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L’impact de la crise sanitaire sur les habitudes de consommation en France

Publié le 05.08.2020

La crise sanitaire liée à la Covid-19 aurait modifié nos habitudes de consommation, vers des comportements plus frugaux et responsables. Mythe ou réalité ?  Les enseignements des volets 2 et 3 de l’étude des « zOOms » de l’Observatoire Cetelem.

Consommation des Français : ce que la crise sanitaire a changé

Le premier volet de l’étude montrait que le confinement avait bouleversé les habitudes de consommation des Français. Consommer moins, acheter mieux et privilégier les produits locaux : au sortir du confinement, les Français expriment leur désir de changer leurs habitudes.

C’est ce qui ressort des deux derniers volets de l’étude des « zOOms » de l’Observatoire Cetelem liée au coronavirus, menée en mars, avril et en juin 2020. Ils étaient ainsi 58 % à déclarer choisir une consommation plus responsable et 73 % à s’interroger sur leur rythme de consommation, remettant en cause certains besoins. Des intentions suivies d’actes concrets, puisqu’ils sont 47 % à avoir augmenté leurs achats de produits bio et 76 % à vouloir de privilégier les produits d’origine française.  

Devenir un "consomm’acteur"

Dans un environnement économique et sanitaire incertain, devenir un « consomm’acteur » est aussi un choix de raison. 25 % des interrogés déclarent des pertes importantes dans leurs revenus et 80 % d’entre eux estiment également que les prix ont augmenté. Ainsi, les craintes liées au pouvoir d’achat conduisent plus d’1 Français sur 2 à envisager de réduire leurs dépenses, notamment celles jugées « non-essentielles », liées aux loisirs et aux sorties.

Déconfinés : pour quelles perspectives ?

Coronavirus : d'aujourd'hui au premier jour d'après - zOOms de l'Observatoire Cetelem

Freiner sa consommation et se faire plaisir 

L’Observatoire Cetelem révèle néanmoins un paradoxe français, entre le désir de freiner sa consommation et l’impérieux besoin de se faire plaisir ou de prendre soin de soi après les longues semaines de confinement. Parmi les interrogés, 81 % déclarent par exemple faire moins souvent les courses.

Et quand ils les font, ils privilégient de plus en plus les achats en ligne et l’utilisation de services type drive ou click and collect (retrait en magasin). Dans le même temps, dans les jours qui suivaient la levée des mesures de confinement, ils étaient 72 % à envisager d’acheter de nouveaux vêtements et 70 % souhaitent se rendre le plus vite possible chez le coiffeur, ou encore dans un centre d’esthétique et de soins. En troisième position, 68 % des personnes interrogées planifiaient leur retour dans les bars et les restaurants. Suivent les loisirs en général (livres, jeux etc.) puis les activités sportives et culturelles.   

Consacrer plus de temps au bien-être

Les Français souhaitent consommer moins, mieux et plus local. Le « made in France » pourrait d’ailleurs être le grand gagnant du confinement. À titre d’exemple, pour leurs vacances, deux tiers des Français rêvent d’évasion locale, à portée d’autoroute ou de TGV, dans l’Hexagone. Consommer moins et mieux, c’est aussi faire les choses soi-même: le « fait maison » est plébiscité ! Autre enseignement de l’étude : la nouvelle perception des Français sur les activités manuelles qu’ils découvrent ou redécouvrent, qu’il s’agisse de jardinage, cuisine, bricolage, etc.

Ils sont 63 % à vouloir consacrer plus de temps à leur bien-être. 

Cette « parenthèse » contrainte est abordée plutôt positivement par 66% des Français interrogés, qui voient cette période comme un temps pour réfléchir à leur consommation. Pour 67% d'entre eux, le sentiment qui domine c’est que la vie d’après ne sera pas tout à fait celle d’avant.

Tous ces changements ont-ils vocation à s’inscrire dans la durée ? Au début du mois de juin, 77 % des personnes interrogées en sont convaincues.

Les zooms de l'observatoire cetelem

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