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DEU : « Les grandes réalisations RSE se trouvent désormais en miroir des résultats financiers du Groupe »

Publié le 24.03.2025

Le mois de mars est marqué traditionnellement par un moment clé dans la communication extra-financière du Groupe : la sortie du Document d’Enregistrement Universel (DEU). Cette année 2025, il revêt une importance toute particulière avec la mise en œuvre, pour la première fois, de la directive européenne Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD), qui fixe de nouvelles normes et obligations de reporting extra-financier. Une règlementation qui a amené les équipes RSE à repenser la manière de rendre compte des réalisations du Groupe en la matière. Les explications de Laurence Pessez, Directrice adjointe de l’Engagement d’entreprise et Group Chief Sustainability Officer .

En quoi l’année 2024 a-t-elle marqué un tournant dans la communication extra-financière du Groupe ?

Nous avons consacré une grande partie de l’année 2024 à préparer le rapport issu de la nouvelle règlementation CSRD, avec Finance et Stratégie ainsi que RHG et Compliance. Il vient remplacer le chapitre 7 qui existait de longue date et pour lequel nous avions une grande marge de manœuvre quant aux informations à y faire figurer. Le cadre posé par la CSRD est, lui, beaucoup plus prescriptif et détaillé : il fixe notamment le principe de l’analyse de double matérialité qui nous impose les sujets sur lesquels nous devons reporter. Le produit de ce travail collectif est un document plus long, contenant de nombreuses informations segmentées selon l’architecture de la norme. Nous y publions des informations majeures comme l’avancée de la décarbonation de nos portefeuilles de crédit pour neuf secteurs d’activité. 

La seconde nouveauté, c’est la création d’informations sur la RSE dans le chapitre 3 du DEU sous une forme résumée, donc au cœur de ce document de plus de 950 pages et non plus tout à la fin comme c’était le cas avec le chapitre 7. Les grandes réalisations en matière de RSE se trouvent désormais en miroir des résultats financiers du Groupe, ce qui semble parfaitement cohérent au regard de la place de la sustainability dans la stratégie du Groupe.

Pourquoi avez-vous décidé de créer cette synthèse des réalisations RSE, intitulée « BNP Paribas au service de la transition de ses clients » ?

Du fait de la complexité induite par la règlementation, nous avons souhaité produire un texte plus facile à lire avec des exemples illustratifs, et avons fait le choix assumé de l’orienter sur le soutien aux projets de nos clients et sur les solutions proposées par nos trois grands pôles d'activité. Parce qu’aider à réaliser la transition énergétique et écologique, c’est concret ! 

Cela nous semble particulièrement utile pour nos collègues des métiers amenés à expliquer régulièrement, en réponse à des appels d’offres ou aux interrogations des clients sur nos actions, les engagements et réalisations de BNP Paribas. Ce document de synthèse est donc axé autour du soutien du Groupe à tous ses clients dans la transition vers une économie bas carbone – c’est ce à quoi travaille l’ensemble des métiers du Groupe ; il se trouve en partie 3.5 du DEU.

Pouvez-vous nous citer quelques avancées majeures relevées dans ce document ?

Dans le secteur de la production d’énergie, sur lequel nous sommes particulièrement attendus, BNP Paribas s’est donné un objectif clair : que les énergies bas-carbone, principalement renouvelables, représentent 90 % des financements du Groupe au secteur de la production d’énergie d’ici 2030. A fin septembre 2024, ces énergies bas-carbone représentaient déjà 76 % du portefeuille de crédit, pour un montant de 36,8 milliards (+30 % par rapport à 2022), dont 34,2 milliards pour les énergies renouvelables. En s'appuyant notamment sur l’expertise du Low-Carbon Transition Group, le Groupe a joué un rôle majeur dans de nombreuses transactions remarquables dans le domaine des énergies renouvelables et de leur stockage, et ce dans le monde entier. Au-delà de l’énergie, nous travaillons avec nos clients sur la décarbonation des processus de production industrielle grâce à l’hydrogène vert ou encore en faveur de solutions de mobilité durable.

Par ailleurs, il est important de relever la très forte implication de l’ensemble des métiers et pôles, et ce auprès de l’ensemble de nos clientèles. Ainsi, le Groupe a développé de nombreux services et solutions financières et extra-financières pour soutenir ses clients particuliers dans leurs projets d’acquisition immobilière et de rénovation énergétique. C’est le cas au sein de CPBS, avec l’initiative My Sustainable Home ou encore avec le partenariat Izi by EDF signé en février 2024 entre BCEF et le EDF qui permet aux conseillers en agence d’aider les clients à identifier les travaux à réaliser dans leur logement grâce à un simulateur dédié.  L’accélération a aussi été très forte du côté de BNP Paribas Personal Finance : le montant total de ses encours de finance durable dédiés à des travaux de rénovation énergétique et à la mobilité durable a augmenté de 12 % en un an, pour atteindre un total de dix milliards d'euros à la fin de l'année 2024.

Notre soutien s’adresse aussi bien sûr aux entreprises de toute taille et aux Etats : ainsi, en Pologne, le Groupe a accompagné en 2024 le programme d’agriculture régénératrice de McCain Foods qui vise à soutenir les producteurs de pommes de terre dans leur transition vers une agriculture régénératrice.  

BNP Paribas est également intervenu dans l’émission de la première obligation durable hybride en faveur d’une banque de développement multilatérale, la Banque africaine de développement. D’un montant de 750 millions de dollars, cette émission vise à financer des projets environnementaux et sociaux à travers l'Afrique, notamment la production d'énergies renouvelables, la gestion durable des ressources naturelles, l'accès aux infrastructures de base et la sécurité alimentaire.

En matière d’investissement et de solution d’épargne pour nos clients, rappelons le lancement du Future Forest Fund de BNP Paribas Asset Management en partenariat avec International Woodland Company (IWC), qui investira dans des forêts gérées de manière durable aux États-Unis, en Océanie et en Europe. 

Et n'oublions pas, bien sûr, notre soutien aux nombreuses startups porteuses d’innovations durables, notamment au travers du BNP Paribas Solar Impulse Venture Fund : je pense notamment à Chemix, une entreprise américaine qui révolutionne la conception de batteries grâce à un laboratoire de conduite autonome dotée d’IA générative. 

L’année 2025 a démarré dans un contexte très compliqué, y compris sur les aspects RSE… 

En effet, dans le contexte actuel, des questions nous ont été posées aussi bien en interne que par certaines parties prenantes externes... Notre réponse est claire : nous restons pleinement mobilisés pour poursuivre notre trajectoire, portés par les objectifs et les cibles que nous nous sommes fixés et qui sont au cœur du plan stratégique du Groupe. Nous avons su conserver, en 2024, notre rôle de leader de la finance durable, attesté par différents classements et prix. Nous sommes bien décidés à ce qu’il en soit de même en 2025 !

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