La résistance britannique frappe. Certes, nous n’attendions pas de traduction rapide du Brexit dans les chiffres d’activité, mais de là à y trouver un regain de dynamisme, il y a un pas… que le Royaume-Uni a franchi, affichant une croissance trimestrielle de 0,5% au T3.
Il faudra attendre encore un mois pour que le détail des composantes de la demande soit publié, mais le plus probable est que consommation et exportations ont tiré la croissance. Pour la première, une contre performance est à attendre. La très forte dépréciation de la livre se traduit d’ores et déjà par une accélération marquée de l’inflation, qui ne manquera pas de peser sur le pouvoir d’achat des ménages.
Les exportations, quant à elles, devraient bénéficier du niveau du change, sans qu’il ne faille attendre un soutien trop important pour l’activité. Dans la zone euro, la décélération attendue se dessine plus précisément.
D’un trimestre sur l’autre, la croissance demeure honorable, notamment en Espagne (+0,7%), mais souffre de la dissipation des soutiens du passé (dépréciation de l’euro et recul des prix de l’énergie).
La France déçoit une fois de plus, avec une croissance limitée à 0,2% qui de plus doit beaucoup à un mouvement de restockage, susceptible d’être corrigé au T4.
Aux Etats-Unis, c’est encore une fois un trimestre en demi teinte : une croissance (+2,9% en taux annualisé) plus soutenue qu’en Europe mais limitée au vu du potentiel et des récentes contre-performances.