Encensé par la presse et ovationné par le public, il s’est vu décerner en 2016 l’une des plus belles consécrations pour un musicien de jazz, le prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz. En solo, en trio, qu’il soit leader ou sideman, (on l’a entendu aux cotés de Géraldine Laurent Quartet, Terez Montcalm, Riccardo Del Fra Quintet, ou encore au sein de Ping Machine), il n’hésite pas à proposer de nouveaux projets créatifs et audacieux.
« Thanks A Million » : duo pour Armstrong
Qui mieux que Paul Lay pour réinterpréter le grand Louis Armstrong, sans même que le piano ne soit au cœur de la musique de ce dernier ? Son goût pour l’histoire du piano jazz, son intuition harmonique et son écoute attentive font de lui le partenaire idéal pour le trompettiste Éric Le Lann. De ses touches noires et blanches, il donne dans Thanks A Million, le rythme aux sonorités swing que composent le répertoire de ce pionnier du jazz. Il s’inspire de pianistes novateurs des années 1920 comme Earl Hines ou encore Lil Hardin, première épouse de Louis Armstrong (« trop méconnue » selon Paul Lay) pour proposer une réinterprétation personnelle de ses plus grandes œuvres. Le duo place deux compositions originales en hommage à la vie de ce grand homme.
Ecoutez des extraits de l’album « Thanks A Million »
Rendez-vous à ne pas manquer
Le pianiste Paul Lay sera en concert avec le trompettiste Eric Le Lann le mercredi 7 novembre
au Bal Blomet, dans le 15ème arrondissement de Paris
pour la sortie de leur album « Thanks a Million ».
Deux trios pour des projets audacieux
Accompagné de la chanteuse à la voix aérienne Isabel Sörlig et du contrebassiste Simon Tailleu, Paul Lay propose un nouveau répertoire Deep Rivers. Joué pour la première fois l’hiver dernier, à Nantes, lors de la commémoration des cent ans de l’arrivée du jazz en Europe, le trio très complice interprète de grandes chansons folkloriques et spirituelles américaines écrites entre la fin de la Guerre de Sécession et la deuxième moitié du 20ème siècle. On pourra y écouter, entre autres, les grands classiques de Nina Simone…
Ce projet fait suite à l'album Alcazar Memories du trio, sorti en février 2017. Cet album est un hommage aux chansons populaires de Marseille et à l’amour de l’homme à la nature. Les textes en français, anglais ou suédois sont écrits par la chanteuse et les musiques composées par le pianiste soutenu par la Fondation BNP Paribas. Entre compositions, improvisations et reprises, (The Man I Love de Gershwin par exemple), ses musiques nous font voyager dans un univers éthéré, presque cosmique. La créativité et l’émotion du pianiste se font ressentir, entourée de la voix céleste de la chanteuse.
Le pianiste nous avait déjà démontré son audace en proposant un double album regroupant Alcazar Memories et The Party. Toujours en trio pour ce dernier projet, il est cette fois-ci accompagné de son ancien professeur, Dre Pallemaens à la batterie et du bassiste Van de Feek. D’un jeu très diversifié, on l’entend mettre une fête en musique : rencontres, échanges de regards, tensions jusqu’à l’aveu d’un coup de foudre avec une reprise de Chet Becker I Fall in Love too Easily, Paul Lay compose, interprète et reprend merveilleusement bien. De la volupté de ses valses à l’énergie fougueuse presque aventureuse d’autres compositions jusqu’à la douceur de ses ballades, ces contrastes illustrent bien le brio et la maturité du talentueux pianiste.
De nouveaux projets en perspective
En pleine maturité de son art, le soutien de la Fondation lui permettra aussi de concrétiser des projets qui lui tiennent à cœur depuis un certain temps.
En effet, il souhaite s’investir dans un nouveau projet solo et désire aussi éventuellement s’impliquer dans l’écriture d’une musique pour la danse.
« C’est un désir fort chez moi de pouvoir réaliser cette rencontre entre le jazz et la danse. La bourse de la Fondation me permettra aussi de mieux maîtriser ma promotion avec l’appui d’une attachée de presse tout au long de l’année.” (source : Interview Pascal Anquetil).
C’est un désir fort chez moi de pouvoir réaliser cette rencontre entre le jazz et la danse.
Photos Tous droits réservés Paul Lay ©Sylvain Gripoix