Economie circulaire
En favorisant une consommation verte via des business models fondés sur la valorisation et le reconditionnement de produits en fin de vie, l’économie circulaire permet de réduire la consommation de ressources non renouvelables et la production de déchets.
Un modèle économique plus vertueux
Du linéaire au circulaire, un passage nécessaire
Composante essentielle de la finance durable, l’économie circulaire repose sur une idée simple : au lieu d’extraire, fabriquer, consommer puis jeter – l’économie linéaire – il s’agit désormais de réduire, réutiliser, recycler (3R).
Concrètement ? Privilégier l’usage de matériaux recyclés, favoriser le reconditionnement à l’achat neuf, acquérir l’usage d’un bien plutôt que le bien en lui-même, limiter au maximum le gaspillage… Placer ainsi le cycle de vie des produits au centre de la réflexion, en réduisant l’usage de ressources naturelles limitées, permet de prendre de façon tangible le virage de la transition écologique.
Politiques publiques et réglementations officielles sur l’économie circulaire
Ces dernières années, l’économie circulaire a fait son apparition dans les textes officiels. Douzième des 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU (« Consommation et production responsables ») –, elle est également soutenue par des politiques publiques de plus en plus nombreuses. Des pays tels que la Chine ou le Japon ont inscrit l’économie circulaire dans leurs objectifs de développement national ; les Etats-Unis ont fait entrer en vigueur en décembre 2020 la loi « Save Our Seas 2.0 »... En mars 2020, la Commission européenne a adopté le « Circular Economy Action Plan » – défini ainsi : « Le nouveau plan d'action pour l'économie circulaire montre la voie à suivre pour évoluer vers une économie neutre pour le climat et compétitive dans laquelle les consommateurs ont voix au chapitre. » – suivi en juillet par le Royaume-Uni et son « Circular Economy Package ».
La France a quant à elle dressé sa feuille de route de l’économie circulaire dès 2018, avant de promulguer en février 2020 une loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire. Parmi les objectifs de cette dernière : créer 300 000 emplois, généraliser la revalorisation des plastiques pour tendre vers le 100 % recyclés d’ici 2025, ou encore atteindre sous cinq ans 60 % de taux de réparation des produits électriques et électroniques.
L’économie circulaire est aussi un des sujets couverts par la directive européenne CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui
demande aux entreprises de reporter dès 2025 sur les données 2024 sur la façon dont les sujets de
développement durable (e.g. changement climatique) impactent leur business et
en retour pendant leurs opérations affectent les êtres humains et la planète.
Le rôle des grands acteurs économiques
Groupes industriels, agro-alimentaires ou textiles, tous les secteurs sont concernés... y compris le secteur bancaire qui, par ses financements et investissements, soutient la transition vers une économie plus circulaire.
BNP Paribas s'est doté d'une définition interne de l'économie circulaire dès 2019, permettant à l'ensemble du Groupe de s'appuyer sur le même référentiel pour assurer la cohérence de ses financements et investissements. L’économie circulaire désigne un système économique dans lequel la valeur des produits, des matériaux et des autres ressources de l’économie est maintenue aussi longtemps que possible :
- en améliorant leur utilisation efficace dans le processus de production et de consommation,
- en minimisant la production de déchets et les rejets de substances dangereuses à tous les stades de leur cycle de vie.
Au sein des métiers de BNP Paribas, la volonté d’agir positivement pour l’environnement par le biais de l’économie circulaire se traduit par des offres innovantes et complémentaires : accompagnement de ses clients (grands groupes, entrepreneurs sociaux…) dans leurs projets circulaires via des financements, la location d’équipements, à travers des investissements dans des fonds ou entreprises circulaires, ou encore le développement de partenariats.
« L’économie circulaire est clé pour atteindre une économie neutre en carbone d’ici 2050. Non seulement elle génère un impact positif sur l’environnement, mais elle peut également apporter des bénéfices économiques et sociaux. »
Accompagner les organisations dans leur transition
Afin de réduire la consommation de matières premières non renouvelables et de production de déchets, BNP Paribas continue à soutenir le développement de l’économie circulaire grâce à l’octroi de crédits.
BNP Paribas a par exemple participé en tant que coordinateur global à l’émission obligataire inaugurale de Carrefour pour accompagner la transition alimentaire. Cette émission d’un montant de 1,5 milliard d’euros poursuit deux objectifs à horizon 2025 : la réduction des emballages et du gaspillage alimentaire.
De son côté, la Banque Commerciale en France (BCEF) a financé à hauteur de 3,3 millions d’euros une installation de La Fonte Ardennaise permettant de régénérer le sable de fonderie, un projet innovant permettant de recycler le sable de moulage noir à 90 %, et ainsi faire une économie de ressources naturelles, arrêter l’enfouissement des déchets de sable et réduire de 20 000 tonnes par an les émissions de CO2.
« C’est un pari audacieux porté par l’ADEME d’adresser les enjeux d’économie circulaire à travers les contrats à impact ! De très beaux projets innovants vont grandir grâce à cette initiative pionnière, afin notamment de lutter contre le gaspillage alimentaire (Linkee et Andes) ou d’apporter une réponse aux besoins non pourvus en matériel médical à des prix solidaires (Envie Autonomie). Nous sommes ravis de faire partie de l’aventure et d’accompagner la naissance des contrats à impact environnementaux. »
Acheter l’usage d’un bien plutôt que le bien lui-même
Louer un bien plutôt que l’acheter – ou acheter l’usage d’un bien plutôt que le bien lui-même, ce que l’on appelle « product as a service » – est un levier important en matière d’économie circulaire.
Le choix de privilégier la location des équipements professionnels plutôt que l’achat direct est un élément clé de l’économie circulaire. Les entreprises qui optent pour la location ou les solutions « Pay As A Service » peuvent utiliser des actifs sans les risques associés à la propriété, tels que la gestion des équipements en fin de vie. BNP Paribas Leasing Solutions aide ses clients à adopter des pratiques d’approvisionnement durables en veillant à ce que les appareils en fin de vie soient soit remis en état et réutilisés, soit recyclés. Les filiales BNP Paribas 3 Steps IT (parcs informatiques) et BNP Paribas Artegy (véhicules industriels) offrent des solutions complètes de gestion du cycle de vie de leurs actifs, en simplifiant l’acquisition, la gestion du cycle de vie, ainsi que la remise en état et le réemploi.
L’investissement financier, pour placer durable
Au cœur du soutien que le secteur bancaire peut apporter à l’économie circulaire se trouvent bien évidemment les produits d’investissement.
Précurseur, BNP Paribas Asset Management avait lancé dès mai 2019 le fonds BNP Paribas Easy ECPI Circular Economy Leaders dédié à l’économie circulaire dont l’encours s’élève à plus de 900 millions d’euros fin 2023 : un beau succès pour ce premier ETF sur l’économie circulaire dans le monde, qui montre l’attractivité de ce sujet auprès des investisseurs.
Dans les métiers de l’immobilier, l’économie circulaire s’applique aussi bien aux stades de la conception, de la construction, de la gestion et de l’occupation des bâtiments. BNP Paribas Real Estate applique l’écoconception des bâtiments et valorise les déchets dans ses projets comme lors de la construction de son siège METAL57 et partage son expertise en s’impliquant dans des actions collectives à travers l’association Circolab, ou encore le Booster du réemploi.