- (Petit) cadeau de fin d'année à la Grèce
- La position de certains Etats européens vis-à-vis du FMI est contradictoire
Avec des risques politiques qui se multiplient partout en Europe, la Grèce ne fait plus les gros titres, mais les obstacles restent importants. La situation économique s’améliore progressivement.L’activité, en hausse de 0,8% t/t au T3,vient seulement de retrouver le niveau qui était le sien avant le déclenchement du dernier épisode de crise. Un redressement un peu plus marqué est désormais en vue pour 2017. Compte tenu de négociations difficiles, la seconde revue du programme d’ajustement ne devrait finalement pas être conclue avant le début de 2017.
Malgré tout, et comme promis en mai dernier, l’Eurogroupe a accepté la mise en oeuvre d’une série de mesures de faible ampleur, qui vont permettre de lisser les besoins de financements et de réduire le risque de hausse des coûts de la dette à moyen terme. En revanche, le communiqué a montré que les Européens n’entendaient rien lâcher sur la question du solde budgétaire primaire, toujours attendu à 3,5% du PIB en 2018 et au-delà,et qu’ils ne prendront pas d’engagement sur les mesures plus conséquentes d’allègement de la dette qui pourraient intervenir à la fin du programme.
En désaccord patent avec le FMI, qui juge l’objectif irréaliste et considère que la soutenabilité de la dette ne sera pas assurée tant que les gains d’une restructuration des créances européennes, même futurs, ne seront pas chiffrés. On comprend mal, dans ces conditions, quel surcroît de crédibilité apporterait une participation du Fonds à ce troisième programme et l’insistance de certains Etats membres sur ce point.