- L’Union européenne renforce ses échanges...
- … et voit son économie s’animer
- L’Angleterre décide cependant d’en sortir
Comme un pied de nez à l’euroscepticisme ambiant, le climat des affaires s’améliore chaque jour un peu plus sur le Vieux Continent, tout particulièrement dans l’industrie. L’indice des directeurs d’achat y a dépassé les 55 points en janvier, signe d’une production dynamique. L’embellie se prolonge. Elle est à la fois générale (elle va de l’Allemagne à l’Espagne) et endogène. Ainsi le commerce intra-Union européenne se renforce-t-il, alors qu’il a tendance à marquer le pas avec le reste du monde.
Le découplage est inédit ; il témoigne d’une forme de polarisation des échanges, après plusieurs décennies de globalisation. De fait, le marché unique reprend du poids :il absorbe 64% des exportations des (toujours) Vingt-Huit en 2016, contre 62% en 2013. Face aux velléités protectionnistes de la nouvelle administration américaine, ses 500 millions de consommateurs vont plus que jamais compter pour qui souhaite commercer dans un cadre organisé. L’Angleterre, qui vient d’entériner sa décision de quitter l’Union, choisit pourtant de s’en éloigner. Reste à savoir où elle souhaite aller.