Chaque semaine, la Direction des Etudes Economiques de BNP Paribas fait le point sur l'actualité économique.
- Après l'aversion aurisque, retour de l'appétit
- Discours accommodant de la Fed pour combien de temps ?
- Croissance solide dans la zone euro
Rétrospectivement, le premier trimestre apparaît très contrasté. En Chine, les inquiétudes liées au ralentissement persistent. Au Japon, la morosité domine et le risque d’une nouvelle contraction de l’activité n’est pas exclu. Dans la zone euro, les données d’activité sont assez bonnes et, malgré un certain tassement des enquêtes, notre modèle de prévision indique un taux de croissance trimestriel de 0,5%. La même méthode, utilisée par la Fed d’Atlanta, fait ressortir une croissance annualisée de 1,4% aux Etats-Unis au T1 contre 2,3% il y a quelques semaines. Certes, les estimations sur la base de modèles s’accompagnent d’une marge d’erreur. En revanche, le tassement récent de certaines données donne à réfléchir. Pour autant, certains officiels de la Fed appellent à un relèvement des taux dès le mois d’avril, au vu du rebond de l’inflation. L’inflation sous-jacente est désormais de 2,3% contre 1,7% il y a quelques mois. Ce durcissement de ton se démarque des signaux « dovish » du dernier FOMC, auxquels les marchés accordent, semble-t-il, plus d’importance. Ces messages ont alimenté l’appétit pour le risque, confirmant ainsi une tendance amorcée vers la mi-février : embellie à Wall Street et hausse du rendement des Treasuries. L’environnement « risk-on » a été particulièrement favorable aux marchés émergents qui ont vu leur monnaie se raffermir. Le pendule va-t-il repartir dans l’autre direction ? Cela dépendra en grande partie des perspectives de politique monétaire aux Etats-Unis.
William De Vijlder
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