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Changement climatique : mobiliser tous les acteurs pour faire avancer la recherche

Pour les 30 ans du GIEC (IPCC), BNP Paribas et l’Université Catholique de Lille ont invité Alexandre Magnan, Chercheur à l'Institut du Développement Durable et des Relations Internationales (IDDRI) et Franck Chauvin, Responsable Environnement et Aménagement à l'école ISA à Lille (Ecole supérieure en agriculture, agroalimentaire, environnement et paysage) à une projection-débat sur le sujet « Sciences et politiques font-ils bon ménage ? ».

Afin de mieux comprendre les enjeux environnementaux liés au changement climatique, le film Une suite qui dérange : le temps de l’action (2017) d'Al Gore a été projeté au cinéma Le Majestic de Lille. Ce fut l'occasion de revenir sur les temps forts de la COP21 et sur les solutions pour s'engager en faveur du climat.

Urgence climatique : s'il est temps d'agir, il également temps d'en parler !

Docteur en géographie, Alexandre Magnan est chercheur "Vulnérabilité et Adaptation au changement climatique" à l’IDDRI.  Il est impliqué en tant qu’auteur dans le rapport spécial sur les océans et la cryosphère, et prochainement dans le 6e Rapport d’évaluation qui paraîtra en 2022. Lors de son intervention, Alexandre Magnan a présenté au public son expérience avec les politiques au travers de ses projets scientifiques. Comment faire l’interface sciences-décision ? Comment communiquer sur la science ? Parmi tous les acteurs à mobiliser pour passer à l’action, Alexandre souligne l’importance des scientifiques, des décideurs politiques, des ONG et celui du grand public. 

Selon lui, plusieurs « ingrédients scientifiques » contribueraient à élaborer de meilleures politiques et mieux faire passer le message à la société. Dans un premier temps, les scientifiques doivent gagner en crédibilité à travers leurs publications dans des revues à forte visibilité. Ensuite, ceux-ci pourraient contribuer à simplifier les messages complexes et indéchiffrables par de non experts. Enfin, l’engagement personnel doit également être pertinent et appuyé par l’avis des scientifiques. 

Alexandre rappelle également que l’Accord de Paris fut une réussite. Conclu le 12 décembre 2015 à l’issue de la 21ème conférence des parties (COP21), cet accord universel a été signé par 197 pays. En décembre 2015, la totalité des parties signataires s’était engagée à agir pour contenir l’élévation de la température. Malheureusement, en direct de la Maison Blanche, le président Donald Trump a annoncé le jeudi 1er juin 2017 le retrait officiel des Etats-Unis de l’Accord de Paris. Quelles sont les conséquences du retrait des Etats-Unis ? Comment combler ce pas en arrière dans la lutte contre le réchauffement climatique ?

L’action climatique passe également par les territoires

Responsable Environnement et Aménagement à l'école ISA à Lille (Ecole supérieure en agriculture, agroalimentaire, environnement et paysage), Franck Chauvin est venu témoigner lors de cette projection-débat des différentes initiatives locales qui prennent vies pour soutenir la lutte contre le changement climatique. « La véritable action, c’est le territoire », affirme Franck.

Sur le modèle de « rev 3, la troisième révolution industrielle en Hauts-de-France », les chemins de la transition énergétique sont également tracés au niveau des territoires. En effet, les acteurs sont également mobilisés à l’échelle locale pour instaurer un modèle énergétique durable. Les progrès en matière d’adaptation et d’atténuation doivent s’appuyer sur les recommandations d’experts. Franck affirme, en donnant l’exemple de la troisième révolution industrielle de Jeremy Rifkin, que c’est également à travers la littérature que sont partagées les théories sur la croissance durable et le développement des énergies renouvelables

« Moi, étudiante à l’Université, quelles actions pour sauver notre planète ? »

Après la projection du film, Alexandre et Franck ont débattu avec le public sur la capacité de nos scientifiques et de nos politiques à répondre ensemble aux problématiques du réchauffement climatique. Mais une question a retenu leur attention, celle d’une jeune étudiante de l’Université Catholique de Lille. Quelles actions peut-on concrètement mener en faveur du climat en tant qu’étudiant(e) ? Réduire sa consommation d’énergie, choisir des produits locaux, privilégier les modes de transport durables, trier et réduire ses déchets, évaluer son empreinte carbone… Les actions individuelles pour protéger l’environnement sont multiples. Ce sont les générations futures qu’il faut sensibiliser, éduquer et pousser à l’action pour préserver la planète dont ils hériteront. Il est donc temps de passer à l’action !  

 Photo header © pb_pictures

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