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VIVA Technology 2024 : 8 tendances Tech à retenir

L’édition 2024 de VIVA Technology a encore battu tous les records : 165 000 visiteurs, 13 500 startups, 2 000 investisseurs, 400 intervenants… Que retenir d’un tel foisonnement ? Retour sur 8 tendances marquantes de ce rendez-vous international hors norme, dont BNP Paribas est partenaire fondateur.

1. L’Intelligence Artificielle, superstar de Viva Technology 2024

« L’IA est la vedette de cette édition et sera au cœur de tout ce que vous y trouverez » annonçait Maurice Lévy en donnant le coup d’envoi de VIVA Technology 2024. Et de fait, l’IA a largement occupé le terrain et les débats. Avec le développement désormais très rapide de l’IA dite « générative », qui offre la capacité d’interagir en langage naturel avec la technologie, c’est une nouvelle étape majeure qui a été franchie. Preuve de l’enthousiasme général, seul un petit tiers de la file d’attente pour OpenAI a pu assister à la démonstration de Sora, leur système de générateur de vidéos à partir d’un script produit par ChatGPT et complété par une voix off polyglotte générée par Voice Engine à partir d’un échantillon. La dernière version de ChatGPT, quant à elle, semble capable de reconnaître des dessins de monuments parisiens et de conseiller un itinéraire pour s’y rendre.

Des capacités impressionnantes, qui peuvent aussi poser des enjeux de sécurité pour l’entreprise, notamment cyber. Et si ChatGPT est quasiment synonyme d’IA générative pour certains, c’est loin d’être le seul modèle. Citons notamment Mistral AI, startup partenaire sur le Lab de BNP Paribas, la pépite française qui confirme son statut de challenger face aux plus grands acteurs mondiaux. « La technologie que nous développons permet deux choses : l’accès interactif au savoir et la création de logiciels capables de se comporter de façon non binaire », résume Arthur Mensch, co-fondateur et PDG de l’entreprise.

2. L’IA : un enjeu stratégique pour l’entreprise

Selon une enquête de VivaTech et Wavestone, 63 % des dirigeants d'entreprise voient l’IA comme la technologie la plus prometteuse pour l’avenir de leur entreprise. Mais dans quels outils investir ? Comment la déployer et quel sera son impact sur l’organisation et les collaborateurs ? « Mon premier conseil aux entreprises qui s’apprêtent à se lancer, c’est : pas de panique ! Nous sommes encore au Jour 0 », tempère Rajat Taneja, Président Technologie Visa. Durant une autre intervention, Swami Sivasubramanian, VP IA & Data Amazon Web Services, et expert reconnu de l’IA, a voulu rester pragmatique : « Commencez par choisir le bon modèle pour le cas d’usage qui est le vôtre et comprendre ce qui vous différencie : vos données. Il faut que le modèle d'IA que vous avez choisi devienne un expert sur vos données, et pas celles des autres. » 

Une première étape pour, à terme, démocratiser le développement d’applications grâce aux assistants IA. Un pragmatisme présent également au sein du Groupe BNP Paribas, expliquait Sophie Heller, Chief Operating Officer, Commercial, Personal Banking & Services BNP Paribas, lors d’un échange sur l’IA et personnalisation de l’expérience client : « Nous abordons ces développements avec beaucoup de prudence en partant des besoins de nos clients. L’innovation est positive quand elle résout un problème et crée de la valeur. Nous continuerons d’investir dans les LLM et l’IA générative, mais aussi et surtout dans le recrutement, la montée en compétences et la formation. »

Do you speak AI ? Les termes à connaître

  • Parler d’IA tout court ou d’IA « traditionnelle », c’est décrire un système qui apprend à partir de données pour accomplir des tâches spécifiques plus simplement et plus rapidement qu’un humain.
  • L’IA « générative », ou « GenAI » en anglais dans le texte, permet de créer des données nouvelles, par exemple sous forme de texte, de code ou d’images. Contrairement à son aînée, l’IA générative peut produire différents résultats en réponse à une même question.
  • Ces questions ou requêtes sont formulées en langage naturel, soit un langage intelligible par les humains, par opposition à un langage informatique.
  • Les LLM, ou grands modèles de langage, sont des modèles formés sur de vastes ensembles de données pour comprendre et créer des contenus en langage naturel.
  • La « logique floue », ou fuzzy logic, ce n’est pas une IA à court d’arguments : c’est ce qui lui permet d’identifier des degrés de vérité, par opposition au raisonnement binaire mathématique dont les options sont limitées à 1 (« vrai ») ou 0 (« faux »). 

3. « Réussir avec l’IA » passe par l’humain 

Si l’IA fait rêver certains, elle peut également inquiéter, jusque dans les rangs des stars de la Tech. Pendant sa visioconférence interactive, Elon Musk a réitéré son soutien envers une réglementation de l’IA, affirmant que « [son] plus grand espoir est Mars; [sa] plus grande peur, l’IA. » Pour le reste de la population, c’est plutôt l’impact sur l’emploi qui est source de préoccupations. Lors d’une table ronde à ce sujet, Lisa Heneghan, Global Chief Digital Officer chez KPMG, a déclaré : « Nous n’envisageons pas que l’IA remplace vraiment l’humain, mais plutôt que les personnes qui utilisent l’IA puissent remplacer celles qui ne l’utilisent pas. » Cependant, le sujet du développement des talents s’est tout autant focalisé sur les compétences interpersonnelles que techniques : « les soft skills, les compétences humaines et sociales, sont tout sauf soft ! Cultiver son esprit critique au quotidien, sa créativité, son adaptabilité, cela compte plus que jamais, » affirmait également Tanuj Kapilashrami, Chief Strategy & Talent Officer de Standard Chartered. 

deux priorités pour les entreprises : "démystifier" la technologie et bien comprendre les possibilités et les limites de l’IA générative

BNP Paribas à #VIVA Technology 2024

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4. Cybersécurité et IA, faux amis ou vrais ennemis ? 

Entre les cyber-escrocs et les gardiens du temple qui protègent les données et les systèmes informatiques, à qui bénéficie le plus l’IA ? Comme avec toute technologie, difficile de trancher. Pour Guillaume Poupard, Directeur Général Adjoint, Docaposte, si « les agresseurs sont souvent les plus agiles lorsqu’il s’agit d’utiliser l’IA, [celle-ci] facilitera également la détection des cyber attaques. »

La prévalence des attaques sur les entreprises impose aux banques, en tant que tiers de confiance, de s’adapter. VIVA Technology fut l’occasion pour Bruno Dehem, Global Chief Information Security Officer, BNP Paribas CIB, de présenter certains fondamentaux de la stratégie du Groupe en la matière : « Nous accumulons le plus d’informations possibles et intégrons de nouveaux profils d’experts en science des données. Déployer des outils d’IA en interne facilite le traitement des données et nous permet d’améliorer les process internes, aussi bien pour les développeurs que les utilisateurs. »

Des améliorations qui consistent par exemple, à mieux traquer les vulnérabilités des codes et à classifier les données internes pour identifier et sécuriser les plus sensibles. Les clients de la Banque sont mieux protégés et les analystes peuvent automatiser certaines tâches pour se concentrer sur les problèmes plus complexes.

5. La cybersécurité, tous concernés

Tout comme l’IA, la cybersécurité ne s’appréhende pas que sous l’angle technique : l’angle humain est encore plus important. « Bien avant les infrastructures, c’est le maillon humain qui demeure le point vulnérable » a rappelé Pierre Ruhlmann, Chief Operating Officer de la Banque Commerciale en France de BNP Paribas. « Les dirigeants d’entreprise doivent être accompagnés ainsi que les collaborateurs, ce que nous faisons aussi en interne. » Une vulnérabilité d’autant plus importante que les données sont aujourd’hui diffusées aux quatre coins d’internet – une précieuse ressource pour les agresseurs. « C’est cette empreinte numérique, explique Philippe Luc, PDG d’Anozr Way, startup partenaire sur le Lab BNP Paribas "qui fait que 80 % des attaques s’accomplissent par la ruse, sans nécessiter de vraies compétences techniques. C’est rassurant qu’une banque comme BNP Paribas s’intéresse à cet enjeu humain ». La solution proposée par Anozr Way consiste justement à industrialiser la défense de l’empreinte numérique pour ne pas être une cible facile et disséminer cette capacité au plus grand nombre.

Car la cybersécurité pose de réelles questions d’inclusion. D’où l’importance de la pédagogie pour faciliter les prises de conscience dans l’entreprise, chez les clients et dans la société…et potentiellement inspirer des vocations dans les populations moins représentées. « Prendre connaissance des risques liés aux données, c’est comprendre que la cybersécurité aide à nous protéger, notre vie et celle des autres », témoigne Sahar Habib, Assistante RSSI et Cybersécurité chez BNP Paribas, et membre de l’association Sistech dédiée à l’émancipation des femmes réfugiées dans les métiers de la Tech. 

6. Un VIVA Technology aux allures de salon de l’auto... électrique

Si l’IA était la thématique centrale de cette 8ème édition de Viva Technology, la mobilité a certainement occupé la seconde place. Tesla, d’habitude absent des salons Tech, a attiré les foules avec la première européenne du Cybertruck. Au-delà des performances des batteries sur l’autonomie ou le temps de recharge, les constructeurs ont visiblement privilégié la qualité de l’expérience à bord. Nouvel arrivant, Peugeot a dévoilé la « voiture-concept Inception » et le volant Hypersquare, qui intègre le « steer-by-wire » sans colonne de direction, déjà présent sur le Cybertruck pour une conduite plus confortable et intuitive. Annoncé pour 2026, Hypersquare propose de faire encore mieux avec sa forme rectangulaire préfigurant la conduite autonome et des boutons aux fonctions personnalisables pour une expérience de conduite unique. La grande révélation du salon en matière de mobilité et d’autonomie fut le démonstrateur U1st Vision de l’écosystème Software République : un véhicule utilitaire électrique transformé en centre médical mobile, capable d’offrir des soins de proximité de prévention et de diagnostics, perspective intéressante pour les déserts médicaux.

VIVA Technology 2024 : la berline« Inception Concept » de Peugeot

7. La mobilité multimodale doit s’appuyer sur un écosystème adapté

Existe-t-il un point commun entre toutes les mobilités explorées à VIVA Technology ? Oui, le mot d’ordre repris par tous les constructeurs : accélérer la transition énergétique, et répondre aux nouvelles attentes de la société. 65 % des salariés européens affirment que leur transport quotidien affecte leurs décisions de carrière et souhaitent que leur employeur s’implique dans leur mobilité, selon l’Arval Mobility Observatory.

L’occasion de démontrer que l’offre Arval Mobility Hub, combinant voitures et vélos électriques, répond à ces attentes sous l’angle le plus efficace : la praticité. « Avoir l’opportunité d’utiliser différents moyens de transport à un instant T, selon le trajet et les conditions, c’est la clé du succès », selon Amira Haberah, cofondatrice et CRO de Fifteen, fournisseur de vélos électriques connectés, une autre startup partenaire sur le Lab BNP Paribas. 

Conjuguer ces modes transports électriques exige un écosystème adapté. Pour Marie-Frédérique Germain, Directrice des offres mobilité transverse chez BNP Paribas Personal Finance, « l’augmentation massive de l’installation de panneaux solaires et l’électrification de l’automobile sont une révolution sur le marché. L’Europe s’oriente vers de nouveaux business modèles. » Coordonner le réseau et optimiser l’énergie verte tout en créant de la valeur n’est pas une mince affaire. La solution ? Intégrer la voiture électrique dans les marchés de l’énergie, explique Ivan Baichman, Responsable Stratégie chez Arval : « Arval Energy fait le pont entre mobilité et énergie en optimisant les cycles de recharge hors périodes de pointe et en priorisant l’utilisation des énergies renouvelables. » Et la route n’avait cependant pas le monopole de l’innovation, comme l’ont montré par exemple les navettes fluviales et maritimes bas carbone, conçues par Neptech, startup partenaire présente sur le Lab de BNP Paribas.

8. Paiements sur Teams, BNP Paribas et Microsoft innovent ! 

L’IA générative et les data représentent une transformation d’ampleur du secteur financier. Dans son intervention, Laurent David, Directeur général adjoint et Chief Operating Officer de BNP Paribas a partagé cette conviction et souligné l’importance des partenariats avec des leaders de la tech comme Kayrros et Microsoft. L’occasion de présenter le fruit de l’un de ces partenariats sur le stand du Groupe : un service développé avec Microsoft et l’application Stancer permettant de générer des paiements directement sur Teams. « C’est une première mondiale et nous sommes très fiers d’avoir pu la réaliser ensemble », s’est félicité Frédéric Tardy, General Manager France Microsoft. « L’innovation en France, ça existe et ça se passe dans des groupes comme BNP Paribas ! ». En intégrant des outils transactionnels à une interface conversationnelle, au plus près des usages, cette solution enrichit encore les potentialités des outils de communication collaboratifs.

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