Un marché en pleine ébullition
Le terme FinTech est une contraction des mots Finance et Technology. Il fait référence à l’ensemble des start-up qui cherchent à faciliter les démarches financières et bancaires par le recours aux nouvelles technologies.
Partout dans le monde, les FinTech connaissent une croissance spectaculaire. Entre 2014 et 2015, les investissements dans le secteur en Europe ont plus que doublé (+210 %) pour atteindre 10,9 milliards de dollars. Leur spécialité ? Les paiements, les assurances, la levée de fonds, la gestion des investissements, les prêts et dépôts.
Sans surprise toutefois, ce sont les États-Unis, pays historique des FinTech, qui dominent ce marché avec 14,8 milliards de dollars injectés en 2015, malgré une croissance modérée (44 %). Mais c’est en Asie que le secteur explose réellement : les investissements dans les FinTech asiatiques ont bondi de 400 % en 2015 pour atteindre 4,3 milliards de dollars, dont la quasi-totalité en Chine et en Inde. Avec une légère baisse de la croissance en 2016, les investissements dans les FinTech continuent d’augmenter en Europe et en l’Afrique.
47 milliards de dollars
C’est le montant total des investissements dans le secteur de la FinTech en 2015, en provenance de fonds de capital-risque et d’acteurs bancaires historiques, selon une étude KPMG.
B2C, B2B ou B2B2C ?
Derrière le terme générique de FinTech se cache une multitude d’acteurs. Il existe en effet différents types de start-up financières qui se définissent par leur cible.
- Les FinTech B2C (Business to Consumers) s’adressent aux utilisateurs finaux. Il s’agit par exemple des néo-banques, banques 100 % digitales et sans réseau physique, des plateformes numériques d’investissement, des applications de paiement, de gestion des finances personnelles ou de patrimoine.
- Les FinTech B2B (Business to Business) proposent des solutions aux entreprises y compris les banques, comme les services d’affacturage ou de gestion comptable dématérialisés, les plateformes de gestion des crédits clients en mode SaaS (Software as a Service), etc.
- Les FinTech B2B2C (Business to Business to Consumers) regroupent toutes les plateformes de financement participatif au sens large. Leur objectif : mettre en relation porteurs de projets et investisseurs institutionnels ou particuliers.
- Enfin les InsurTechs sont des FinTech dédiées à l’assurance. Elles proposent notamment des comparateurs, des smarts contracts pour une indemnisation plus rapide…
BNP Paribas s’engage dans une démarche de co-création avec les start-up de la FinTech
Dans le cadre de sa stratégie de transformation digitale, BNP Paribas a mis en place une démarche de co-création avec les FinTech. L’objectif : façonner ensemble la banque de demain.
Depuis 3 ans, le BNP Paribas Hackathon International (lien inactif) du Groupe mobilise des dizaines de FinTech partout dans le monde autour de défis communs. En 2017, 160 start-up venues de 10 pays ont planché sur leur vision de l’expérience client du futur, avec l’aide de 500 experts BNP Paribas. Cette année, le Hackathon était placé sous le signe de l’amélioration des parcours clients dans la banque.
Pour renforcer cette dynamique, l’Atelier BNP Paribas a lancé en 2016 FinTechCorp (lien inactif), un accélérateur qui connecte les services de la banque et les startups autour d'enjeux business. Ce programme de 4 mois permet de répondre à des objectifs stratégiques des métiers du Groupe (recherche de nouvelles sources de croissance, optimisation des process) et aux start-up d'atteindre leur taille viable dans les meilleures conditions.
Et tout récemment, en avril 2017, BNP Paribas a racheté la néo-banque Compte-Nickel, une offre de services financiers simple et 100 % connectée, accessible à tous sans condition de ressources. Une formule idéale pour ceux qui veulent simplement pouvoir payer et être payés, sans possibilité de découvert ni de crédit.