* Avec un taux d'imposition normatif de 30% (1,6 Mds euros avant impôt)
Le 4 novembre 2008, le Conseil d'administration de BNP Paribas, réuni sous la présidence de Michel Pébereau, a examiné les résultats du groupe pour le troisième trimestre et les neuf premiers mois de l'année 2008.
UN BENEFICE NET TRIMESTRIEL DE 901 MILLIONS D'EUROS EN DEPIT D'UNE AGGRAVATION SANS PRECEDENT DE LA CRISE DEPUIS SEPTEMBRE
BNP Paribas bénéficie d'une attractivité croissante dans tous ses métiers dont témoignent l'arrivée de nouveaux clients, la poursuite de la croissance des concours à l'économie et la très forte collecte de dépôts et de fonds sous gestion. Avec l'acquisition (1) des activités de Fortis Belgique et Fortis Luxembourg, BNP Paribas étendra son dispositif paneuropéen, deviendra la première franchise de dépôt de la zone euro et augmentera ses fonds propres sans dilution.
Au troisième trimestre 2008, BNP Paribas réalise un bénéfice net (part du groupe) de 901 millions d'euros en dépit des nombreuses situations critiques dans le secteur financier et de turbulences sans précédent dans les marchés depuis début septembre. L'impact direct de la crise financière est très supérieur à celui des trimestres précédents. L'impact sur les revenus s'élève à -507 millions d'euros contre -230 millions d'euros au troisième trimestre de l'année précédente. Le gain sur dette propre est limité à +123 millions d'euros (+154 millions d'euros au troisième trimestre 2007). L'impact sur le coût du risque, particulièrement élevé, passe de 115 millions d'euros au troisième trimestre 2007 à 1 194 millions d'euros avant impôt ce trimestre, notamment du fait des assureurs monolines déclassés en « douteux », de la faillite de Lehman Brothers et des banques islandaises.
Malgré ces effets accrus de la crise, le groupe réalise au troisième trimestre un produit net bancaire de 7 614 millions d'euros, en baisse de seulement 1% par rapport à la même période de l'année précédente et en hausse de 1,3% par rapport au deuxième trimestre 2008. Aucune plus-value n'est réalisée ce trimestre par BNP Paribas Capital (-264 millions d'euros par rapport au troisième trimestre 2007). En revanche, grâce au renforcement de l'attractivité du groupe et à la dynamique commerciale des équipes, les revenus des pôles opérationnels sont en hausse de 2,4%.
BNP Paribas n'a pas utilisé, au troisième trimestre 2008, l'amendement à la norme IAS 39 permettant de transférer certains actifs devenus illiquides du portefeuille de transaction vers d'autres portefeuilles.
La réactivité du groupe dans la gestion des coûts, notamment dans les métiers les plus touchés par la crise, conduit à une baisse des frais de gestion de 0,2% ce trimestre par rapport à la même période de l'année précédente, à 4 635 millions d'euros et une diminution encore plus prononcée de 4,5% par rapport au deuxième trimestre 2008. Pour les seuls pôles opérationnels, les frais de gestion sont en baisse de 1,9% par rapport au troisième trimestre 2007.
Le résultat brut d'exploitation du groupe, à 2 979 millions d'euros, est en baisse de 2,2% par rapport au troisième trimestre 2007 et en hausse de 11,8% par rapport au deuxième trimestre 2008. La bonne dynamique commerciale des pôles opérationnels, alliée à leur réactivité dans la gestion des coûts, permet une progression de 9,4% de leur résultat brut d'exploitation.
Le coût du risque progresse très fortement et s'établit à 1 992 millions d'euros avant impôt contre 462 millions d'euros au cours de la même période de l'année précédente. Cette forte hausse résulte principalement de l'impact direct de la crise financière (1 194 millions d'euros). Hors cet impact, le coût du risque s'élève à 798 millions d'euros, en progression de 451 millions d'euros par rapport au troisième trimestre 2007 du fait de la dégradation de l'environnement économique, notamment :
- +172 millions d'euros dans le pôle CIB avec une dotation de 133 millions d'euros au troisième trimestre 2008 contre une reprise de 39 millions au cours de la même période de l'année précédente ;
- +138 millions chez Personal Finance, principalement dans le crédit à la consommation en Espagne et dans les pays d'Europe de l'Est ;
- +69 millions d'euros chez BancWest.
Plus généralement, le groupe bénéficie d'un bon positionnement relatif de ses portefeuilles de crédit dans leurs marchés respectifs grâce à la qualité et la diversité des clientèles d'entreprises, à des crédits immobiliers originés de façon conservatrice dans tous les marchés ainsi qu'à une exposition modérée aux marchés émergents.
A nouveau ce trimestre, tous les pôles contribuent positivement au résultat avant impôt du groupe qui s'établit à 1 143 millions d'euros, contre 2 727 millions d'euros au cours de la même période de l'année précédente.
Pour les neuf premiers mois de 2008, le produit net bancaire du groupe s'établit à 22 526 millions d'euros (-6,6%). Le coefficient d'exploitation, à 62,6%, est en hausse de 4,2 pts par rapport aux neuf premiers mois de 2007. Le résultat net part du groupe s'inscrit à 4 387 M€ (-35,6%), portant la rentabilité annualisée des capitaux propres après impôt à 13,1%.
La rentabilité annualisée des fonds propres alloués avant impôt des activités de banque de détail ressort à 29%, celle d'AMS à 32% et celle de CIB à 12%.
Le bénéfice net par action sur neuf mois s'établit à 4,7 € (-36,8%).
TOUS LES POLES OPERATIONNELS MONTRENT UNE BONNE RESISTANCE FACE A L'AGGRAVATION DE LA CRISE
(1) Sous réserve de l'autorisation des autorités compétentes
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