Parcours d’une chorégraphe inclassable et autodidacte
Jann Gallois se passionne pour la danse hip-hop en 2004, après avoir étudié la musique classique pendant dix ans. De là commence un riche parcours d’interprète auprès de grands chorégraphes tels Sylvain Groud, Sébastien Lefrançois, Angelin Preljocaj ou encore Wang Ramirez. En 2012, elle se lance dans l’écriture chorégraphique. A seulement vingt ans, elle fonde la Cie BurnOut et crée P=mg, en solo, neuf fois récompensé par des prix internationaux tels que le Prix Paris Jeune Talent.
Très vite remarquée, Jann Gallois confirme sa signature artistique en échappant aux conventions de sa famille hip hop. Elle crée Diagnostic F20.9 en 2015 (une nouvelle fois en solo) qui lui a valu le titre de ‘Meilleur Espoir de l’année’ par le magazine allemand Tanz.
En 2016, elle crée ensuite le duo Compact puis le trio Carte Blanche, et signe sa première pièce de groupe en 2017 avec Quintette. Depuis septembre 2017, Jann Gallois est artiste associée au à Chaillot - Théâtre national de la Danse ainsi qu’à la Maison de la Danse de Lyon. La Fondation BNP Paribas apporte son soutien à son travail de création depuis 2017.
« La danse est l’expression pure de l’âme. […] L’art chorégraphique est pour moi un chant du corps visuel et graphique » Jann Gallois - Cie Burnout
La danse est l’expression pure de l’âme. L’art chorégraphique est pour moi un chant du corps visuel et graphique.
Extraits des pièces Compact et Diagnostic F20.9
"Compact" de Jann Gallois - Teaser - Théâtre de Chaillot
Créé en 2016, le duo a pour point de départ la contrainte suivante : le contact extrême et permanent entre deux corps, le sien et celui du danseur Rafael Smadja. La « physicalité » de cette pièce est empreinte de douceur, entre glissades et harmonie.
"Diagnostic F20.9" de Jann Gallois - Théâtre de Chaillot
Ce solo à mi-chemin entre la danse et le théâtre s’intéresse à la complexité des troubles psychologiques à travers une maladie bien précise: la schizophrénie. La chorégraphe y met en avant la cohabitation conflictuelle entre le corps et l’esprit.
Les questions qui l’habitent
Travailler les corps pour révéler des vérités, donner une traduction à ce qui peut paraître abstrait, la cohabitation conflictuelle entre le corps et l’esprit ou encore les façons dont un corps peut être traversé par d’autres corps sont des problématiques qui façonnent le travail de la chorégraphe.
Son langage
La danse contemporaine et le hip hop : « Le hip-hop a été pour moi la porte d’entrée dans le milieu de la danse. Je ne me revendique pas forcément du hip-hop et je n’en ai pas tous les codes, et ce n’est pas grave. Tant mieux. On évolue tous. » Source Culturebox
Ses inspirations
Son intérêt pour les sciences, notamment la physique et la chimie, modèle également ses créations ; son premier solo P=mg est une recherche sur la force gravitationnelle qu’elle met en résonance avec le poids psychologique et en propose un dépassement : transformer les fardeaux en marchepieds.
Cette citation du maître Yogi B.KS. Iyengar l’inspire tout particulièrement « Tout l’enjeu est d’apprendre à faire de son corps non pas un obstacle mais l’instrument même de sa propre réalisation ». Source Cie BurnOut
Photos header ©Jody Carter - ©Laurent-Paillier