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Promouvoir l'inclusion et l’égalité des chances : interview de Forest Whitaker

Publié le 27.06.2022

Donner à chacun les moyens de trouver sa place dans la société, quelle que soit sa fragilité, est essentiel au vivre-ensemble. Rencontre avec Forest Whitaker, artiste et activiste social, envoyé spécial de l’Unesco et Président-Fondateur de la Whitaker Peace & Development Initiative, qui nous explique l’importance de l’implication d’acteurs économiques tels que BNP Paribas à ses côtés.

Chez BNP Paribas, nous poursuivons depuis 2004 une politique active en faveur de la diversité, de l’égalité des chances et de l’inclusion. C’est la raison pour laquelle nous soutenons des actions internationales telles que la Whitaker Peace & Development Initiative (WPDI), créée en 2012 par Forest Whitaker pour intervenir dans des pays touchés par la violence et la pauvreté. 

Depuis 2018, BNP Paribas soutient les programmes éducation et entrepreneuriat de la WPDI aux États-Unis et en Afrique du Sud. En 2021, le Groupe a choisi d’étendre son mécénat au Mexique et en France (Seine-Saint-Denis).

On vous connaît principalement en tant qu’acteur, mais vous êtes aussi l’Envoyé spécial de l’Unesco pour la paix et la réconciliation, membre du Groupe de plaidoyer des Nations unies pour les Objectifs de Développement Durable (ODD) et le président d’une ONG, la Whitaker Peace & Development Initiative (WPDI). Créée en 2012, elle intervient principalement en artisan de la paix dans des pays touchés par la violence et la pauvreté. Pourquoi avoir créé cette ONG ?

Forest Whitaker : J’ai grandi à South Central, à Los Angeles, un quartier noir très défavorisé, où j’ai vu trop de jeunes happés par les gangs, la prison et parfois la mort. Ma famille m’a poussé à faire des études et j’ai pu échapper à un tel destin. Mais j’ai gardé de ma jeunesse des interrogations qui ne m’ont jamais quitté. 

J’ai fini par avoir une révélation – sur le tournage du "Dernier Roi d’Écosse", en Ouganda. J’ai rencontré des anciens enfants soldats qui m’ont parlé de leur passé, et surtout des idées qu’ils avaient pour rendre leurs communautés plus pacifiques. J’ai été frappé car j’ai reconnu mes histoires dans les leurs et, en même temps, ces jeunes me disaient qu’ils voulaient être vus autrement que comme victimes ou auteurs de violence. Ils voulaient être considérés comme des acteurs de la paix et du changement. 

L’idée de WPDI est partie de là : donner à des jeunes de milieux difficiles des outils et des ressources qu’ils puissent mettre en œuvre par eux-mêmes pour travailler à des solutions durables. 

Vous êtes une personnalité de renommée internationale. Est-ce que cette position vous aide dans votre rôle d’activiste et comment conciliez-vous ces deux activités ? 

F.W. : Cette position joue un rôle certain. Elle me permet d’ouvrir des portes et d’avoir quelques instants d’attention supplémentaires pour convaincre. Mais je ne crois pas que l’on m’écouterait sur mon travail humanitaire si je n’étais pas profondément convaincu de son importance.

C’est ce qui me permet de concilier mes activités d’artiste et d’activiste. Fondamentalement, je souhaite toucher les gens et mes deux « carrières » sont deux manières différentes d’y parvenir.

Avec quels types de partenaires travaillez-vous sur le terrain (associations, gouvernements, entreprises…) et comment les identifiez-vous ?

F. W. : Sur le terrain, nous travaillons avec tous types de partenaires – gouvernements nationaux ou locaux, associations ou organisations internationales. 

Notre critère est d’avoir une action efficace et un résultat durable. C’est sur cette base que nous identifions nos partenaires pour que nos programmes s’inscrivent dans le paysage associatif et institutionnel des territoires où nous sommes implantés (Soudan du Sud, Ouganda, Afrique du Sud, Mexique et États-Unis).

Comment un partenaire tel que BNP Paribas vous accompagne-t-il sur le terrain et quel rôle doivent selon vous jouer les grandes entreprises face à ces enjeux ?

F.W. : BNP Paribas nous accompagne en tant que principal partenaire en France, en Seine-Saint-Denis, en Afrique du Sud, à Cape Town, ainsi qu’au Mexique. Le Groupe nous soutient également en nous aidant, par exemple, à nouer des partenariats avec des acteurs locaux ou en offrant des stages, voire des postes d’intérim, à nos jeunes. 

En Afrique du Sud, BNP Paribas a aussi commandé une enquête statistique pour nous aider à mieux cerner l’impact de la violence à Cape Town. Les top managers de la branche sud-africaine ont également donné de leur temps en participant à notre programme de mentorat pour nos jeunes leaders.

Je pense que ces actions sont de bons exemples d’effets de levier qu’une grande entreprise peut fournir pour renforcer l’impact d’une organisation comme WPDI, dans les territoires, au profit des communautés qui en ont besoin.

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Retrouvez l’interview de Forest Whitaker et d’autres points de vue d’experts dans notre Rapport intégré 2021.

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