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Deux projets de recherche embarquent pour une expédition scientifique internationale en Antarctique

Publié le 12.01.2017

Mardi 20 décembre 2016, l’Akademik Treshnikov, imposant navire scientifique russe, a quitté le port du Cap, en Afrique du Sud. À son bord: plus de 120 personnes, dont environ soixante scientifiques issus de 18 pays et autant de membres d’équipage, embarquées pour l’Antarctic Circumnavigation Expedition (ACE). Premier projet de l’Institut Polaire Suisse – initié et soutenu par l’entrepreneur et philanthrope Frederik Paulsen -, cette expédition d’envergure les emmène pendant trois mois faire le tour complet du continent antarctique et visiter une douzaine d’îles subantarctiques.

L'océan Austral : Un acteur essentiel du climat

L’expédition ACE a pour but de mesurer et quantifier l’impact des changements environnementaux et de la pollution dans l’océan Austral, cette région jouant un rôle central dans la régulation climatique de notre planète. Agissant comme une immense machine thermique, le climat terrestre dépend directement du mouvement de convection existant entre régions polaires et régions tropicales: des courants marins d’eaux glacées vont, en profondeur, des pôles vers l’équateur, tandis qu’inversement, des eaux et de l’air chauds sont acheminés en surface vers les régions froides. Un mouvement qui participe de manière significative au cycle du carbone et au stockage du CO2 dans les océans.

 crédit photo : Richard Youd

Des projets de recherche menés par des scientifiques du monde entier

Vingt-deux projets de recherche – émanant d’équipes suisses, mais aussi britanniques, françaises, australiennes, etc. – sont menés durant ce voyage. Les projets retenus touchent des domaines aussi variés que la glaciologie, la climatologie, la biologie et l’océanographie. Les chercheurs étudient, entre autres, la formation des vagues, la variation géographique des quantités de plancton, les échanges chimiques entre air et eau, la biodiversité sur les îles, la capacité des fonds marins à stocker le CO2, la présence de pollution sous forme de micro-plastiques et leur impact sur la faune, l’analyse acoustique de l’état des populations de baleines, etc.

crédit photo : Olivier Pierre / Clive McMahon / Mike Johnson / Steven L Chown

La Fondation BNP Paribas Suisse soutient plus spécifiquement deux projets, portés par des équipes suisses. Le premier, basé à l’ETH Zurich et mené par le Pr. Heini Wernli, étudiera les « interactions entre l’air et l’océan » tandis que le deuxième, dont le laboratoire est situé à l’EPFL et dirigé par le Pr. Katherine C.Leonard, se penchera sur les « raisons de la désalinisation de l’océan ».

Crédit photo header : AARI

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