• Economie

OPEP, inflation : le point sur la semaine économique

Alexandra Estiot
Alexandra Estiot
Economiste

L’échec de l’accord semblait consacré mardi, avec la volonté de l’Iran de regagner les parts de marché dont elle jouissait avant les sanctions internationales.

Mercredi, l’OPEP annonçait qu’un accord de réduction de la production (à 32,5-33 millions de barils/jour) était en vue, dans le but assumé de faire remonter les cours du brut. Les prix du pétrole ont rebondi et,avec eux, les anticipations d’inflation auxEtats-Unis. Ceci sonne-t-il la fin des craintes déflationnistes? Pas si vite… Le rebond des prix du pétrole, en allégeant les pressions pesant sur les producteurs de pétrole, pays ou entreprises, est un point positif pour la stabilité financière mondiale. Mais les effets sur l’inflation seront sans doute temporaires et globalement plutôt négatifs. La hausse des prix de l’énergie, comme celle des produits alimentaires, a des effets déflationnistes : ménages et entreprises ne peuvent ajuster instantanément leur consommation, et la facture énergétiques’alourdit. Conséquence : l’augmentation des prix de l’énergie pèse sur les autres dépenses en biens et services. Les chocs pétroliers sont des chocs sur la demande mondiale. Les banques centrales du monde entier souhaitent une remontée de l’inflation mais pas de cette manière. Elles recherchent une « bonne inflation », soit celle engendrée par une demande dynamique, génératrice de hausse des salaires. Avec un rebond trop prononcédes prix du brut, un tel objectif sera plus difficile à atteindre : une hausse marquée des prix de l’énergie aujourd’hui laisse planer le risque d’une plus faible inflation sous-jacente demain.

Pétrole et inflation

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