Chaque semaine, la Direction des Etudes Economiques de BNP Paribas fait le point sur l'actualité économique.
- Rebond de la croissance mondiale en 2017
- Risques émergents en hausse
Le FMI a publié mercredi ses dernières prévisions. En 2016, la croissance mondiale resterait la même qu’en 2015 (3,2%) et n’accélèrerait que très légèrement en 2017 (3,5%). Quoi qu’en ait dit la presse, le FMI n’est pas particulièrement alarmiste si ce n’est pour le Japon. En hypothèse sous-jacente, on trouve deux résistances : celle des Etats-Unis à l’effondrement de l’investissement dans le secteur de l’énergie et à l’appréciation du dollar ; et celle des pays émergents au ralentissement chinois, aux récessions brésilienne et russe et à l’absence de redressement des prix des matières premières hors pétrole. Mais le FMI insiste aussi sur une multiplication des risques baissiers. Le principal, commun aux pays avancés et émergents, est le ralentissement de la croissance potentielle, par manque d’investissement (voir « Etats-Unis : Problème (de) potentiel »). La faiblesse de l’investissement est d’ailleurs la principale raison du plafonnement de la croissance en zone euro à 1,6%. D’où l’appel du chef économiste du FMI à l’adresse des gouvernements pour qu’ils profitent des taux d’intérêt bas pour investir dans les infrastructures. Les autres risques concernent le monde émergent : atterrissage brutal en Chine, absence de stabilisation au Brésil et en Russie. Les autorités chinoises doivent soutenir la croissance et réduire l’endettement du pays, deux objectifs difficilement compatibles, du moins à court terme. La stabilisation au Brésil et en Russie suppose un rebond des prix des matières premières et une normalisation de la situation politique nationale (au Brésil, voir « Reconstruire la confiance pour un nouveau départ ») ou internationale (levée des sanctions en Russie).
François Faure
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- Etats-Unis : problème (de) potentiel