KYC3 semble bien loin de l'image que l'on se fait habituellement des start-up, jeune société "débutante", ayant un projet en finalisation. Etes-vous vraiment à la tête d'une start-up ?
En effet, lorsque nous avons intégré le FinTech Accelerator de l’Atelier BNP Paribas, nous avions un produit achevé et une offre commerciale développée. Mais KYC3 est une toute jeune société, créée en 2014.
Si le produit avait atteint une telle maturité, c’est qu’il est l’aboutissement d’une technologie et d’une idée que je développe depuis 2009. J’ai eu le temps de concevoir un 1er prototype, puis de développer le système actuel à partir de 2012.
Quelle était votre idée si longtemps peaufinée ?
Lorsque je travaillais dans le monde de la banque et de l’assurance, j’ai constaté qu’un gros travail d’analyse était nécessaire, en matière de gestion du risque et d'intelligence économique. Cela imposait l’étude d’une grosse quantité de documents, une tâche manuelle et fastidieuse.
J’ai imaginé une solution capable de traiter un texte comme le ferait un humain, en exploitant des nouvelles technologies comme le machine learning et le big data, pour laisser l’analyste se consacrer aux tâches à valeur ajoutée. Le système le plus proche de cette solution, Watson, proposé par IBM, est un système générique : sur la même technologie de base, je propose une solution dédiée à la gestion du risque.
Comment avez-vous connu le FinTech Accelerator de L'Atelier BNP Paribas ?
Je recherchais un programme d’accélération de ce type en France. KYC3 avait été distingué et primé à plusieurs reprises, et était passé par un accélérateur en Suisse, mais nous avions besoin d’un accompagnement pour aborder le marché français. Je suis donc venu à Paris présenter mon projet, et j’ai été retenu pour intégrer l’accélérateur de l’Atelier BNP Paribas.
Que vous ont apporté ces 4 mois au sein de l'Accelerator ?
Les collaborateurs du Lab de l’Atelier BNP Paribas sont efficaces et professionnels. Ils savent à la fois « naviguer » dans le groupe BNP Paribas et composer avec les défis inhérents aux start-up. Ils peuvent créer un pont entre les 2 mondes et jouer un rôle de médiateur pour qu’une collaboration productive se développe.
l'environnement du wai est positif et stimulant.
Avant d’intégrer le FinTech Accelerator, KYC3 était déjà en contact avec BNP Paribas. Mais il est difficile pour une start-up de signer un contrat avec un grand groupe international.
Aujourd’hui, tout s’est débloqué et notre expertise est reconnue au sein de BNP Paribas : être choisi pour intégrer l’accélérateur, c’est déjà bénéficier d’une caution, d’une validation.
J’ai aussi apprécié la rencontre avec les autres start-up, les retours des autres créateurs sur notre projet… L’environnement du WAI est positif et stimulant !
“ l'accélérateur offre une avalanche d'opportunités.”
Fondateur de KYC3
Où en êtes-vous aujourd'hui ?
Nous avons lancé une levée de fonds, qui nous permettra d’embaucher des experts en big data, en analyse de contenu et en natural language processing, ainsi qu’une équipe de vente.
Mais cela reste une 1re étape. Le produit va encore évoluer quelques années pour atteindre mon objectif, ma vision initiale du produit terminé. Lorsque j’aurai atteint ce but, je revendrai sans doute KYC3 pour développer de nouveaux projets : j’aime innover, concrétiser des idées nouvelles. Je suis un homme de projets, pas un gestionnaire du quotidien !
Quels conseils donneriez-vous à une start-up intégrant le FinTech Accelerator ?
Je pense qu’une start-up doit au moins avoir réalisé un prototype et une étude de marché avant d’intégrer un accélérateur : cela permet d’avoir la certitude que le concept fonctionne et que le marché existe bien.
L’accélérateur offre une véritable avalanche d’opportunités, il faut savoir en tirer le meilleur en 4 mois… même si tout ne s’arrête pas ensuite : l’équipe de l’Atelier BNP Paribas ne nous laisse pas tomber, elle reste présente en cas de besoin !
KYC3
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