Les métiers de la banque : Product Owner, indispensable chef d'orchestre de l'ère digitale
Les traductions ont leur limite : le poste de « Product Owner », qui signifie en français «...

La dématérialisation de la monnaie n’est pas un phénomène nouveau. Au fil des siècles, la monnaie « réelle » (la pièce dont est liée au poids de métal précieux qui la compose) s’est transformée en monnaie fiduciaire (dont la valeur était « déclarée », et non intrinsèque).
Une nouvelle étape a été franchie avec l’abandon de l’étalon-or. En effet initialement, la quantité de monnaie créée était liée au stock d’or détenu par les banques centrales. Une fois l’étalon-or supprimé, la création de la monnaie ne dépendait plus de la possession d’un bien matériel.
Parallèlement les soldes des comptes, dont la valeur est connue grâce aux écritures bancaires, ont fait apparaître la monnaie scripturale, sans existence « matérielle ».
Lorsqu’aujourd’hui un virement ou un prélèvement est réalisé, il ne s’accompagne d’aucun transfert matériel de monnaie : il s’agit juste de créances déplacées d’une banque à l’autre par un jeu d’écriture.
Cette monnaie, dite scripturale, représente plus de 90 % de l’ensemble de la monnaie en circulation.
L’économiste belge Maurice Ansiaux, inventeur du terme « monnaie scripturale » en 1912, la définit alors comme « une monnaie qui passe de compte en compte au lieu de circuler de la main à la main » !
Plus de deux millénaires ont été nécessaires pour passer de la monnaie « sonnante et trébuchante » à la monnaie scripturale.
Mais au cours de la dernière décennie, de nouveaux modes de paiement dématérialisés se sont imposés, modifiant en profondeur l’acte de paiement, grâce aux nouvelles technologies :
Selon le cabinet Deloitte, 8 % des Français ont déjà utilisé leur téléphone pour réaliser un paiement en 2015 (3 % en 2014).
Mais le cabinet Gartner estime qu’en 2018 plus de 50 % des consommateurs utiliseront leur smartphone ou un objet connecté « wearable » pour effectuer des paiements mobiles, en Europe de l’Ouest.
Cette année, le festival des Vieilles Charrues permettait aux festivaliers de régler les achats avec un bracelet connecté NFC, crédité d’un montant initial. Sans authentification, un tel équipement est réservé aux petits montants, comme les autres solutions sans contact.
Mais déjà, MasterCard teste le bracelet connecté de la startup Nymi, qui identifie son utilisateur grâce à son rythme cardiaque.
Cette authentification permet de généraliser le paiement sans contact à toutes les transactions, préfigurant le paiement dématérialisé de demain !