Une formation intensive
À droite, le bâtiment Hewlett. À gauche, le Packard. Plus loin, l’immeuble Paul Allen, co-fondateur de Microsoft. Cet environnement intellectuellement stimulant, c’est celui de la Stanford Graduate School of Business, théâtre du Women Entrepreneur Program que nous avons créé avec la Women Initiative Foundation de Martine Liautaud. Il réunit depuis 2015 des femmes cheffes d’entreprises à forte croissance. La session 2017, qui s’est tenue début juillet, a rassemblé 40 entrepreneures issues de secteurs très divers, venues de 12 pays.
Nous avons souhaité que cette semaine soit riche en enseignements théoriques et pratiques pour aider les entrepreneures à développer leurs compétences, leur leadership et perfectionner leurs techniques managériales. Au programme, des cours magistraux dispensés par les professeurs de Stanford autour de la croissance de l’entreprise (cycles d’innovations, fusion-acquisition), du développement personnel (savoir négocier, les neurosciences et la prise de décision), ou encore des visites d’entreprises.
Accompagner les femmes entrepreneures dans leur prise de recul
Le Women Entrepreneur Program n’est cependant pas seulement un temps de formation pure et dure. Cette semaine en vase clos est aussi une occasion rare pour ces business-women de s’extraire de leur quotidien, de prendre du recul sur leur entreprise et de penser à leurs stratégies. Elle permet également de rencontrer d’autres femmes qui partagent les mêmes aspirations. C’est ainsi une formidable opportunité d’échange de nouvelles idées et d’expériences.
Avec la formation, le networking constitue le deuxième « poumon » du Women Entrepreneur Program, dont l’objectif est d’encourager les entrepreneures à se développer à l’international et à accélérer la croissance de leur entreprise à fort potentiel. Pour notre édition 2017, nous avons par exemple accueilli Aliza Jabès, fondatrice et PDG de Nuxe, Sophie Desmazières de Woodeum ou encore Odile Roujol, qui conseille aux Etats-Unis le fond d’investissement Next World Capital.
une formidable opportunité d’échange de nouvelles idées et d’expériences.
Une recette qui fonctionne
Ça marche ! Prenons l’exemple de Laetitia Gazel Anthoine, fondatrice et CEO de Connecthings, une entreprise spécialisée dans les capteurs et les objets connectés. Sa participation au programme en 2015 fut l’une des initiatives qui lui a permis de s’étendre à l’international. Aujourd’hui, ses bureaux sont d’ailleurs à New York !
Cette année, plusieurs participantes étaient issues du secteur agroalimentaire. Trois d’entre elles étaient du sud de la Californie. Et si elles ne se connaissaient pas au début de la semaine, nous espérons qu’elles aient créées des collaborations business pendant leur semaine à Stanford, comme cela fut le cas pour certaines de leurs prédécesseures.
Un avenir radieux
Au bout de trois ans, et après quelques légers ajustements comme l’ajout de visites d’entreprises, le programme a atteint son rythme de croisière. Et il est devenu l’une des briques essentielles de notre stratégie en faveur de l’entrepreneuriat féminin, celle-ci donnant aux femmes les moyens d’oser.
Cette approche se décline en trois axes majeurs : Understand, Serve et Celebrate, c’est-à-dire :
- comprendre à travers des études poussées sur la place des femmes entrepreneures dans l’écosystème international,
- servir en tant que clientes, mais aussi avec des actions de mentoring, ou de formation dont le programme Stanford,
- célébrer en valorisant les réussites à travers des mises en avant et des remises de prix comme l’indice Women Equity for Growth (palmarès des entreprises françaises dirigées par des femmes) ou le nouveau BNP Paribas Global Prize for Women Entrepreneur créé avec le réseau FCEM (Femmes Chef d’Entreprise Mondiale) et qui sera remis pour la première fois en novembre 2017.
Trois piliers pour une même ambition : faire de l’entrepreneuriat au féminin un levier de croissance mondial et pérenne.