinance est l'événement annuel majeur du secteur de la microfinance.
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