Plus de transparence, de contrôle et de responsabilité
La directive MiFID 2, qui s’applique aux comptes titres (CIF/PEA/PEA-PME/ETPI), propose de nouvelles réglementations plus strictes visant à renforcer la protection des investisseurs : encadrer les services rendus à ces derniers, améliorer leur profilage et l’adéquation des recommandations d’investissement ainsi que la transparence des opérations et des coûts qui leur sont associés. Ceux-ci bénéficient ainsi d’un meilleur accompagnement et d’une meilleure compréhension de l’investissement.
MiFID 2 couvre aussi bien la meilleure exécution de service que la traçabilité des opérations et la formation des banquiers privés. Tous les pays de l'Union Européenne sont concernés par ces règles qui s'appliquent à tout conseil sur instrument financier, en dehors de l'assurance-vie.
Restaurer la confiance des investisseurs
Depuis la crise financière de 2007-2011, les investisseurs font face à une grande incertitude conjuguée à une performance réduite, une volatilité plus grande et une perte de confiance globale. Avec MiFID 2, le régulateur européen souhaite restaurer cette confiance en augmentant la transparence, le contrôle et la responsabilité associés à l'investissement. Cette directive complète MiFID 1 (2007) qui avait mis fin au monopole des entreprises de marché et permis la concurrence, sur les marchés actions, des lieux d'exécution des ordres.
« L’un des principaux impacts de la directive est de nous assurer que le bon profil de client investit dans le bon produit au bon prix », explique Olivier Maugarny, Responsable Offre et Ventes & Marketing Transversal Mission chez BNP Paribas Wealth Management (lien inactif). Cela passe par une analyse plus régulière et profonde de chaque profil de clients investisseurs (connaissances financières, appétit pour le risque, objectifs d'investissement). Les responsables produits devront définir la cible de client pour chaque produit qu'ils élaborent.
En tant que distributeur, la banque privée aura la responsabilité de vérifier que chaque investissement recommandé correspond au profil client. Enfin, le détail des coûts sera communiqué au client en amont de chaque transaction et nouveau service.
L’un des principaux impacts de la directive est de nous assurer que le bon profil de client investit dans le bon produit au bon prix.
Quels enjeux pour les acteurs du secteur ?
Les exigences accrues en termes de protection et de transparence impliquent de nombreux changements pour les entreprises d’investissement et les intermédiaires d’assurance, qui portent notamment sur de nouvelles modalités de fourniture de conseils en investissement. MiFID 2, pour mieux protéger le client investisseur, implique des échanges plus nombreux entre la banque et le client, par exemple pour réviser son profil de risque, renforcer le contrôle d’adéquation des produits ou détailler les coûts de chaque transaction. La banque pourra par exemple demander à ses clients un complément d’information afin de mieux comprendre leur situation personnelle et le but de leurs investissements.
Toutes les banques doivent également passer par la voie de la contractualisation avec le client avant de procéder à toute recommandation d'investissement, afin de clarifier le service qui lui sera fourni. Les professionnels des institutions financières sont par ailleurs soumis à des contrôles accrus de leurs connaissances.
“ l’adaptation à la directive MiFID 2 implique de nombreux investissements pour s'assurer de son application dans de bonnes conditions. Certains acteurs ont donc adapté leur stratégie de conseil en investissement, en choisissant de sortir de certains marchés ou en décidant de se concentrer sur des segments de clientèle bien précis. ”
Responsable Offre et Ventes & Marketing Transversal Mission, BNP Paribas Wealth Management
MiFID 2, un outil de satisfaction client pour BNP Paribas
« Nous pensons que MiFID 2 peut nous aider à accroître la satisfaction client. Nous avons largement investi dans les solutions digitales, la formation du personnel et la sensibilisation du client pour transformer cette directive en une source d'opportunité » rappelle Olivier Maugarny.
« La contractualisation avec le client, au cœur de la directive, est la base du modèle de BNP Paribas. En nous appuyant sur notre expertise reconnue, nous accentuons notre approche personnalisée pour mieux protéger nos clients investisseurs et renforçons notre transparence pour mieux les servir. »
Principaux changements dans le cadre de la Gestion Conseillée :
- Les documents déjà existants permettant de connaître la situation personnelle des clients sont maintenus et le cas échéant adaptés aux exigences des nouvelles réglementations : profil financier, profil de risque, convention Banque Privée…
- La formalisation des opérations est accrue via une déclaration d’adéquation entre le profil client et les conseils en investissement.
- L’information sur les caractéristiques des instruments financiers et supports d’investissement est accessible, complétée et remise avant chaque transaction : les Documents d’Information Clé (DIC) permettent de comparer les produits d’investissement dont la performance est fonction d’actifs sous-jacents. L’ensemble des instruments financiers recommandés est constamment monitoré par les experts BNP Paribas et connu de nos banquiers privés.
- La traçabilité des informations s’améliore avec un reporting systématique des ordres qui couvrira les transactions effectuées par l’ensemble des clients de BNP Paribas Banque Privée.
- La transparence des frais est assurée tout au long des opérations avec une estimation des frais et charges remise avant la mise en place de la Gestion Conseillée et lors de chaque transaction. L’ensemble des frais et charges liés aux services d’investissement sont récapitulés dans un rapport annuel.
- BNP Paribas Banque Privée a lancé depuis déjà plusieurs années des dispositifs étendus de formations et de vérification des connaissances auprès de ses banquiers, soumis à la certification AMF ainsi qu’à une certification interne accréditée par l’EFPA (European Financial Planning Association).
Principaux changements dans le cadre de la Gestion Déléguée de portefeuille :
- La connaissance de la situation personnelle des clients investisseurs est prise en compte et adaptée au travers du profil financier et du profil de risque, comme c’est le cas en Gestion Conseillée.
- La transparence des frais et charges lors de la souscription des mandats et un récapitulatif annuel complet.
- La disparition des rétrocessions qui pouvaient être accordées aux distributeurs par les gérants de fonds.
- L’information sur l’évolution des mandats de gestion de portefeuille devient plus fréquente : la périodicité d’envoi du compte rendu de gestion (CRG) devient trimestrielle en 2018.
Photos ©I Believe I Can Fly / ©yotrakbutda