Parlez-nous de ce que vous faites chez BNP Paribas.
Au sein d’une équipe de 10 personnes environ, je participe à la réalisation d’audits sur les activités informatiques des entités du Groupe. Mon rôle est d’identifier les risques potentiels liés à ces activités, puis d’émettre des recommandations visant à les réduire. Les risques audités sont par exemple ceux liés à la sécurité des données des clients et de la banque ainsi que ceux liés à l’obsolescence des logiciels. L’Inspection Générale, chez BNP Paribas, c’est plus de 1 200 personnes dans le monde, dont environ 40 inspecteurs dédiés à l’audit IT.
Comment se déroule une mission d’audit IT ?
Elle se déroule en 4 étapes. Il y a tout d’abord la phase de préparation, qui permet de définir le périmètre couvert et identifier les enjeux principaux. Vient ensuite la phase de diagnostic, avec des entretiens conduits en interne et l’ébauche d’une cartographie des risques. À mi-mission, la phase d’investigation permet de réaliser des tests pour valider nos hypothèses. Enfin, la phase de restitution se traduit par la rédaction de constats, accompagnés de nos recommandations. Ils sont partagés au management du périmètre audité puis une synthèse est envoyée à la Direction Générale.
Est-ce que le métier d’inspecteur est un métier cloisonné et solitaire ?
Au contraire. C’est avant tout un métier de terrain : un inspecteur IT se déplace au sein de l’entité et travaille dans leurs locaux pendant une grande partie de la mission. Il est en contact permanent avec autrui, qu’il s’agisse des membres de son équipe ou de l’entité auditée. Ensuite, l’Inspection Générale au sein de BNP Paribas est un véritable accélérateur d’expérience. En 3 ans seulement, l’inspecteur couvre en moyenne 9 missions aux problématiques, aux équipes, Chefs de mission différents. Cette formation diversifiée constitue le tremplin idéal vers d’autres postes au sein de la banque.
Les qualités pour faire ce métier ?
En plus de l’aisance relationnelle, un inspecteur doit être curieux, rigoureux, avoir le sens de l’analyse et de la synthèse. Par ailleurs, il doit savoir s’adapter à différentes situations. Le temps d’une mission (3 mois), il doit identifier les risques liés à différents processus informatiques de l’entité et faire ressortir les points saillants en quelques pages seulement ! Enfin, je dirais qu’un bon inspecteur sait véhiculer un message positif autour de sa mission : nous ne sommes pas là pour contrôler uniquement, mais pour les aider à améliorer le fonctionnement du Groupe et soutenir les activités de l’entité.
Vous avez rejoint le Groupe fin 2011. Qu’est-ce qui vous y a attiré ?
Avant tout, c’est une banque universelle et internationale qui ouvre les horizons de ses collaborateurs. À ce titre, des opportunités offertes par l’Inspection Générale sont très larges. Les missions y sont conçues de manière à enrichir les parcours professionnels des salariés. Pour ma part, j’ai choisi de prolonger l’expérience à l’Inspection Générale en devenant chef de mission pendant 2 ans. Je vais à présent concrétiser mes 5 années d’Inspection dans un poste de Chief Operating Officer (COO) à l’étranger. Bref, chez BNP Paribas, l’idée n’est pas de faire carrière à l’Inspection Générale, mais d’en faire une passerelle vers d’autres métiers.
Le plus grand challenge d’un inspecteur IT ?
Il doit relever 2 défis majeurs. L’un, immédiat, est lié à la finalisation et au succès de sa mission. L’autre, de plus long terme, vise à gagner en séniorité, en maturité et en adaptabilité au fil de son parcours. Mission après mission, l’inspecteur doit apprendre un maximum de choses.
“Arrivez préparé à l’entretien : vous devrez répondre à des questions variées, dont certaines vous seront posées par des opérationnels spécialistes de l’IT. Pensez aussi à bien mettre en avant les compétences liées au poste d’inspecteur : rigueur, discipline et communication.”
Chef de mission, Inspecteur IT – BNP Paribas Inspection Générale