Une solution de paiement paneuropéenne et innovante
Les Européens pourront bientôt compter sur EPI, European Payment Initiative, un nouveau...
Le monde financier est désormais numérique, omnicanal, mobile et sans frontières, ce qui ouvre la voie à de nouveaux modes de paiement répondant aux besoins de consommateurs en attente de transactions toujours plus rapides et plus fluides. Autant d’enjeux de taille pour la sécurité des paiements ! Depuis le 14 septembre 2019, une nouvelle directive européenne s’applique : la DSP2. Objectif : permettre d’innover sur le marché européen des paiements tout en sécurisant le volume croissant des transactions financières.
Accompagnant le boom du commerce en ligne et notamment sur mobile, le volume des paiements va toujours croissant à l’échelle mondiale, de nouveaux types de services de paiement voient le jour et la complexité technique des flux s’accroît. Selon un rapport de recherche pour Visa publié en 2017, 77 % des Européens utilisent désormais leur téléphone pour effectuer leurs opérations bancaires et leurs paiements quotidiens. L'industrie mondiale des paiements connaît donc des changements sans précédent. La technologie redéfinit le paysage des banques et des services financiers. Mais si les achats en ligne s’envolent, les possibilités de fraude aussi !
Source : BCE, Payment Statistics, 2017
Le commerce électronique - et maintenant mobile - est en effet une cible de choix pour les fraudeurs. Une étude mondiale réalisée par PwC en 2018 a révélé que 49 % des entreprises concernées admettaient être victimes de fraude, un chiffre en hausse de 36 % par rapport à 2016. Au Royaume-Uni, en 2012, 140 millions de livres sterling ont été perdus à cause de la fraude liée au commerce électronique. En 2017, ce chiffre avait plus que doublé. Les prestataires de services de paiement, les commerçants et les régulateurs doivent donc tout faire pour renforcer la sécurité du commerce électronique, sans porter atteinte à la fluidité et la simplicité des parcours clients.
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Outre un système de contrôle des paiements plus fort – grâce à la double authentification –, la directive met en place un nouveau mode d’accès aux données plus ouvert, standardisé et plus sécurisé pour deux catégories d’acteurs financiers :
Les établissements bancaires doivent dorénavant mettre à disposition de ces acteurs une interface standardisée et sécurisée donnant accès aux données de paiement de leurs clients. Cette mesure a pour but d’encourager l’innovation en matière de services financiers en facilitant l’accès à ces données indispensables en toute sécurité. Elle doit aussi permettre de mettre fin aux techniques actuelles de « web scraping », basées sur l’utilisation des identifiants et des mots de passe des clients, jugées dangereuses. Ces interfaces prendront la forme d’API (Application Programming Interfaces).
Les API de BNP Paribas sont en test depuis mars 2019 et disponibles depuis juillet. Elles sont conformes à la réglementation DSP2 et utilisables par les agrégateurs de comptes et initiateurs de paiement. Ces derniers peuvent désormais disposer des données de comptes des clients du Groupe pour proposer des services financiers. Et ce, de manière totalement sécurisée.
Ces API sont accessibles depuis le Portail API Store BNP Paribas.
Depuis 4 ans, BNP Paribas a mis en place un système d’authentification forte pour garantir les achats de ses clients : la clé digitale, un service gratuit permettant de renforcer la sécurité de toutes les opérations en ligne.
Des exceptions à ces nouvelles règles de sécurité ? Oui, quelques-unes, comme les transactions de faible valeur (50 € pour le sans contact), les paiements récurrents (abonnements) ou fractionnés, péages et parkings… pour lesquelles l’authentification forte n’est pas requise.
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