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BNP Paribas développe des solutions pour accompagner la transition du secteur agroalimentaire

Publié le 13.11.2024

Le secteur agroalimentaire occupe une place cruciale dans les enjeux environnementaux contemporains. La pression croissante exercée par la sécurité alimentaire mondiale, les défis climatiques, les besoins en eau et la perte de la biodiversité poussent les acteurs de ce secteur à se réinventer, avec une production maitrisée et plus responsable – conditions essentielles pour devenir l’un des maillons clés du stockage de carbone, de la préservation des sols et, plus largement, de l’environnement.

Accompagner la transition agricole : le pari des experts

Afin d’accompagner le secteur agroalimentaire dans sa transition, BNP Paribas travaille en permanence à trouver des solutions de financement fiables et plus durables. Par définition, il s’agit d’une approche holistique en partenariat avec tous les acteurs du secteur, du plus petit producteur au grand distributeur de l’agroalimentaire. « Nous finançons tous les maillons de la chaîne, qu’il s’agisse d’agriculteurs individuels, de coopératives, ou de grands acteurs de l’agroalimentaire et de la distribution » confirme Sarah Colombié, experte ESG Agriculture et Alimentation au sein de la Direction RSE de BNP Paribas et ingénieure agronome de formation. 

La relation entre le Groupe et le secteur agricole ne se résume pas à une relation bancaire classique, de prêteur à emprunteur. Il s’agit en réalité d’une véritable collaboration « gagnant – gagnant », dans laquelle le Groupe encourage des pratiques agricoles innovantes et vertueuses en nouant des partenariats avec les grands acteurs du secteur. Par ailleurs, pour accompagner au mieux ses clients, BNP Paribas peut s’appuyer sur des compétences en agronomie avec une équipe dédiée en Pologne et l’expertise du Groupe.
Ce secteur fait l’objet d’une attention particulière, l'agriculture étant intégrée pour la première année dans le dernier Rapport Climat du Groupe, sorti en mai 2024 (en anglais uniquement).

Les défis de l’agriculture durable : la complexité de la mesure de l’impact 

Mesurer l’impact environnemental de l’agriculture est beaucoup plus complexe que mesurer celui de l’industrie. « Contrairement à une usine ou à une voiture, dont les émissions de CO2
sont plus faciles à quantifier, l’agriculture est diffuse, étendue et comprend une grande diversité de productions
» souligne Sarah Colombié. Son impact sur l’environnement relève d’ailleurs d’autres domaines que la seule émission de gaz à effet de serre. Véritable levier de la préservation de la biodiversité, l’agriculture est en mesure d’améliorer la qualité des sols grâce aux techniques de culture régénératrice. Ce secteur a également la capacité de produire des énergies renouvelables par la méthanisation, l’énergie solaire ou encore le bois énergie. Il peut aussi stocker du carbone dans les sols et les plantes avec des pratiques adaptées ce qui peut compenser une part de ses émissions.

L'accompagnement de la transition : un enjeu stratégique 

Pour BNP Paribas, accompagner la transition écologique du secteur agroalimentaire n’est pas seulement un engagement écologique, c’est aussi une stratégie à long terme destinée à assurer la pérennité des entreprises qu’il finance. « Un client qui ne se préoccupe pas de la durabilité de sa chaîne d’approvisionnement sera, à terme, un client plus vulnérable » prévient Sarah Colombié. Ainsi, BNP Paribas a décidé d’accompagner le secteur agroalimentaire par différents prismes : les énergies renouvelables, la préservation de la biodiversité et des sols, la gestion de l’eau, l’élevage et le bien-être animal… les différentes approches s’enrichissant et se complétant mutuellement.

« Un client qui ne se préoccupe pas de la durabilité de sa chaîne d’approvisionnement sera, à terme, un client plus vulnérable »

Sarah Colombié, experte ESG Agriculture et Alimentation au sein de la Direction RSE de BNP Paribas.

Opter pour l'agriculture régénératrice, l'exemple de McCain 

L’agriculture régénératrice est au cœur de la stratégie du Groupe pour accompagner la transition du secteur. Ce type de modèle agricole, qui repose sur des principes écologiques visant à restaurer les sols, contraste avec les pratiques agricoles conventionnelles et intensives, qui peuvent avoir des effets délétères. Elle offre une solution durable aux défis posés par le changement climatique.

McCain, spécialiste de la pomme de terre, s’est appuyé sur BNP Paribas pour promouvoir la rotation des cultures auprès de ses producteurs en Pologne. Mc Cain s’engage ainsi à être approvisionné, d’ici 2030, à 100 % en pommes de terre issues de l’agriculture régénératrice. Pour ce faire, les cultivateurs doivent suivre un cahier des charges précis et BNP Paribas leur propose des solutions de financement adaptées ainsi qu’un accompagnement pour les aider à respecter les objectifs fixés par le cahier des charges de Mc Cain.

Qu'est ce que l'agriculture régénératrice ?

L'agriculture régénératrice est une approche agricole qui vise à restaurer et améliorer la santé des sols, la biodiversité et les écosystèmes, tout en produisant des aliments. Elle se distingue par des pratiques telles que la couverture végétale permanente, la réduction ou l'élimination du travail du sol, l'utilisation de cultures de couverture, la rotation des cultures et l'intégration du pâturage des animaux. 

L'objectif ? Créer des systèmes agricoles durables, qui capturent le carbone, augmentent la résilience climatique et soutiennent la fertilité des sols à long terme.

Favoriser la transition juste avec les contrats ISLF+ : le cas de Mûre

En collaboration avec le JuST Institute, créé en 2022 avec notamment le support de BNP Paribas, le Groupe développe et déploie les ISLF+ - Inclusive & Sustainability-Linked Financing.

Leur rôle ? Aider les acteurs de la finance durable à travers le monde à soutenir leurs clients en liant leurs financements à des objectifs environnementaux, sociaux, et de transition juste à travers des mécanismes d’incitation financière comme l’accès à des taux d’intérêts réduits.

Parfaite illustration de la collaboration du JuST Institute : BNP Paribas vient de signer un contrat ISLF+ avec la société Mûre pour l’accompagner dans l’atteinte d’objectifs à la fois environnementaux et sociaux. Ce « resto-ferme » a choisi un modèle de circuit court où la production est valorisée dans ses restaurants. L’ISLF+ va inciter la ferme Mûre de Seine-et-Marne à produire des fruits et légumes avec des méthodes moins génératrices de gaz à effet de serre, à labelliser sa production AB « Agriculture Biologique » et à rémunérer les travailleurs de la ferme au-delà de 110 % du SMIC.

Tester des solutions sur le terrain : zoom sur le partenariat avec HECTAR

Toujours en quête d’innovation, le Groupe s’appuie également sur des partenaires spécialisés. BNP Paribas vient ainsi de nouer un partenariat de 3 ans avec HECTAR, une pépinière d’innovations en matière agricole, pensée pour faciliter le quotidien des agriculteurs dans leur transition. 

HECTAR est une ferme pilote, née en 2019. Elle a pour vocation d’assurer le renouvellement des agriculteurs et permettre à la nouvelle génération d’être formée aux pratiques durables. HECTAR teste des solutions d’agriculture plus vertueuses et propose aux agriculteurs des moyens pour être à la fois rentables et responsables dans leur activité. Cette ferme joue ainsi un rôle clé en tant qu’accélérateur en identifiant et testant des pratiques qui peuvent ensuite être déployées à grande échelle.

Améliorer la mesure de la biodiversité grâce aux partenariats avec Naturalis et Synature 

A travers ce partenariat avec la ferme pilote HECTAR, BNP Paribas finance depuis juin 2024 la start-up suisse, Synature qui a développé des solutions acoustiques pour mesurer la biodiversité en plaçant des boitiers dans les champs permettant ainsi d’écouter et de rendre compte de l’activité de la faune de façon très précise. Ce boitier pourrait s’avérer très utile pour comprendre l’impact des insectes sur la pollinisation, connaître les espèces présentes sur la zone analysée et comparer les zones observées en fonction des milieux et des pratiques (présence/absence de mares, de haies, de forêts) pour en déduire des facteurs favorables ou défavorables à la biodiversité. Afin de tester sa solution, Synature l’a implantée directement dans les terrains agricoles d’HECTAR.

En parallèle, alors que les débats autour de la biodiversité prennent une place de plus en plus importante au sein des institutions financières – et récemment encore lors de la COP 16 à Cali en Colombie - BNP Paribas avait déjà franchi une étape importante dans son action pour la protection et la restauration de la biodiversité en signant, en 2023, un accord avec Naturalis. Un partenariat au long cours qui permet de financer des recherches et d’obtenir des mesures scientifiques facilitant la prise de décisions en matière de finance et de business en lien avec le capital naturel. 

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