- Marchés financiers en hausse généralisée
- Salut d’une relance budgétaire ou repricing lié au creusement des déficits ?
Les marchés financiers saluent-ils vraiment quelque chose, et si oui quoi ? L’élection de Donald Trump qu’ils semblaient pourtant redouter ? Ses annonces budgétaires sur fond de reculade sur le protectionnisme ?
Une lecture naïve du discours de D.Trump laisse anticiper des baisses d’impôts et une progression des dépenses. Il s’agit de relativiser ces dernières : le plan d’investissement en infrastructures… n’en est pas un.
L’idée est d’aider le secteur privé, via des crédits d’impôts, à lever des fonds afin de financer des autoroutes ou des ponts à péages : USD 167 mds de crédits d’impôts permettraient de générer USD 1 000 mds de dépenses en infrastructures. Il est en effet très improbable de voir la Chambre des représentants, dont le président, Paul Ryan, a été réélu cette semaine, voter des hausses de dépenses publiques.
Restent les baisses d’impôts qui, consensuelles chez les républicains, ont toutes les chances d’être votées. Elles sont massives et creuseraient le déficit du budget fédéral. Davantage de déficit, c’est davantage de dette, donc une offre plus importante de Treasuries, ce qui en fait baisser le prix et augmenter le rendement. C’est sans doute ce mécanisme qui est à l’oeuvre, plus que les attentes d’une résurgence des pressions inflationnistes. D’ailleurs, ni les contrats futurs des fonds fédéraux ni l’évolution des taux courts n’indiquent de modification marquée des anticipations de politique monétaire…