Chaque semaine, la Direction des Etudes Economiques de BNP Paribas fait le point sur l'actualité économique.
- La BCE réorientait ses objectifs la semaine dernière
- Cette semaine, la Fed change d'horizon
- Une coordination qui ne dit pas son nom
Les banques centrales du monde développé sont en mode « assouplissement », que ce soit en annonçant de nouvelles mesures en ce sens (BCE la semaine dernière, Banque de Norvège cette semaine) ou en jouant sur les anticipations au travers de la communication (Fed cette semaine). Quasiment toutes citent les risques associés à la croissance mondiale. Il semble pourtant que ce sont davantage les évolutions, parfois violentes et erratiques, des marchés financiers qui les inquiètent. Non pas que l’euphorie des marchés constitue un objectif.
Mais leurs évolutions peuvent aussi bien traduire une détérioration des perspectives que les provoquer. Dans un contexte plus stable, les messages sont lus dans la sérénité, et la surréaction est moins probable. Ces dernières semaines, il apparaît ainsi que les banques centrales ont avant tout agi pour stabiliser les marchés. Les premiers résultats sont positifs, notamment au regard de la parité euro/dollar. Si Mario Draghi et Janet Yellen ne l’ont pas explicitement déclaré, leurs actions parlent d’elles-mêmes : le taux de change n’est pas un objectif, mais il peut être une contrainte, que nous entendons
bien lever. En énonçant très clairement ce que l’un et l’autre entendaient faire de leurs taux directeurs, l’euro s’est stabilisé contre dollar. Si cet épisode de calme se prolonge, c’est sereinement que seront analysées, à Francfort et à Washington, les données d’inflation, et notamment leurs anticipations, qui, logiquement, devraient se redresser en tandem avec les prix du pétrole.
Alexandra Estiot
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