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Les métiers de la banque : “Le monde est grand, l’IT peut le rendre plus petit”

Publié le 24.06.2022

Nous avons rendez-vous avec deux femmes enthousiastes et engagées qui nous font découvrir les métiers de l’IT, trop longtemps considérés à tort comme des métiers masculins. Heureuses de contrer cette idée reçue, elles nous ouvrent les portes de leurs départements respectifs chez BNP Paribas, nous parlent de leur travail et de leur rôle au sein du Groupe. Alice Cooper travaille au Global Markets IT à Londres et Edna Costagliola di Fiore, dans le département IT au siège parisien. Si elles sont très différentes, elles partagent pourtant la même passion pour l’IT, et cela se lit sur leurs visages ! Elles échangent ici leurs points de vue, leurs parcours professionnels et leur expérience dans le secteur. Visite guidée du département IT de BNP Paribas à travers ses opportunités, ses forces, et ses singularités.

Pensiez-vous intégrer un univers si masculin en choisissant l’IT?

Alice Cooper (A.C.): Quand je suis entrée à l’université, il y avait 180 personnes dans le programme… dont quatre femmes ! Cela m’a ouvert les yeux, et vraiment surprise. J’ai toujours aimé les sciences et les mathématiques. J’ai fréquenté une école réservée aux filles, et ces matières étaient très suivies. Donc ce n’est qu’en arrivant à l’université que je me suis aperçue du déséquilibre. Quand j’ai commencé chez BNP Paribas, je n’ai vraiment pas remarqué l’absence de femmes. C’est depuis que je suis responsable dans la branche CIB ITO Women in IT que j’ai vraiment pris conscience des statistiques. Nous devons tout mettre en œuvre pour changer la vision des plus jeunes, leur montrer qu’une carrière dans les STIM est une opportunité fantastique, même s’il faut être impliqué et travailler beaucoup. Nous manquons de femmes, nous devons faire bouger les choses.

Edna Costagliola Di Fiore (E.CDF.): C’est vrai qu’il y a une minorité de femmes, et je n’avais pas réalisé que c’était un secteur que les femmes investissaient très peu. De mon côté, j’ai grandi au sein d’une famille qui travaille et se passionne pour l’IT, je n'ai donc jamais eu l'impression de faire partie d'une minorité.

Qu’avez-vous d’abord aimé dans l’IT ?

A.C.: À l’université, je faisais de la programmation, des workflows, des études de cas en business et, dans une certaine mesure, tout cela m’a préparée pour le monde du travail. Mon premier défi professionnel a été d’automatiser un processus manuel. Une totale découverte : j’utilisais une base de données, j’exécutais moi-même le procédé manuel au quotidien, ce qui me prenait deux à trois heures. Au début, j’ai conçu, à partir de cette base de données, une solution permettant d’appuyer sur un bouton et de lancer le processus en à peine cinq minutes. Ce n’était pas un défi très technique mais c’était vraiment satisfaisant. C’est comme ça que j’ai attrapé le virus.

E.CDF: Quand j’ai commencé à coder, j’appréciais vraiment le fait qu’il y ait beaucoup d’activités en une seule et que cela demandait d’être créatif. Dans l’ingénierie, il y a la physique, les mathématiques, mais il y a aussi le code : ce n’est pas un secteur binaire. Vous pouvez évoluer, tenter des choses au fur et à mesure. Les études vous préparent vraiment à la vie réelle. Elles ont une application concrète.

A.C.: Je suis d’accord avec toi ! Je me reconnais dans la passion d’Edna et je pense que nous avons beaucoup de chance d'être dans le monde de l'ingénierie. Nous travaillons avec des gens brillants, nous sommes stimulées au quotidien pour trouver des solutions et nous sommes souvent en équipe. Souvent, j’entends dire "Je suis un créatif, j’ai la fibre artistique, ce n’est pas compatible avec l’IT". Mais au contraire ! Il y a de telles opportunités, un champ des possibles très vaste dans le monde de l’IT !

"C'est un secteur chaleureux et agréable où les gens ont à cœur de vous intégrer. Je n'ai jamais eu le sentiment de faire partie d'une minorité."

Edna Costagliola Di Fiore

IT GROUP,  France

Quelle définition donneriez-vous de l’IT ?

A.C.:  L’IT, c'est avant tout des systèmes et des serveurs. Une grande partie de ce que j'ai livré depuis mon premier jour est une combinaison de solutions fonctionnelles et techniques, c'est-à-dire des solutions automatisées pour les clients. Chez BNP Paribas, tous les départements s'adressent à l’IT, et nous cherchons les solutions qui vont leur permettre de travailler et d’exploiter les données plus vite que nos concurrents. Pour moi, c'est l'essence même de l’IT.

E.CDF: Je dirais que notre première mission consiste à fournir des solutions concrètes à nos clients. Nous sommes des consultants internes pour les équipes et métiers. Ils ont une ambition, à nous de la comprendre et de fournir la solution concrète. Il peut s'agir d'une application, d'une solution de cloud computing, de sécurité... Les possibilités sont nombreuses. Dans l’IT, vous pouvez avoir des rôles très différents : une fois l'ingénieur, ou le chef de projet, d’autres fois le conseiller, l'auditeur...

A.C.: Vous pouvez aussi être l'architecte, l'analyste de test, l'analyste commercial !

A.C.: D’ailleurs, j'ai une question pour Edna. As-tu aussi constaté que nos clients s’impliquent de plus en plus ? Auparavant, ils mettaient une distance et nous disaient : « J’ai ce problème, merci de le résoudre ». Aujourd’hui, ils veulent savoir qui nous sommes, ce que nous faisons, quelle est notre approche... Notre problème est devenu leur problème et ils veulent comprendre la technologie. Cette collaboration est géniale ! BNP Paribas veut généraliser et s’appuyer sur cette collaboration. Sans exagérer, nous sommes devenus un maillon crucial dans le travail et la stratégie même de la banque.

E.CDF: Quand j'ai rejoint BNP Paribas il y a dix ans, il y avait une séparation complètement étanche entre l’IT, la production et le business. Aujourd'hui, c'est totalement différent ! Cela fait un an que je gère de nouvelles équipes informatiques au sein du cash management, et les méthodes de travail comme Agile ont conduit à un melting-pot, où l’IT et le business sont parfaitement intégrés dans les missions, partageant les mêmes objectifs.

Au quotidien, quelles sont vos tâches ?

A.C.: Au quotidien, j’anime une équipe de responsables de filières autour des stratégies, de la planification et de la manière dont nous voulons y parvenir. Nous cherchons à anticiper : les problèmes de production, la communication avec les différents acteurs, les sponsors et l'équipe, en veillant à ce que les messages soient bien transmis. Par exemple, nous disposons de modèles pour analyser les conversations des traders et les méthodologies de négociation, et nous nous assurons qu'ils restent professionnels. L'un des modèles pour le trading est le front running, qui consiste à pousser les prix dans une direction particulière à partir d'une communication vocale ou électronique. Nous nous assurons que BNP Paribas applique les règlementations en vigueur.

E.CDF: J'aime comparer mon travail à "un pont" qui ouvre la voie de la mission à la réalisation concrète. Dans mes équipes, il y a différents profils : des développeurs, des analystes d'entreprise, des chefs de projet... Ma tâche quotidienne est de soutenir ces équipes dont les feuilles de route, les priorités et les budgets aboutissent aux réalisations de nos clients.

Quelles sont vos relations avec les autres départements de BNP Paribas ?

A.C.: Notre travail consiste à automatiser leurs solutions, à leur permettre de faire de plus gros volumes d’activités, à les aider à relever des défis complexes. J'aime penser que nous les aidons à simplifier leurs tâches. En résumé, je pense que nous sommes au cœur du réacteur de l’entreprise. Le monde est grand, et l'IT peut le rendre plus petit grâce à la collaboration, dans le business, le commerce, la finance, les paiements, les opérations, etc. C'est en partie pour cela que nous avons de la flexibilité. Une nouvelle directrice de programme rejoint mon département cette année. Elle vient du monde de la Finance et elle fait un travail remarquable. C'est une courbe d'apprentissage pour elle, en particulier dans les systèmes et les meilleures pratiques de Global Market IT. Ce dernier en profite également car elle apporte une expérience riche, et des méthodes provenant d'un domaine différent. J’ai recruté beaucoup de diplômés durant ma carrière et certains d'entre eux dirigent maintenant des équipes dans le monde entier. Ils ont des carrières incroyables bâties sur des bases solides et une très bonne compréhension du monde de l’IT !

E.CDF: L'informatique est au carrefour de tous les départements et de tous les métiers de la banque. À l'avant, nous avons l'entreprise, nos clients. A l'arrière, vous avez les ingénieurs. Chaque jour, nous collaborons avec tous les métiers : la production, les risques, la conformité, les finances, avec les équipes basées dans le monde entier... Dans chaque région, vous avez la même organisation : l'informatique, le business, la production. C'est un melting-pot de différentes cultures, organisations, et nous travaillons ensemble car les solutions sont partout.

Quelles sont les particularités de l’IT chez BNP Paribas ?

A.C.: L’IT est résolument tourné vers le futur. Il n'est pas figé. Nous avons un pas d’avance et un plan pour les trois ou cinq prochaines années, qu'il s'agisse d'un besoin commercial ou d'un défi technique. Les équipes IT de BNP Paribas pourraient rivaliser avec n'importe quelle société de logiciels sur le marché : nous avons les meilleurs employés et des ressources, des applications, des investissements énormes. Nous sommes très compétitifs par rapport à n'importe quel fournisseur.

E.CDF: Je ne connais pas d'autre banque qui ait un département informatique aussi performant. Nous sommes 40 000 personnes dans 50 pays. Tous les services IT des pays ont le même engagement à fournir des normes, des standards et des technologies informatiques pour les activités même les plus difficiles. Nous voulons toujours aller plus loin. Je suis d'accord avec Alice, nous avons de plus en plus de managers qui nous aident à aller vers les nouvelles technologies et nous poussent à progresser.

Alice & Edna en quelques mots

Alice Cooper est responsable de la réglementation, de la surveillance et de la conduite IT sur les marchés internationaux ; elle est basée à Londres. « Je gère une combinaison de personnes et d'applications. Toutes ont des profils différents : développeurs, analystes commerciaux et de tests, architectes, chefs de projet et de programme, responsables techniques et chefs d'équipe. Beaucoup de rôles sont mixtes ».

« Je suis née et j'ai grandi à Londres avant que ma famille ne déménage à la campagne, dans une ferme. J'ai obtenu un diplôme en informatique et statistiques appliquées à l'université Brookes d'Oxford. À part jouer à Tetris et à Pacman quand j'étais jeune, je n'avais pas vraiment d'expérience en informatique avant mes études ».  

Edna Costagliola Di Fiore est responsable IT au sein du département des services de paiement,basée à Paris. « Mon travail consiste à gérer un ensemble d'actifs informatiques pour les lignes d'activité Cash Management et Trade Finance ».

« Je suis née en Italie, mais j'ai fait toute ma scolarité dans une école française, puis j'ai obtenu un diplôme d'ingénieur en informatique et gestion dans une université italienne, après une année d'échange à l'école Polytechnique de Barcelone. J'ai découvert l'IT à la fois par mes études et par ma famille, puisque mon frère et ma mère travaillaient tous deux dans ce domaine. Ils m'ont donné envie d'étudier les sciences et l'informatique ».

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Photos : ©Inti St. Clair, HQUALITY, NDABCREATIVITY, fizkes, BNP Paribas

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