- Depuis la fin de 2017, l’indice Markit PMI pour le secteur manufacturier est en retrait dans la plupart des pays
- Le rythme du repli a néanmoins ralenti au cours des trois derniers mois par rapport aux trois mois précédents
- Cette évolution, ajoutée au niveau toujours élevé de l’indice dans de nombreux pays, indique que le rythme de croissance reste satisfaisant
Le secteur manufacturier représente une part de plus en plus faible dans l’activité économique globale mais son caractère cyclique en fait un indicateur utile pour prendre le pouls de l’économie. L’indice Markit PMI est à cet égard souvent utilisé. Il est en repli depuis la fin de l’année dernière dans une grande majorité de pays. Comme le montre le graphique 1, la variation la plus forte est celle observée en Turquie, ce qui n’a rien de surprenant compte tenu des tensions sur le marché ces derniers mois. La confiance des entreprises du secteur manufacturier a reculé dans la plupart des pays de la zone euro. Dans certains cas (Allemagne, France, Italie, Autriche) et pour la zone euro dans son ensemble, la confiance a connu une baisse significative, après avoir néanmoins atteint des niveaux très élevés à la fin de 2017. En effet, pour la plupart des pays de la zone euro, les niveaux actuels restent bien supérieurs au seuil de 50 (séparant expansion et contraction dans l’industrie manufacturière). Une exception, cependant : l’Italie, avec un indice à 50,1. Dans le reste du monde, comme dans la plupart des pays, la confiance des chefs d’entreprises se maintient au-dessus de la barre des 50.
Aux Etats-Unis, l’indice couramment utilisé est celui publié par l’association des directeurs d’achats (Institute for Supply Management ou ISM). Depuis décembre 2017, l’indice ISM manufacturier oscille dans une fourchette assez étroite, entre 57,3 (avril dernier) et 61,3 (août). Le chiffre du mois d’août représente une progression de 3,2 points de pourcentage par rapport au mois de juillet. On ne peut pas en dire autant de la plupart des autres pays : comme l’indique le graphique 2, la variation mensuelle moyenne sur les trois derniers mois reste négative dans la plupart des cas, mais dans de moindres proportions que sur les six derniers mois.