Parlez-nous de CARE France…
CARE est l’un des plus important réseau de solidarité internationale. Notre objectif est de lutter contre l’extrême pauvreté en s’attaquant à ses causes structurelles : manque d’opportunités économiques, insécurité alimentaire, manque d’accès à l’éducation, à la santé, dérèglements climatiques…Chaque année, nous soutenons environ 72 millions de personnes, grâce à des projets de développement sur le long terme et une aide d’urgence lors de catastrophes. Pour assurer la pérennité de nos projets, ils sont conçus et mis en place par des équipes originaires de nos pays d’intervention en partenariat avec l’ensemble des populations. L’enjeu est d’impliquer tout le monde, notamment les femmes qui sont les premières victimes de la pauvreté et des discriminations. Notre mandat est aussi de défendre les droits humains et donc de contribuer au respect de ceux des femmes.
Le 19 août s'est déroulé la Journée Mondiale de l’Aide Humanitaire : qu’est ce que cela représente pour vous ?
Ce type de journée a l’avantage d’attirer l’attention sur les catastrophes et conflits en cours. C’est pour nous l’occasion de mettre en lumière certaines « crises oubliées », dont on ne parle pas, et pour lesquelles les besoins sont pourtant cruels. Mais malheureusement une seule journée ne permet pas d’apporter des changements significatifs, nous savons qu’un travail sur le long terme est nécessaire, et surtout un engagement de tous les acteurs.
Copyright Photo : Cyril Le Tourneur // Ruhani KAUR // CARE
Quels ont été vos principaux engagements en 2015 ? Et en 2016 ?
Les crises humanitaires sont malheureusement de plus en plus nombreuses. Nous sommes mobilisés sur l’ensemble des continents.
Certaines crises se prolongent depuis plusieurs années. Dans de nombreux pays, les besoins humanitaires sont en constante augmentation, alors que les capacités de résilience des populations s’épuisent. Nous avons ainsi poursuivi notre soutien aux millions de personnes affectées par la guerre en Syrie, à l’intérieur du pays et dans les États voisins. Nous apportons une aide d’urgence et faisons pression pour que la communauté internationale s’engage contre les violations des droits humains qui sont de plus en plus nombreuses en Syrie.
Plus largement, CARE soutient les réfugiés quel que soit leur pays d’origine. Nous avons mené de nombreuses actions de première urgence en Europe, que ce soit sur la route des Balkans ou en Grèce : distribution d’eau et de nourriture, de couvertures, renforcement des installations sanitaires dans les camps…
Il est aussi important pour nous de mentionner les crises oubliées, comme le Soudan du Sud où plus de 5 millions de personnes ont besoin d’une aide d’urgence suite à 3 ans de guerre. La situation y est d’autant plus critique que de nouvelles violences ont éclaté début juillet.
Nous sommes également intervenus sur des crises soudaines, comme le tremblement de terre au Népal ou en Équateur, ou récurrentes, comme El Niño, dont les impacts affectent cette année plus de 60 millions de personnes à travers le monde. Les populations d’Afrique australe, par exemple, font face à la plus importante sécheresse depuis 35 ans. Beaucoup de personnes n’ont absolument plus rien à manger du fait du manque de récolte. Elles se nourrissent de feuilles et de baies sauvages.
Dans de nombreux pays, les besoins humanitaires sont en constante augmentation, alors que les capacités de résilience des populations s’épuisent
Vous êtes soutenu par le fonds Urgence & Développement de BNP Paribas. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Ce partenariat est pour nous essentiel car réactif. Et l’aide d’urgence… est urgente !
C’est aussi un soutien fidèle, dans la durée, et une équipe qui est à notre écoute, comprend notre travail et nos priorités… Nous avons noué avec les gestionnaires du fonds une relation de confiance.
C’est pour nous un exemple d’engagement réussi et nous espérons que ce modèle sera repris par d’autres.
Avez-vous des contacts ou actions communes avec les 2 autres associations partenaires du fonds Urgence & Développement ?
Nous nous connaissons bien sûr. Nos modes d’actions sont différents et complémentaires. Cela nous permet de couvrir plus de besoins : santé, nourriture…
Lors de catastrophes de grande ampleur, il existe un système de coordination entre les différentes associations. C’est l’OCHA (Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies) qui assure ce travail.
Que peut-on vous souhaiter pour cette nouvelle journée mondiale ? Et pour cette année 2016 ?
Le nombre de personnes affectées par des crises humanitaires ne cesse d’augmenter : 130 millions en 2015. La mobilisation de tous les acteurs est essentielle pour améliorer la situation : organisations internationales, donateurs, médias, pouvoirs publics…
L’aspect financier est évidemment un point crucial pour nos actions. Nous souhaitons remercier ceux qui nous soutiennent. Nous espérons que leur générosité, si précieuse, se poursuivra dans les années à venir, car c’est grâce à eux que nous pouvons venir en aide aux plus vulnérables.