Chaque semaine, la Direction des Etudes Economiques de BNP Paribas fait le point sur l'actualité économique.
- La dépendance aux évolutions de la conjoncture exclut tout engagement
- Les références au plein emploi se font plus insistantes
Le FOMC d’avril avait maintenu le statu quo sans autre précision sur les décisions à venir. Les minutes de cette réunion, publiées cette semaine, clarifient le sentiment des membres de la Fed. La prochaine réunion (les 14 et 15 juin) y est mentionnée à huit reprises. En mars, le FOMC suivant n’était évoqué qu’une fois, tandis qu’aucune référence n’était à relever ni en janvier ni en décembre. En octobre, en revanche, c’est-à-dire lors de la réunion précédant la première hausse de taux en dix ans, le mois de décembre était cité à trois reprises… Certes, s’agissant de la réunion du mois de juin, la Fed n’exclut rien, refusant tout engagement, comme c’était déjà le cas en octobre… Le message est clair : toutes les options sont envisageables, et compte tenu de la dépendance des décisions à la conjoncture, maintes fois réaffirmée, rien ne sera arrêté avant que le moment ne soit venu. Cependant, alors que certains responsables de la Fed ont récemment insisté sur la « possibilité du mois de juin », les minutes font de nouveau référence au plein emploi. La question de savoir si les conditions prévalant actuellement sur le marché du travail illustrent une situation de plein emploi avait déjà été débattue en mars, mais en avril, les tenants de cette thèse étaient plus nombreux, leur nombre passant de « quelques participants » à « de nombreux participants »…
Alexandra Estiot
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