Transition énergétique et action climatique

Au cœur même de la raison d’être du groupe BNP Paribas, figure son ambition d’être un acteur de tout premier plan du mouvement vers une économie plus durable. Face à la crise climatique, les banques ont un rôle majeur à jouer : réorienter les financements des installations produisant les énergies les plus carbonées vers celles produisant les énergies les plus vertes. BNP Paribas, numéro 1 mondial des obligations vertes à fin 2023* pour la deuxième année consécutive, a donc pris des engagements forts pour concourir à une économie durable. Comment ? En apportant son soutien à une multitude d’acteurs, ainsi qu'à une pluralité d’actions et d’innovations destinées à encourager le recours à une énergie bas carbone et à réduire les émissions de CO₂. Le tout dans un but clair : financer une économie neutre en carbone en 2050.

Financer la transition énergétique en favorisant le bas carbone

Depuis plus d’une décennie, BNP Paribas a intégré des critères environnementaux et sociaux dans ses politiques de financement et d’investissement. Avec pour objectif : orienter son modèle économique vers l’accompagnement de la transition énergétique et écologique, en prenant des engagements pionniers en matière de restriction du financement des activités les plus dommageables pour l’environnement et le climat.

Miser sur les énergies bas carbone : au moins 40 milliards d’euros de financements à horizon 2030 

BNP Paribas a pivoté majoritairement vers le financement de la production des énergies bas carbone : à fin septembre 2023, les financements de la production d’énergies bas carbone au sens de l’Agence Internationale de l'Énergie (32 milliards d’euros, dont 28,8 milliards d’euros pour les énergies renouvelables) étaient d’ores et déjà largement supérieurs aux financements de la production d’énergies fossiles (17,3 milliards d’euros). Accompagner nos sociétés et nos économies vers le « net-zéro » est en effet une priorité pour BNP Paribas. Très concrètement, cela veut dire financer les projets en ligne avec nos politiques et trajectoires, comme avec celles définies par l’Union Européenne, pour financer de moins en moins les secteurs polluants et de plus en plus leurs alternatives durables. 

Le prochain objectif du Groupe ? D’ici 2030, avoir atteint au moins 40 milliards d’euros d’exposition de crédit à la production d’énergies bas carbone, essentiellement renouvelables, accomplissant ainsi la transition de plus 90 % de ses activités de financement de la production d’énergie vers le bas carbone.

Trois points à retenir sur les engagements bas carbone de BNP Paribas

32 Md€

en exposition de crédit ont été dédiés par BNP Paribas à la production d’énergie bas carbone au 30 septembre 2023

40 Md€

d’exposition de crédit à la production d’énergies bas carbone, essentiellement renouvelables d'ici 2030

200Md€

dédiés à la transition de nos clients vers une économie bas carbone d’ici 2025

Sortir du fossile : après le désengagement du charbon, une trajectoire de sortie du pétrole enclenchée 

Dans son scénario « net-zéro », l’Agence Internationale de l’Énergie prévoyait l’arrêt de l’exploration-production en matière de pétrole et de gaz comme conséquence d’une très forte augmentation des investissements dans les énergies bas carbone d’ici 2030 (de 1 200 milliards à 4 200 milliards de dollars), permettant mécaniquement de faire baisser les besoins d’énergies fossiles. Pour le moment, faute d’alternatives encore disponibles en quantité suffisante, les énergies fossiles restent nécessaires au bon fonctionnement de nos sociétés. La stratégie d’alignement de BNP Paribas s’inscrit donc dans une dynamique d’actions simultanées sur l’offre et sur la demande d’énergie.

BNP Paribas ne fait plus de financement de projet pétrolier depuis 2016. Dès l’année suivante, BNP Paribas décidait de cesser ses relations commerciales avec les spécialistes des hydrocarbures non-conventionnels (gaz et pétrole de schiste, pétrole issu des sables bitumineux). Par ailleurs, d’ici 2030, le financement de l’extraction-production pétrolière aura été réduit de 80 % et représentera moins de 1 milliard d’euros au total. Aujourd’hui, BNP Paribas, qui n’accorde plus de financement – quelle qu’en soient les modalités – dédié à des projets de développement de nouveaux champs pétroliers ou gaziers, est pleinement engagé dans un mouvement de sortie des énergies fossiles.

Les financements aux activités d’exploration-production de gaz seront ainsi réduits de plus de 30 % à l'horizon 2030. Concernant le pétrole, une étape intermédiaire est prévue en 2025, avec notamment pour objectif de réduire nos financements aux activités d’exploration-production de pétrole d’au moins 25 % par rapport à 2020.

Un calendrier de sortie complète du charbon thermique avait quant à lui été défini en 2020, avec pour date butoir 2030 dans les pays de l'UE et de l'OCDE. 

Au total, les financements liés à la production d’énergie – bas carbone et fossile – représentent moins de 3 % de l’ensemble des crédits à l’économie de BNP Paribas. La Banque n’a donc pas de dépendance particulière vis-à-vis du secteur de la production d’énergie et le rythme de transition de son portefeuille de crédits est essentiellement lié aux capacités de transformation de l’économie réelle.

Engagements et trajectoire net-zéro

Découvrir l'infographie

Trois points à retenir sur la sortie du financement de la production d'énergies fossiles

2016

date depuis laquelle BNP Paribas ne fait plus de financement de projet pétrolier

2030

date de la sortie complète du charbon thermique pour les pays de l'UE et de l'OCDE

- 80 %

de financements pour l'extraction-production pétrolière à horizon 2030

Soutenir les innovations et aider nos clients à financer leur transition

En réorientant ainsi les financements depuis la production d’énergies fossiles vers la production d’énergies bas carbone et vers des projets durables, BNP Paribas joue pleinement son rôle d’accompagnement et d’accélération de la transition. Troisième secteur parmi les plus émetteurs de gaz à effet de serre visés pour une réduction de son intensité carbone financée d’ici 2025 : l’automobile, avec moins 25 % minimum. En cohérence avec la fin de la vente des véhicules thermiques neufs en Europe, le Groupe va en parallèle augmenter ses financements dédiés à la mobilité durable et notamment aux véhicules électriques. 

En mai 2023, dans son Rapport Climat 2022, BNP Paribas a présenté ses nouveaux objectifs d’alignement de portefeuille à horizon 2030 pour trois nouveaux secteurs clés que sont l’acier (avec une réduction visée de 25 %), le ciment (-24 %) et l’aluminium (-10 %).

En mai 2024, dans son Rapport Climat 2023, le Groupe a annoncé de nouvelles cibles pour trois secteurs supplémentaires : le transport aérien (-18 %), le transport maritime (-32 % à -23 %) et l’immobilier commercial (-41 % à -31 %).

Le Groupe s'est engagé à dédier plus de 200 milliards d’euros à la transition de ses clients vers une économie bas carbone, notamment via des crédits verts, des obligations vertes et des financements aux technologies bas carbone. En 2023, BNP Paribas a conservé son premier rang mondial pour les obligations vertes*, pour un montant total de 25,6 milliards de dollars américains. C’est également la deuxième année consécutive où les dettes structurées par l’ensemble des banques à l’échelle mondiale et émises en support des énergies renouvelables et autres projets à caractère environnemental dépassent celles consacrées aux acteurs des énergies fossiles. 

Pour remplir ces objectifs, le Groupe s’appuie sur ses pôles d’expertise et notamment sur son « Low Carbon Transition Group » qui rassemble près de 200 experts de la finance durable. Ses spécialistes travaillent aux côtés de nos clients pour leur proposer les solutions financières dont ils ont besoin afin de relever les défis propres à leur activité sur le chemin de leur transition « net-zéro ».


Focus sur une sélection de grands projets d'énergies renouvelables en Europe et aux Amériques

Une accélération de BNP Paribas dans le financement à la production d'énergies renouvelables qui se concrétise par d'importants projets récents : 

Des prix qui reconnaissent l’action engagée du Groupe 

En 2023, BNP Paribas a reçu le prix de « Meilleure banque au monde » et, pour la troisième année consécutive celui de « Meilleure banque au monde pour la finance durable », décernés par Euromoney. Le magazine de référence souligne le soutien constant du Groupe à ses clients et à une économie plus durable. 

BNP Paribas est, par ailleurs, la seule banque française retenue dans le classement « 100 Most Sustainable Companies of 2024 » de Corporate Knights et la seule grande banque internationale dans le classement international CDP, anciennement « Carbon Disclosure Project », à avoir reçu la note A. 

Enfin, la revue International Financing Review (IFR) a récompensé BNP Paribas, en lui remettant 8 prix, parmi lesquels celui de « ESG Financing House », lors des IFR Awards 2023.

Avancer collectivement vers le « net-zéro » d’ici 2050

Pour tendre vers la neutralité carbone d'ici 2050, plusieurs coalitions "net-zero" ont récemment vu le jour. Leur but ? Rassembler les acteurs du secteur financier pour contribuer au financement d‘une économie « net-zéro » d’ici à 2050, grâce à des engagements forts d’alignement des émissions de gaz à effet de serre induites par leurs activités de crédit et d’investissement pour compte propre.

Les acteurs du secteur financier engagés dans des coalitions « net-zéro »

Les « Net-Zero Alliances », ou « Glasgow Financial Alliance for Net-Zero » (GFANZ), sont au nombre de quatre : la Net-Zero Asset Managers Initiative, la Net-Zero Asset Owner Alliance, la Net-Zero Banking Alliance, et plus récemment la Net-Zero Insurance Alliance

En 2021, le Groupe a franchi une étape importante en devenant l’un des membres fondateurs de la Net-Zero Banking Alliance, lancée par l’Initiative Finance de l’ONU Environnement (l’UNEP FI), qui rassemble une centaine de banques. Dans la droite ligne de cet engagement du Groupe, l’assureur BNP Paribas Cardif a rejoint la Net-Zero Asset Owner Alliance et BNP Paribas Asset Management, le métier de gestion d’actifs du Groupe, la Net-Zero Asset Managers Initiative.

« En tant que membre fondateur de la Net-Zero Banking Alliance, nous nous engageons à aligner nos portefeuilles de crédits et d'investissements pour compte propre sur des objectifs clairs, avec des méthodologies scientifiques. Atteindre ce but est un défi non seulement pour BNP Paribas mais pour l'ensemble de l'industrie bancaire, car aucune banque ne peut le faire seule. »

Jean-Laurent Bonnafé

Administrateur Directeur Général de BNP Paribas

La « TCFD » : un groupe de travail dédié à l’analyse et à la gestion des risques climatiques

En 2015, les Nations Unies ont créé la Taskforce on Climate-related Financial Disclosures. Son objectif : améliorer la transparence financière au sujet des risques liés au climat, mais aussi des opportunités, qui ne doivent pas être négligées. Les recommandations de cette instance constituent un cadre international commun pour rendre les marchés plus efficaces et renforcer les économies du monde face aux changements climatiques. 

Membre de la Taskforce dès sa création, BNP Paribas publie depuis 2020 un rapport suivant les recommandations de celle-ci afin d’offrir une analyse complète et accessible de l’information financière du Groupe selon quatre piliers : Gouvernance, Stratégie, Gestion des risques, Indicateurs & Objectifs.

La méthodologie en open source « PACTA » : aligner les portefeuilles de crédit sur les objectifs de l'Accord de Paris

Pour accompagner la transition énergétique, le groupe BNP Paribas s’appuie notamment sur la méthodologie Paris Agreement Capital Transition Assessment (PACTA). Cette solution en open source, développée par BNP Paribas et quatre autres grandes banques européennes – toutes signataires de l’engagement de Katowice en 2018 – rend possible l’alignement sur les objectifs de l’Accord de Paris des émissions de gaz à effet de serre induites par leurs portefeuilles de crédit, contribuant ainsi à financer une économie neutre en carbone à horizon 2050. 

« La méthodologie PACTA est “open source”, le but de cette démarche étant de fédérer les acteurs financiers pour aligner leurs financements avec les objectifs de l’Accord de Paris », explique Imène Ben Rejeb-Mzah, Responsable des méthodologies et données au sein de la Direction RSE de BNP Paribas.

Une série d’engagements concrets, notamment dans les secteurs les plus sensibles 

Depuis 2015, afin d’encadrer ses activités liées aux secteurs les plus sensibles et de limiter le réchauffement climatique en ligne avec les objectifs de l’Accord de Paris, BNP Paribas a pris de nombreuses décisions impactantes, toujours en cohérence – et parfois en avance – sur les objectifs définis par les pouvoirs publics européens. Retour sur les dates marquantes.

Les dates clés

2024
En février 2024, lors de la publication de ses résultats annuels, BNP Paribas avance de deux ans son objectif de porter à 80 % la part de bas carbone dans les financements à la production d’énergie du Groupe : il est à présent fixé pour 2028. En 2030, l'objectif d'atteinte sera de 90 %. En mai, le Groupe annonce dans son Rapport Climat 2023 de nouvelles cibles d’alignement de portefeuille à horizon 2030 pour trois secteurs supplémentaires que sont le transport aérien, le transport maritime et l’immobilier commercial.
2023

En mai, le Groupe publie son Rapport Climat 2022 : celui-ci confirme les trajectoires annoncées en 2022 dans les secteurs des pétrole et gaz, de la production d’électricité et de l’automobile et présente de nouveaux objectifs d’alignement de portefeuille à horizon 2030 pour l’acier, le ciment et l’aluminium.

En janvier, BNP Paribas engage une nouvelle étape de forte accélération en matière de financements de production d’énergie bas carbone et de désengagement du fossile, avec des objectifs clairs et ambitieux : en particulier, à horizon 2030, atteindre un objectif de 40 milliards d’euros d'exposition de crédit de la production d’énergies bas carbone, essentiellement renouvelables, et réduire à moins de 1 milliard d’euros, soit une baisse de plus de 80 % par rapport à l'exposition de crédit actuelle de 5 milliards d’euros, l’exposition de crédit à l'extraction et la production de pétrole.

2022

Le Groupe publie son premier rapport d'analyse et d'alignement pour le climat. Celui-ci dévoile des objectifs ambitieux à horizon 2025 pour les secteurs de la production d’électricité, du pétrole et du gaz, et de l’automobile. Il prend également l’engagement fort de réduire de 25 % (comparé à 2020) son exposition à la production de pétrole d'ici 2025.

2021

BNP Paribas s’engage à réduire de 10 % son exposition à l’exploration et la production de pétrole et de gaz d’ici 2025. Un objectif monté depuis à 12 %.

2020

BNP Paribas accélère sa sortie du charbon : d’ici 2030 dans les pays de l’OCDE et de l’Union européenne, et d’ici 2040 dans le reste du monde. Cette politique a conduit BNP Paribas à cesser de fournir des crédits et services financiers à environ une compagnie d’électricité sur deux dans le monde.

2017

BNP Paribas cesse de fournir tout nouveau service financier aux spécialistes des hydrocarbures non conventionnels (gaz de schiste, pétrole de schiste, pétrole issu de sables bitumineux, Arctique).

2017

BNP Paribas cesse tout nouveau financement de projet de centrale électrique à partir du charbon.

2016

BNP Paribas ne fait plus de financement de projet pétrolier.

2015

BNP Paribas s’engage à aligner progressivement son portefeuille de crédits sur les objectifs de l’Accord de Paris.

Un rapport climat fixant des objectifs clairs et ambitieux

Après un premier Rapport d'analyse et d'alignement pour le climat publié en mai 2022, BNP Paribas publie en mai 2023 un Rapport Climat plus complet encore, comprenant également le rapport TCFD. Celui-ci présente ainsi les avancées et les objectifs ambitieux du Groupe, à un horizon proche – 2025 et 2030 – impliquant des actions immédiates pour favoriser une économie bas carbone dans six secteurs parmi les plus émetteurs de CO2 :

  • la production d’électricité, avec une  part d’énergies renouvelables devant atteindre 66 % d’ici 2025 ; 
  • l’exploration-production des pétrole et gaz, avec des baisses respectives de 80 % et 30 % de financements d’ici 2030  ;
  • l’automobile, avec un quart de véhicules électrifiés dans le mix automobile financé d’ici 2025 ; 
  • l’acier, avec une réduction de l’intensité d’émission des financements de 25 % d’ici 2030 ; 
  • l’aluminium, avec une réduction de l’intensité d’émission des financements de 10 % d’ici 2030 ; 
  • le ciment, avec une réduction de l’intensité d’émission des financements de 24 % d’ici 2030. 

Puis, dans le Rapport Climat 2023 publié en mai 2024, le Groupe présente trois nouveaux secteurs avec des cibles d’alignement portefeuille à horizon 2030 :

  • le transport aérien, avec une réduction de l’intensité d’émission des financements de -18 % d’ici 2030 ;
  • le transport maritime, avec une réduction de l’intensité d’émission des financements de -32 % à -23 % d’ici 2030 ;
  • l’immobilier commercial, avec une réduction de l’intensité d’émission des financements de -41 % à -31 % d’ici 2030.

Ces trajectoires de réduction, qui reposent pour la plupart sur le scénario net-zéro de l’Agence Internationale de l’Energie (AIE) à horizon 2050, envoient un message fort aux parties prenantes sur l’intention pleine et entière de BNP Paribas d’atteindre ses objectifs de réduction des émissions et d’accompagnement de ses clients dans leur propre transition. Il s’agit d’une nouvelle étape : le Groupe continuera à publier des cibles intermédiaires de réduction des émissions de CO2.

* Source : Bloomberg