La BNL (ancienne Banca Nazionale del Lavoro), filiale italienne entrée dans le groupe BNP Paribas en 2006, est un acteur incontournable du cinéma transalpin. Retour sur plus de 80 ans de soutien et de chefs-d’œuvre.
Financer le cinéma italien
Fondée à Rome en 1913, la BNL est tout d’abord baptisée Instituto Nazionale di Credito per la Cooperazione. Car l’objectif de cet établissement est de soutenir le développement de l’Italie rurale en finançant des infrastructures et des coopératives projets d’expansion. En 1935, la BNL crée un département spécialisé dans le crédit cinématographique. L’agence de financement constituée par la banque soutient près de 5000 films entre 1935 et 2015.
L’Art et la manière
En 1937, Cinecittà, la ville du cinéma, est inaugurée au sud-est de Rome : elle offre tous les moyens techniques nécessaires au tournage d’un film. Il s’agit ainsi de contrer la suprématie d’Hollywood dans le secteur en déployant les moyens financiers nécessaires à l’épanouissement du cinéma italien. La BNL s’engage dans cette industrie du film, depuis la production jusqu’à la distribution.
Avant et après le film
BNL n’a pas seulement accompagné le cinéma italien durant 80 ans, elle lui a permis de rayonner au plan international. Rome, ville ouverte de Rossellini en 1944, La dolce vita de Fellini en 1960, Cinema Paradiso de Tornatore en 1989, La chambre du fils de Moretti en 2001 ou encore La grande Bellezza de Sorrentino en 2013 comptent parmi les chefs-d’œuvre financés par la banque. Son engagement se traduit aussi par des partenariats avec les plus grands événements dédiés au cinéma : le festival international du film de Rome, Venice Days ou encore la Semaine internationale de la Critique, dans le cadre de la Mostra de Venise.