- Réduction de la production de l'OPEP
- Rebond des cours du brut
- Consommation sous pression
- Potentiel contrepoids de la production américaine
L’OPEP a officialisé l’accord pré-annoncé à la fin du mois de septembre : entre le 1er janvier et le 30 juin 2017, la production sera limitée à 32,5 millions de barils par jour (mbj), soit une baisse de 1,2 mbj. A échéance, l’accord pourra être reconduit pour six mois. Il a été facilité par l’assurance d’une baisse de la production de pays non-membres, notamment la Russie, à hauteur de 600 000 barils par jour. Les cours du brut ont aussitôt rebondi : le Brent, à USD 48 le baril en début de semaine, a gagné 12,5% à USD 53 jeudi en clôture.
Les Etats-Unis, l’un des principaux producteurs de pétrole, restent le grand absent de cet accord. Or la production y est particulièrement flexible et prompte à réagir aux fluctuations des cours, tandis que le seuil de rentabilité a nettement baissé depuis quelques années. Autrement dit, les cours du pétrole sont de facto plafonnés, très probablement aux alentours de USD 60/baril.
Une bonne nouvelle. En effet, l’inélasticité de la demande d’énergie aux prix, en particulier en hiver, va se traduire par une perte du pouvoir d’achat des ménages pour les autres postes de la consommation. Dans un contexte de demande déprimée, ce renchérissement de l’énergie, conjugué à la remontée des taux d’intérêt, pourrait sensiblement peser sur leurs dépenses.