- Spectaculaire depuis près d’un an, la hausse des indices de conjoncture s’assagit
- Un ralentissement du momentum qui n’a rien d’étonnant
Définir le momentum comme l’écart entre la variation à court terme et à long terme d’une variable, offre une lecture intéressante des 18 derniers mois. Après une nette accélération au second semestre 2016, les signes d’un certain essoufflement du momentum se multiplient. En témoignent les données d’enquêtes auprès des entreprises et des ménages, mais cela n’a rien d’étonnant : on demande aux personnes interrogées si elles sont plus ou moins confiantes qu’auparavant, de sorte que les enquêtes sont, par définition, particulièrement sensibles à l’évolution du sentiment. De plus, dans la phase de reprise actuelle, les enquêtes ont eu tendance à donner une image plus positive que les données dures (activité, dépenses).
D’autres facteurs viennent aussi à l’esprit comme la retombée des prix des matières premières, qui pourrait finir par peser sur les pays exportateurs, et qui semble corrélée avec un ralentissement des données chinoises, malgré une forte croissance du PIB au T1. Un début d’année décevant aux Etats-Unis a peut-être aussi joué un rôle. On observe également un léger tassement du momentum dans la zone euro et aux Etats-Unis (enquêtes sur les intentions d’investissement). Mais cela ne devrait pas empêcher les grandes économies de connaître une croissance solide. En effet, si l’on considère les niveaux des indicateurs d’enquête (directeurs des achats, confiance des ménages et des entreprises), plutôt que leur variation, force est de conclure qu’ils correspondent, d’après les données historiques, à un rythme de croissance vigoureux. Ce qui est de bon augure pour le reste de l’année.