- La livre repart à la baisse
- Pas de répit attendu la semaine prochaine
- Tout dépend ensuite de la Cour Suprême
Jusqu'ici, c'est la livre qui a le plus pâti du vote en faveur du Brexit. Après les résultats du référendum, et en moins de dix jours, le taux de change effectif cédait 11,5%. Après un mois d’une relative stabilité, la Banque d’Angleterre (BoE) annonçait un plan d’assouplissement massif et les pressions à la baisse étaient de retour,exacerbées par le discours de Theresa May, plus encline à reprendre le contrôle des frontières qu’à maintenir l’accès au marché unique européen. Mark Carney, gouverneur de la BoE, rappelait ensuite qu’une déviation de l’inflation à sa cible ne pouvait être que temporaire et modérée. Ceci, ainsi qu’une économie britannique encaissant mieux que prévu le référendum, faisait reculer les anticipations d’un nouvel assouplissement de la BoE et la livre retrouvait des couleurs.
Après les élections américaines, la livre reprenait du terrain face à l’euro. La dépréciation globale de la devise, de 16% au plus fort, se limitait à 10% à la mi-décembre. Aujourd’hui la livre plonge de nouveau.Mardi prochain, Theresa May exposera« sa vision du Brexit et de la création d’une Très Grande-Bretagne réellement ouverte sur le monde ». L’annonce de ce discours a fait grimper la volatilité de la livre à un plus haut sur deux mois et il faut s’attendre à une nouvelle semaine difficile. La décision de la Cour suprême quant à l’implication parlementaire dans les négociations en vue du Brexit sera un autre élément à surveiller de près. Difficile d’attendre une stabilisation dans les prochaines semaines…