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21.01.2019 | Finance durable
L’agriculture doit faire face à une double contrainte majeure : augmentation de la demande alimentaire mondiale d’une part (due à la croissance de la population et aux changements de régimes alimentaires), et au changement climatique d’autre part. L’Académie nationale des sciences américaine prédit ainsi l’effondrement d’un tiers des récoltes de fruits et légumes en raison du réchauffement climatique. Une agriculture plus durable représente une partie de la solution. BNP Paribas fait partie des acteurs privés les plus engagés aux côtés des exploitations agricoles en Inde et en Indonésie notamment, pour optimiser à la fois leur productivité et leur empreinte carbone.
Dans le cadre de l’Accord de Paris, l’ONU estime qu’il faudra mobiliser entre 5 000 et 7 000 milliards de dollars pour achever la réalisation des objectifs de développement durable, dont 2 500 milliards de dollars rien que pour les pays en développement. Acteur de la transition énergétique et écologique, BNP Paribas se mobilise pour atteindre ces objectifs.
Lors de la COP21, les pays industrialisés se sont donc engagés à mobiliser un montant plancher de 100 milliards de dollars par an jusqu’en 2025 pour aider les pays émergents dans leur transition, avec des financements provenant de sources publiques et privées. Dans ce contexte, le Groupe BNP Paribas met en place plusieurs solutions financières d'avant-garde afin d’aider les Nations Unies à atteindre les 17 Objectifs de Développement Durable et faire avancer le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
En 2016, BNP Paribas a lancé l’initiative indonésienne TLFF (instrument de financement des paysages tropicaux), en partenariat avec le programme Environnement de l’ONU (UNEP), ADM Capital, le World Agroforestry Centre et les autorités locales. L’objectif : créer une plateforme d’émission de prêts verts faisant usage de capitaux privés pour financer le développement économique durable des exploitants et la restauration de paysages agricoles dégradés, notamment via l’agroforesterie, dans les pays émergents. L’opération a connu un franc succès. En février 2018, une vaste plantation durable d’hévéas a ainsi trouvé ses fonds.
BNP Paribas et l’UNEP ont décidé de dupliquer ce modèle autour du Zero Budget Natural Farming (ZBNF), un ensemble de méthodes agricoles et un mouvement paysan qui se développe en Inde. Face à la crise agraire que traverse le pays, l'agriculture naturelle « zéro budget » cherche à mettre un terme au surendettement des exploitants en réduisant considérablement leurs coûts de production. Naturel, ce nouveau type d’agriculture cherche en même temps à renouer avec des modes de production plus vertueux, économes en eau, sans pesticide ni engrais chimiques et favorisant la reforestation. Une expérimentation a été lancée en collaboration avec 220 000 agriculteurs. Grâce à la mise en place de la plateforme de financement, 6 millions d’agriculteurs pourraient passer au ZBNF !
Lors du One Planet Summit de décembre 2017, le Groupe a notamment signé, en collaboration avec le Programme Environnement des Nations Unies (UNEP), un accord dont l’objectif est de créer des instruments de financement du développement durable pour les pays émergents. ONU Environnement et BNP Paribas collaboreront afin d'identifier des projets commerciaux adaptés, dotés d’un impact environnemental et social mesurable, avec un objectif de capitaux mobilisés de 10 milliards de dollars d’ici à 2025 dans les pays en développement.
Crédit photo : ©Jairson
En 2018, BNP Paribas s’est également associé à la fondation Goodplanet pour mettre en place en Inde un programme de compensation carbone solidaire et ambitieux, qui vise à installer 13 000 biodigesteurs et ainsi améliorer les conditions de vie de près de 70 000 habitants.
Le secteur agricole génère chaque année des millions de tonnes de déchets organiques, d’origine animale ou végétale. Le plus souvent, ceux-ci sont brûlés ou laissés en décomposition dans des fosses, renforçant toujours plus l’empreinte carbone des exploitations. Or ces matières peuvent être valorisées en biogaz par méthanisation. Le processus est réalisé dans une installation appelée biodigesteur, couplé à un cuiseur adapté aux besoins des ménages. Chaque unité doit permettre de produire l’énergie suffisante à la cuisson des repas quotidiens de 5 personnes. Gage d’amélioration de la qualité de vie, de la santé des ménages comme de l’environnement, cette solution a un bel avenir devant elle.
L’Inde compte 75 millions d’exploitations agricoles familiales dont 43 % possèdent plus de quatre têtes de bétail. Or à partir de ce seuil, un biodigesteur peut produire la quantité de gaz nécessaire pour subvenir aux besoins énergétiques liés à la cuisson des aliments d’une famille moyenne. C’est un enjeu majeur dans ce pays où les populations rurales dépendent très largement du bois, une source d’énergie polluante et contraignante, pour la cuisson de leurs aliments. Un défi d’autant plus crucial que, selon l’OMS, la pollution de l’air intérieur serait responsable du décès de plus de 4 millions de personnes chaque année dans le monde. Outre ces répercussions sanitaires désastreuses, les impacts environnementaux d’une telle pratique ne sont pas en reste : la combustion répétée d’un matériau dont le renouvellement n’est pas assuré participe au dérèglement climatique et à la montée des gaz à effet de serre.
Représentant 6 % du PIB mondial et 30 % des emplois, l'agriculture est un secteur clé de l’économie. Cependant, s'il ne fait pas l'objet d'une gestion appropriée, son développement peut avoir des conséquences néfastes sur les communautés locales, les écosystèmes et le changement climatique. C’est pourquoi BNP Paribas a mis en place une politique de financement et d’investissement dédiée à l’encadrement des activités dans ce secteur. Cette politique s’applique à toutes ses filiales et à ses métiers dans le monde entier.
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