- Trump répète ses promesses de campagne sans plus de détails
- L’hypothèse d’une relance budgétaire s’éloigne
Le 28 février, Donald Trump a présenté au Congrès un premier bilan et annoncé les prochaines étapes de sa politique. Aussi peu de surprises que de détails...
Le président des Etats-Unis promet de « grosses, grosses baisses » de l’impôt sur les sociétés, et « un allègement massif de la fiscalité pour la classe moyenne ». La volonté d’abroger Obamacare a été, une fois de plus, réaffirmée, sans plus de détails sur le casse-tête que constitue le détricotage de cette loi. Le projet de relance des dépenses d’infrastructures souffre du même flou. L’objectif de USD 1 000 mds est réaffirmé, ainsi que le principe d’un financement mixte, mais on n’en sait pas plus.
Seule précision, les projets d'oléoducs de Keystone XL et Dakota Access, controversés et finalement relancés par Donald Trump, entreront dans le calcul des nouvelles dépenses en infrastructures.
Pour le reste, l’accent est surtout mis sur les dépenses militaires (+USD 54 mds) qui ne seraient plus soumises au régime des sequesters (coupes automatiques en cas d’impasse au Congrès). Les autres emplois d’argent public resteraient, eux, sous contrôle, si bien que la tendance de fond qui consiste à voir les dépenses fédérales baisser en pourcentage du PIB depuis 2011 ne serait pas remise en question (graphique). Même sous l’hypothèse d’une mise en place instantanée et d’un multiplicateur budgétaire de 4, le soutien à l’économie américaine serait de 0,3 point de PIB.