1. Racontez-nous votre parcours
J’ai grandi à Bobigny. Après des études généralistes et une maîtrise en sciences de gestion en poche, j’ai finalement décidé de me spécialiser dans l’audiovisuel et le cinéma. Cela faisait longtemps que j’y pensais, je pense que je m’y suis autorisée une fois que j’avais un diplôme et une expérience qui me permettraient de m’insérer sur le marché. Suite à un Master II en marketing et distribution audiovisuels et cinématographiques (La Sorbonne_INA) j’ai multiplié les stages en production, distribution, acquisitions/ventes, jusqu’à rejoindre le service des ventes Internationales de Studio Canal où je suis restée 2 ans. Après cette expérience je suis partie à New-York un an pour travailler pour uniFrance (organisme qui promeut le cinéma français dans le monde). C’est à New-York que j’ai en quelque sorte eu le « déclic entrepreneurial » : je n’allais pas attendre 10 ans pour créer ma société de production. Je me sentais prête à passer à l’action, avec ou sans réseau. Et donc je suis rentrée à Paris début 2008 avec un plan d’action… Au bout de plusieurs mois de travail, De l’Autre côté du périph’ (DACP) a vu le jour en octobre 2008. Depuis sa création DACP a produit une trentaine de courts métrages, du webcontent, trois documentaires et désormais… un long métrage !
2. Comment avez-vous eu l’idée de mettre en image l’Ascension de l’Everest de Nadir Dendoune ?
Nadir Dendoune a demandé à me rencontrer car il avait des questions sur l’adaptation de son livre au cinéma. On ne se connaissait pas mais on avait des amis commun. A la fin du rendez-vous, il a sorti un livre en me demandant si ça m’intéresserait de produire une adaptation cinématographique de son histoire. Je n’ai pas hésité une seconde même si sur le papier c’était de la folie. Un peu comme s’attaquer à l’Everest pour débuter une carrière d’alpiniste !
3. Comment s’est passé votre rencontre avec Nadir ?
C’est un sacré personnage ! Une force de la nature, très entier et impressionnant. J’étais un peu intimidée au début et finalement le contact est très vite passé entre nous. Je pense qu’on a pas mal de choses en commun, nous sommes issus du même terroir. Tout au long du processus de développement du film (qui a duré 5 ans), y compris dans les moments compliqués, Nadir m’a toujours témoigné sa confiance et cela je ne l’oublierai jamais.
4. Auriez-vous une anecdote amusante à nous raconter ?
Un jour alors que je me rendais sur le plateau de tournage à La Courneuve, j’ai été accueillie par une assistante de production qui m’a demandé si j’étais figurante. Ça m’a beaucoup amusé, c’est vrai que je me sentais chez moi aux 4000 !
5. Que retenez-vous de cette expérience ?
Ce que je retiens de cette expérience c’est le message du film finalement. Il faut s’emparer de ses rêves pour leur permettre d’exister. Il n’y a pas de rêve trop grand. Ce n’est pas aux autres de me définir, c’est à moi d’oser exprimer tout mon potentiel. J’ai aussi eu la chance de rencontrer des personnes bienveillantes sur mon chemin et je leur en suis très reconnaissante.
L'Ascension, le pitch
Sous la direction de Ludovic Bernard, Nadir Dendoune a laissé l’équipe du film adapter son aventure humaine et sportive en intégrant une histoire d’amour : celle de Samy et de Nadia. Par amour pour elle, Samy quitte sa cité HLM de la Courneuve et part gravir les 8 848 mètres qui font de l'Everest, le toit du monde. Un départ qui fait vibrer ses copains, puis tout le 93 et c'est bientôt la France entière qui suit avec émotion les exploits de ce garçon ordinaire mais amoureux. A la clé, un message d'espoir : à chacun d'inventer son avenir, puisque tout est possible.
Crédit photographique : Yann Mambert
A travers son programme, « Projet Banlieues », BNP Paribas et sa Fondation favorisent l’inclusion sociale en aidant les jeunes en difficulté ou handicapés. Depuis 2006, ce sont environ 320 associations locales accompagnées et 829 projets soutenus en faveur de
182 422 bénéficiaires. C’est pourquoi, BNP Paribas est devenu partenaire de ce film porteur d’espoir. Le Groupe a trouvé dans ce projet des valeurs partagées : avenir, possibilité, audace, soutien et valorisation des banlieues.