Pitch sur l’activité de PHENIX : genèse, cible, missions...
A ma sortie d’école de commerce, j’ai commencé ma carrière en banque d’affaires. Très vite, le besoin de donner du sens à mon travail a pris le dessus.
J’ai monté une première entreprise avec 2 associés, dont l’idée première était de s’adresser au marché du gaspillage des ménages, plus grosse source de gaspillage au monde - environ 38% du gaspillage alimentaire. Rapidement cependant nous avons été confrontés à des problèmes d’ordre législatif, nous avons donc décidé de pivoter vers une offre B2B qui ne représente “que” 18% du gaspillage alimentaire (en comptant l’industrie agro-alimentaire et la distribution), mais sur lequel nous pouvions plus facilement avoir la main.
Des problèmes de gouvernance sont apparus au sein de notre structure, nous avons donc décidé de continuer l’aventure à deux avec mon associé Baptiste Corval, le “ techos “ de l’équipe. PHENIX était née. PHENIX, car l’entreprise est littéralement née sur les cendres de la première et qu’il est important pour nous de transmettre aux entrepreneurs - et à tous d’ailleurs ! - le message qu’il est toujours possible de rebondir. Mais PHENIX également car c’était le sens que nous souhaitons donner à notre mission : donner une seconde vie aux produits. Il est d’ailleurs intéressant de noter que notre vision a évolué à travers le temps. D’une volonté de réduire le gaspillage alimentaire uniquement, nous souhaitons aujourd’hui nous attaquer au gaspillage en général et à la réduction des déchets.
Aujourd’hui, nous travaillons avec la Grande Distribution, mais aussi avec le secteur événementiel, les grossistes, les industriels, les centres commerciaux, la restauration collective…
PHENIX en quelques chiffres :
Donner des chiffres clés, objectifs
Chez PHENIX, nous cherchons constamment de nouvelles filières de revalorisation des produits en fin de vie grâce à la mise en place de circuits d'économie circulaire innovants. Ainsi, PHENIX sauve tous les jours 50 tonnes de produits de la poubelle, permettant à ses associations partenaires de redistribuer 100 000 repas. Après 3 ans d'activité, PHENIX est implanté dans 21 villes, accompagne plus de 850 clients (E.Leclerc, Casino, Franprix, Bricoman, Lapeyre, etc...) et emploie 76 personnes à temps plein.
Nous avons deux principaux axes de développement :
- Le premier est l’extension de nos services à d’autres types d’acteurs et de secteurs. Initialement notre offre s’adressait uniquement à la grande distribution, elle est aujourd’hui étendue aux magasins de proximité.
Nous avons également développé une offre de récupération des aliments lors événements sportifs ou d’entreprise, mais également de récupération des biens non alimentaires lors d’exposition (par exemple à l’Institut du Monde Arabe où, à l’issue d’une exposition, nous avons évité au matériel de partir à la poubelle en le donnant à des récepteurs (associations, fermes pédagogiques, écoles d’arts et artistes). Vitrines, structures en bois et pots de peinture entamés ont ainsi trouvé une deuxième vie).
A terme, nous souhaitons vraiment devenir l’entreprise référente en terme de gestion des déchets chez les industriels.
- Notre second axe de développement est l’internationalisation. Nous avons ouvert des marchés en Espagne et au Portugal, où les incitations fiscales sont assez proches de celles pratiquées en France, mais également au Danemark qui n’a pas du tout ce genre d’incitation. Et bien il est intéressant de noter que le Danemark ne fonctionne pas du tout, ce qui prouve que l’économie circulaire doit s’inscrire dans un modèle rentable et viable économiquement pour pouvoir être adopté par tous et pouvoir tenir dans la durée.
Comment contribuez-vous à la stratégie RSE des entreprises ?
Le gaspillage alimentaire est un enjeu environnemental, éthique et économique d’ampleur mondiale. Si le gaspillage alimentaire était un pays, il représenterait le 3ème plus gros émetteur de gaz à effet de serre (GES) derrière la Chine et les Etats-Unis ! On estime qu’un tiers des denrées sont gaspillées entre le champs et l’assiette, il y a une perte d’efficience à toutes les étapes du circuit de distribution c’est dramatique.
Partant de ce constat, PHENIX a pour vocation d’accompagner les entreprises à faire leur transition vers l’économie circulaire, en les aidant à revaloriser leurs déchets.
Notre proposition est la suivante : nous récupérons les invendus des enseignes pour les redistribuer sous forme de repas, ce qui leur permet d'une part de réduire de près de 40% les coûts de traitement de leurs déchets et d'autre part de bénéficier d'abattements fiscaux de 60% sur le montant de cette nourriture donnée aux associations. Toutes les entreprises sont en réalité assises sur des économies substantielles qu'elles ne soupçonnent pas ! Dans le modèle, tout le monde est gagnant : l’enseigne, le consommateur et bien sûr la planète.
Notre marché d’attaque a été la grande distribution car c’est là où la notion de gaspillage alimentaire était la plus visible. Mais à terme, nous souhaitons accompagner tout type d’entreprise qui souhaite entamer cette transition, de la PME agro-alimentaire qui souhaite réutiliser le surplus des biscottes qu’elle coupe de manière carrée aux grands groupes confrontés à des coûts de retraitement des déchets de plus en plus importants.
Le gaspillage alimentaire est un enjeu environnemental, éthique et économique d’ampleur mondiale. Si c'était un pays, il représenterait le 3ème plus gros émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine et les Etats-Unis !
PHENIX
www.wearephenix.comPHENIX aide les entreprises à réduire le gaspillage en réveillant le potentiel de leurs déchets
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