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Fonto de Vivo : de l’eau potable aux quatre coins du monde

L’édition 2020 du concours « 10 000 start-ups pour changer le monde », organisé par La Tribune en partenariat avec BNP Paribas, a attribué son prix « Coup de cœur du jury » à l’entreprise Fonto de Vivo. L’ambition de la startup ? Proposer une solution abordable et pratique de purification de l’eau aux personnes n'ayant pas accès à l'eau potable, partout dans le monde. Explications avec son président et co-fondateur, David Monnier.

L’accès à l’eau est un enjeu important dans le monde  

Le problème de l’accès à l’eau potable est plus grave qu’on ne le pense. On le sait par exemple réel pour les pays pauvres mais on n’imagine pas que des départements français, comme Mayotte par exemple, sont également concernés. C’est pour répondre à ce problème majeur que nous avons créé Fonto de Vivo (« fontaine de vie » en esperanto) et la solution ORISA®.

Le problème de l’accès à l’eau potable est plus grave qu’on ne le pense. Nous voulons répondre au problème de l’autonomie en termes d’accès à l’eau potable dans à peu près toutes les situations d’urgence et de développement humanitaire.

David MONNIER

Président et co-fondateur de Fonto De Vivo

Que proposez-vous exactement pour changer la donne ? 

Nous voulons répondre au problème de l’autonomie en termes d’accès à l’eau potable dans à peu près toutes les situations d’urgence et de développement humanitaire.

Nous avons adapté une technologie de purification membranaire, couramment utilisée dans l’industrie. C’est une technologie extrêmement mature mais qui sert généralement à la construction de très grands ouvrages. Nous l’avons miniaturisée afin de concevoir un système utilisable par des familles. Notre purificateur est transportable – il pèse environ 2 kg –, réparable et utilisable sans entretien grâce à un système de rétro-lavage intégré.

Aujourd’hui, notre système peut traiter toutes les eaux de surface, sans électricité, sans pièce de rechange, pour durer dans le temps. Par « eau de surface », on entend fleuves, rivières, lacs, eaux de pluie, puits ouverts, à l’exception de l’eau de mer, qui nécessite une filtration particulière, l’osmose inverse. Il ne faut pas non plus que l’eau ait été chimiquement contaminée au préalable.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

Notre développement passe par les ONG, les fondations d’entreprises, les petites associations ou les collectivités. On ne s’adresse pas aux particuliers. Nous allons bientôt la déployer en Amérique du Sud, par exemple, où nous travaillons en collaboration avec les États et les collectivités régionales.

Si notre portée est mondiale, notre production est cependant totalement française : nous sommes basés à Nantes et toute notre production se fait en Vendée. En effet, pour nous, la qualité est essentielle. La proximité avec les lieux de production nous permet de la contrôler au plus près. 

David Monnier, Président et co-fondateur de Fonto De Vivo

Comment en êtes-vous arrivé à l’entrepreneuriat ?

La vie est une succession de hasards et c’est tout-à-fait vrai pour moi. J’ai d’abord travaillé comme humanitaire, sur le terrain, puis à Londres dans l’aide internationale, au DFID (Department for International Development).

Là-bas, j’ai découvert une solution de purification de l’eau qui faisait appel à un procédé de purification membranaire. J’ai trouvé le procédé excellent, alors que pour les bénéficiaires des programmes humanitaires, aucune solution existante n’était vraiment satisfaisante. J’ai contacté de grandes ONG françaises et je leur ai proposé de travailler sur le concept avec nous.

Elles ont toutes accepté !

Le soutien d’une banque, ça compte dans une telle aventure ?

Absolument ! BNP Paribas a été l’une des premières banques à nous suivre et ce concours nous a encore rapproché : nous avons désormais une histoire commune ! Ce concours est aussi une formidable opportunité pour avoir plus de visibilité et un accès facilité à certains interlocuteurs qui mettent à notre disposition leur carnet d’adresses. Cela nous permet de contracter des partenariats essentiels : grandes entreprises comme ONG.

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