- Elu il y a un an 45e président des Etats-Unis, Donald Trump peut se targuer d’une conjoncture économique flatteuse…
- … à laquelle il est relativement étranger
Un an qu’il est là, et tout va mieux. Qu’on en juge. A partir du mois de novembre 2016, qui marque l’élection du 45e président des Etats-Unis, Donald J. Trump, la conjoncture américaine s’est retournée. L’indice phare du climat des affaires calculé par l’Institute for supply management (ISM) a bondi, retrouvant, à près de 60 points, des sommets historiques. Le rythme de croissance du PIB a accéléré et, avec lui, celui des créations d’emplois. Le chômage, dans son acception étroite ou large, a poursuivi son recul, tombant sous la barre des 4,5% de la population active. Plutôt hésitante en 2016, la Bourse a repris des couleurs, jusqu’à établir chaque jour de nouveaux records.
Certains y voient un applaudissement aux promesses de baisses d’impôts et de relance de l’investissement de M. Trump. Rien ne s’est pourtant vraiment concrétisé, tandis que le programme économique du nouveau locataire de la Maison Blanche comporte aussi un volet protectionniste potentiellement dépressif. A l’arrivée, on ne saurait trop dire si ses difficultés de mise en oeuvre ont nui ou profité à la conjoncture.
Les ressorts de l’embellie sont ailleurs, par exemple en Chine. En y relançant dès le printemps 2016 la machine économique, son président Xi Jinping a beaucoup fait pour stabiliser le commerce mondial (la Chine en assure à elle seule 15%). Les banques centrales européenne et britannique ont aussi joué un rôle, elles qui, l’an passé, ont significativement augmenté leurs apports en liquidités. Le rebond des cours mondiaux du pétrole a enfin pu aider les producteurs américains, les activités de forage ayant repris aux Etats-Unis bien avant l’élection de M. Trump. Lorsque celle-ci est intervenue, le climat économique était déjà plus favorable, les échanges mondiaux redémarraient. Une chance paradoxale pour le promoteur de l’« America First ».