Le Low-Carbon Transition Group, des spécialistes de la transition vers le bas carbone
« Le Low-Carbon Transition Group a été créé en octobre 2021, avec le mandat d’accompagner les clients de la Banque dans leur dynamique de transition vers le bas carbone », explique Séverine Mateo, directrice du LCTG. Un principe de départ pleinement appliqué : près de deux ans après, cet écosystème global de 200 spécialistes continue à prendre de l’ampleur et accompagne de plus en plus de clients. « Je ne crois pas qu’on puisse faire de portrait-robot de l’entreprise cliente du Low-Carbon Transition Group ! », sourit Romain Talagrand. Le responsable du financement des énergies renouvelables au sein du LCTG, qui explique avoir toujours voulu travailler dans les énergies propres, ajoute : « C’est justement ce qui est si intéressant avec la transition énergétique, ce caractère universel. Le sujet concerne tout le monde. »
Les équipes du LCTG sont donc amenées à conseiller des clientèles professionnelles très variées, comme le décrit Séverine Mateo : « Concrètement, nous travaillons aussi bien au côté d’énergéticiens ou d’industriels pour lesquels la transition est absolument critique et qui doivent faire pivoter leur business model, mais aussi avec des sociétés innovantes que nous aidons à croître, par exemple en les conseillant pour les accompagner dans leurs levées de fonds, en capitaux propres ou en dette. Nous pouvons également intervenir auprès des clients institutionnels de la Banque, en accompagnant le développement de leurs activités bas carbone. Idéalement, nous cherchons aussi à identifier la prochaine "licorne verte" ! Donc au cœur de notre métier de conseil, il y a cette veille et cette capacité à mettre en relation plusieurs clients pour les aider à atteindre leurs objectifs de décarbonation. »
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Toutes les expertises de BNP Paribas mobilisées pour accompagner la transition énergétique de ses clients
Ce principe de relais et de complémentarité des expertises s’applique aussi à la manière dont travaillent les équipes du LCTG, qu’elles soient en Amérique, en Asie ou en Europe : « Pour accompagner au mieux nos clients et répondre à l’ensemble de leurs besoins, nous adoptons une approche globale et mobilisons toutes les ressources du Groupe. Si le LCTG fait partie du pôle CIB, nous n’hésitons pas à nous tourner vers une autre entité si nous pensons que notre client a besoin de l’expertise de cette dernière », précise la directrice du LCTG. « Les relais d’expertise offerts par les filiales du Groupe sont indispensables dans ces dynamiques de transition. »
Depuis le lancement du LCTG, BNP Paribas a encore accéléré en matière de stratégie climat. Après de premières annonces structurantes sur le financement de l’énergie en janvier 2023, le Groupe a publié en mai son nouveau rapport climat, dans lequel il présente ses nouveaux objectifs de réduction des émissions pour les secteurs de l’acier, du ciment et de l’aluminium et revient sur ses avancées dans les secteurs du pétrole et du gaz, de l’automobile et de la production d’électricité.
« Ce que l’on essaie de faire, c’est de voir d’où viennent les émissions dans l’économie, pour agir directement à la source, explique Séverine Mateo. Concrètement, si nous parvenons à décarboner la production d’électricité, tous les processus industriels et les transports, cela représentera environ 75 % des émissions de gaz à effet de serre. » Pour cela, ses équipes se concentrent sur les technologies permettant de décarboner l’économie, comme l’hydrogène vert, les carburants bas carbone, les batteries, la production d’électricité renouvelable ou bas carbone et enfin le « carbon capture », qui donne la possibilité aux industries pour lesquelles les solutions technologiques de transition ne sont pas évidentes ou suffisamment mûres de limiter leurs émissions. Des équipes spécialisées ont donc été créées au sein du LCTG. Elles accompagnent les clients du Groupe et suivent avec attention les évolutions de leur secteur. « Il y a un vrai sujet de temporalité et de patience pour déployer les technologies les moins matures, qui nécessitent des alignements et des régulations adaptées », note Séverine Mateo.
L’électricité verte, une nécessité pour la décarbonation
« C’est un sujet de politique industrielle également, souligne Romain Talagrand, car toutes les énergies décarbonées ne pourront pas forcément être développées en parallèle sur un même territoire. » Il prend ainsi l’exemple de la biomasse, dont la production tend à diminuer dans de nombreux pays avec le changement climatique : « Sous l’effet de la chaleur et de la sécheresse, nos forêts souffrent – et l’une des conséquences est la réduction de quantité de biomasse. Il faudra donc faire des arbitrages : privilégie-t-on son rôle de puits de carbone naturel ? Souhaite-t-on s’en servir en agriculture ? L’utiliser en priorité pour produire de l’énergie ? Chaque pays devra faire ses choix. » Au-delà de cet exemple, l’expert souligne la complémentarité entre le nucléaire et les énergies renouvelables : « On tend à les opposer, mais le nucléaire est une énergie du temps long là où le solaire et l’éolien se déploient très rapidement. Or la priorité des prochaines années est de produire toute l’électricité verte nécessaire à l’ensemble de la décarbonation – sans elle, pas de recharge pour les voitures électriques, pas de pompe à chaleur pour remplacer le chauffage au gaz ou au fioul, pas de production d’hydrogène vert en substitution des combustibles fossiles… Pour atteindre nos objectifs de décarbonation, nous aurons besoin de toutes les technologies bas carbone. »
Une conviction qui a nourri ses échanges avec les autres participants au groupe de travail « Accélérer et financer le déploiement des énergies renouvelables » du Cercle de Giverny, qui a pour but de remettre chaque année aux pouvoirs publics des propositions concrètes sur des thématiques RSE. Romain Talagrand, qui en était le co-président, avec le Directeur général Europe de Boralex Nicolas Wolff, revient sur cette expérience de plusieurs mois : « En tant que banquier, c’était passionnant d’être confronté à différents points de vue. Notre groupe de travail rassemblait des professionnels de l’industrie, des financiers de toute sorte, des enseignants ou des consultants en stratégie, des experts en biodiversité… ça nous a donné une vision très large, avec une réflexion en ricochets : si on propose telle solution concrète, qu’est-ce que sa mise en place implique ? Quels sont les impacts du solaire et de l’éolien sur l’usage d’un territoire par les personnes qui y vivent ? Nous avons essayé d’apporter des réponses à tous les points de blocage et d’identifier tous les leviers d’accélération, avec des mécanismes opérationnels clairs. »
Lire la tribune de Romain Talagrand et Nicolas Wolff
Deux projets emblématiques
- Le parc éolien de Fécamp en France, que le Groupe a conseillé et financé. Il sera entièrement mis en service au cours de l’hiver 2023-2024. Ses 71 éoliennes devraient permettre de couvrir l’équivalent de la consommation en électricité de plus de 770 000 personnes.
- En Suède, BNP Paribas a conseillé et financé l’entreprise Northvolt pour mettre en place le financement de la première usine de production de batteries automobiles d’Europe entièrement alimentée en énergie renouvelable.