Une vie toujours plus urbaine, qui n’est pas sans enjeu
En 2050, 75 % de la population vivra en ville, selon Navigant Research. Une évolution liée à la croissance démographique, au vieillissement des populations, aux nouvelles façons de vivre et de travailler. Mais cet urbanisme croissant pose de nouveaux problèmes : pollution, transports, gestion de l’énergie ou des déchets, etc. Pour les résoudre les nouvelles technologies entrent en piste, réunies au sein du concept de « Smart City ».
Cette « ville intelligente » intégrera en effet de nombreux services innovants autour des enjeux majeurs en milieu urbain :
- le transport et la mobilité, avec des nouveaux transports collectifs ou partagés, des solutions de stationnement optimisé, etc. ;
- l’immobilier, avec des bâtiments plus économes en énergie, communicants et évolutifs ;
- les services publics, qui se feront plus accessibles, dématérialisés et mobiles ;
- sans oublier le développement durable, les économies d’énergie et d’eau ou la sécurité urbaine.
De nombreuses technologies entrent ainsi en jeu pour concrétiser la Smart City. Tout d’abord, toutes les technologies de la communication et l’internet mobile, pour permettre aux riverains de communiquer et d’accéder à des services mobiles, mais aussi pour faire vivre les objets connectés et les nombreux capteurs qui trufferont la ville intelligente.
Ensuite, le Big Data, qui permettra de prévoir et d’anticiper les besoins de la population, pour adapter les services à la demande.
Sans oublier l’Intelligence Artificielle, permettant la reconnaissance du langage naturel, l’analyse des images, etc.
Une multitude de services et d’applications innovants
Concrètement, quels services pourront apporter l’intelligence à la ville ? On pourrait citer le « smart parking » : des capteurs placés dans les places de stationnement, où des caméras pointées sur les parkings, communiqueront la localisation des places libres à des applications qui pourront ainsi guider les automobilistes, via leur smartphone, vers l’emplacement disponible le plus proche.
Ou encore les applications mobiles centralisant les informations relatives à la ville et les services aux citoyens : horaires d’ouverture de la piscine ou de la bibliothèque, programmes du cinéma ou menus de la cantine scolaire, demande de carte d’identité ou rechargement de la carte de stationnement prépayée, tout sera accessible depuis une plateforme unique, via le smartphone.
Et pourquoi pas la rationalisation de l’éclairage public, afin d’assurer la sécurité des riverains tout en réduisant la consommation énergétique : les lampadaires s’allumeront uniquement quand des personnes circuleront dans la rue, ou aux horaires de sortie des salles de cinéma ou de spectacle.
Bien d’autres concrétisations de la Smart City pourraient être citées, comme l’optimisation de la maintenance des réseaux (avec une détection des fuites d’eau par exemple) ou du trafic urbain (en adaptant le fléchage en temps réel en fonction de la densité de trafic ou des éventuels incidents). Sans oublier les innombrables services qui restent à inventer. Chaque jour, de nouvelles applications sont ainsi imaginées pour optimiser la vie urbaine, offrir aux habitants un accès plus fluide aux services, réduire les pertes de temps et préserver les ressources énergétiques.
Un nouveau rôle pour la banque ?
Et si la banque avait un rôle clé à jouer dans la ville de demain ? Selon l’Atelier BNP Paribas, les banques pourraient « apporter leur pierre à l'édifice de la Smart City », grâce à leur connaissance de leurs clients et de leurs habitudes de vie. Une connaissance indispensable pour élaborer des services pertinents, répondant aux attentes des urbains.
Les services et applications de la Smart City ont une particularité : ils exigent la coopération de nombreux acteurs, comme les collectivités locales, les entreprises, les prestataires de services, les constructeurs d’équipements connectés (capteurs, caméras, etc.), les opérateurs de communication ou encore des citoyens.
En juillet 2016, Marie-Claire Capobianco, Directeur des Réseaux France et membre du Comité Exécutif du Groupe BNP Paribas, soulignait que « pour qu'une Smart City se développe, les réseaux virtuels ou logistiques ne suffisent pas, il faut des hommes et des femmes, il faut des Smart citizen ».
Au cœur de cet échange, la banque jouera son rôle habituel, devenu essentiel : « faciliter les flux d'échanges, virtuels ou physiques, entre les acteurs. »
“ la smart city ne pourra pas être un mille-feuille, une simple juxtaposition de couches, optimisées activité par activité, comme si elles pouvaient ne pas être interdépendantes. Elle nécessitera de travailler en réseau, de faire communiquer ces niveaux d'INTELLIGENCE, de partager les données, de connecter les énergies et les hommes ”
Directeur des Réseaux France et membre du Comité Exécutif du Groupe BNP Paribas
Une nouvelle place pour l’agence bancaire ?
Parallèlement, l’agence bancaire aurait un nouveau rôle à jouer dans la ville de demain : un lieu de rencontre et d’interconnexion entre entreprises, artisans, associations et autres tribus en tout genre !
« Si, demain, mieux encore peut-être que d'autres magasins, la nouvelle agence bancaire devenait un haut lieu de la Smart City, lieu d’échange, de création, de partage, d’entrepreneuriat ? C’est, je le crois, un enjeu majeur pour le monde bancaire comme pour la ville intelligente. Un beau défi que de construire ensemble cette nouvelle "Banque dans la ville"! » conclut-elle.
Si demain,la nouvelle agence bancaire devenait un haut lieu de la Smart City ?