Le taux de chômage, la dernière donnée publiée avant les élections, et un chiffre que tout le monde comprend, est repassé sous 5%en octobre. Il y a quatre ans, il était de 7,8%, après un pic de 10% fin 2009. Vue sous cet angle, l’économie américaine se porte bien ; le plein emploi a été atteint. La progression des salaires (2,8% g.a.) est au plus haut depuis la récession. Le bilan du président sortant est donc positif. Mais Barack Obama, après deux mandats,cède sa place. La candidate démocrate va-t-elle recueillir les dividendes ? Si les choses étaient aussi simples, Al Gore aurait succédé à Bill Clinton en 2000. Nous savons tous que tel ne fut pas le cas.La situation est aujourd’hui différente, et l’incertitude est bien plus grande. Certes,les années Obama ont été celles du redressement, après la pire crise économique et financière depuis les années 1930. Si, d’une manière générale, l’économie américaine est en bien meilleure santé que lorsqu’ Obama est arrivé au pouvoir, ce constat ne vaut pas pour tous les Américains. Nombreux sont ceux qui restent sans emploi, occupent un temps partiel subi, ou reçoivent un salaire insuffisant pour couvrir leurs besoins.L’Amérique va mieux, mais elle pourrait aller encore mieux. Ce chiffre de 4,9%, qui parle à tout le monde, peut être utilisé aussi bien par un camp que par l’autre. Et il le sera assurément. En fait, cela a déjà commencé.
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Economie
Elections américaines : le point sur la semaine économique
Mardi, les Américains élisent leur prochain Président, renouvellent la Chambre des représentants et un tiers du Sénat.