Retour aux communiqués
  • Groupe
  • Communiqué de presse

BNP Paribas ERE / Altedia - Synthèse 2010 du Baromètre « Tendances épargne & retraite entreprise »

La retraite, l'incontournable de cette 9ème édition


2010 : le rendez-vous des retraites

Sept ans après la loi Fillon de 2003, les réformes prévues à l'agenda gouvernemental font de 2010 la nouvelle année de référence en matière de retraites.

Avant même que le Conseil de l'Orientation des Retraites ait rendu son rapport, la situation des retraites était déjà au centre du débat public. Pour éclairer ce dernier, l'opinion des chefs d'entreprise et des salariés est une source incontournable d'enseignements.

Notre enquête s'est attachée à décrypter les perceptions, réactions et attentes de ces deux cibles sur le sujet.

L'entreprise, un acteur plébiscité dans la préparation de la retraite
Chefs d'entreprise et salariés sont convaincus de l'utilité de l'épargne retraite entreprise pour préparer la retraite. Cette tendance n'a cessé de se confirmer et, cette année, ce sont 76% des chefs d'entreprise et 69% des salariés qui considèrent que l'épargne entreprise est un moyen efficace de se constituer un capital en vue de la retraite.

Les systèmes mis en place dans l'entreprise sont plébiscités par 73% des salariés. Ils ne sont plus que 25% (versus 42% en 2009) à préférer les systèmes individuels indépendants de l'entreprise.

La retraite, un sujet absent des préoccupations immédiates ?
Le sujet a bénéficié d'une importante couverture médiatique ces derniers mois. Cependant, interrogés fin janvier-début février, 53% des chefs d'entreprise déclaraient ne pas avoir entendu parler des projets de réformes 2010. Méconnaissance du sujet ou retrait volontaire justifié par la gestion de problèmes perçus comme plus « immédiats » ?

41% des chefs d'entreprise n'identifient aucune mesure en particulier pour aider leurs salariés à préparer leur retraite. Le contexte de crise peut contribuer à expliquer ce résultat : le maintien de l'emploi (70% des chefs d'entreprise et 63% des salariés) reste, pour tous, la préoccupation principale, occultant sans doute les autres sujets.

A propos des réformes envisagées

Sans surprise, les trois principaux leviers identifiés par les chefs d'entreprise coïncident avec les mesures les plus évoquées :
- « allonger la durée de cotisation »,
- « augmenter l'âge de départ à la retraite »,
- « compléter la retraite par répartition avec un système individuel de retraite par capitalisation ».
En revanche, les solutions identifiées comme satisfaisantes par les chefs d'entreprise ne remportent pas l'adhésion des salariés :
- « repousser l'âge légal de départ à la retraite » est approuvé par 58% des chefs d'entreprise versus 29% des salariés,
- « allonger la durée de cotisation » est approuvé par 68% des chefs d'entreprise versus 37% des salariés.

Une seule mesure obtient un accord majoritaire auprès des deux cibles :
- « augmenter le taux d'activité des plus de 55 ans » (76% des chefs d'entreprise et 56% des salariés)
L'employabilité des seniors représente un potentiel à développer. Pour cela, « le tutorat », « la formation des seniors » et « l'aménagement des conditions de travail » sont identifiés comme 3 chantiers prioritaires à étudier.

Par ailleurs, les répondants des deux cibles peinent à se positionner quand il s'agit de fixer l'âge de départ à la retraite. L'unique consensus est en effet trouvé dans une proposition peu impliquante, à savoir « laisser chacun libre de choisir sa date de départ compensée par un système de bonus/malus en fonction du nombre de trimestres cotisés ».

Les tendances qui s'affirment

Au-delà des questions d'actualité, le baromètre TE&RE permet aussi de comprendre les besoins et les comportements des entreprises et des salariés vis-à-vis de l'épargne retraite entreprise. Année après année, certains résultats se confortent et s'érigent en tendances. Quels sont les grands enseignements de la 9ème édition ?

L'épargne entreprise, une évidence encore renforcée par la crise
Placer ses économies dans des dispositifs d'épargne et retraite entreprises est perçu comme une démarche « naturelle » depuis de nombreuses années et atteint en 2010 un résultat record, notamment du côté des salariés (86%) qui rejoignent les chefs d'entreprise (91%) déjà convaincus. Pour les deux cibles, on observe sur cette question une progression très importante depuis les origines du baromètre (+14 points côté chefs d'entreprise et + 23 points côté salariés par rapport à 2003).

Chefs d'entreprise et salariés reconnaissent les avantages financiers des dispositifs pour se constituer une épargne, une rémunération différée et un complément de salaire. En période de crise, cette tendance s'affirme et l'épargne retraite d'entreprise semble devenir pour les chefs d'entreprise un élément de la rémunération globale. Pour eux, l'épargne et retraite entreprises est également perçue comme un outil de management pour motiver (77% des chefs d'entreprise) et pour fidéliser les salariés (73% des salariés).

L'actionnariat salarié, un levier de remobilisation
Malgré la crainte véhiculée par la chute des marchés boursiers, l'actionnariat salarié confirme une popularité toujours très élevée côté chefs d'entreprise (77%).

Cette popularité atteint cette année un niveau record chez les salariés dont près de 9 sur 10 estiment que devenir actionnaire de son entreprise est « une bonne chose » (87% soit +9 points par rapport à 2009 et +20 points depuis l'inauguration du baromètre à 67% en 2002). Désormais, plus d'1/5ème d'entre eux (21%) considèrent même qu'il s'agit d'une « très bonne chose ».

Les motivations que peuvent avoir les salariés pour devenir actionnaires de leur entreprise affichent toujours des résultats élevés, et concordent de plus en plus avec celles que les chefs d'entreprise leur prêtent. Ces derniers portent en effet à la 1ère place le « bénéfice de l'abondement » (85%) tout comme les salariés eux-mêmes (80%), et la volonté de « faire un bon placement » se retrouve à des niveaux équivalents également chez les deux cibles (2ème place chez les chefs d'entreprise à 78%, 3ème chez les salariés à 76%).

Dans les intentions de mise en place, on relève un paradoxe intéressant : si 75% des chefs d'entreprise ne souhaitent pas lancer de plan d'actionnariat salarié, près d'un salarié sur deux (46%) serait prêt à y souscrire. Dans une conjoncture défavorable, l'actionnariat salarié apparaît ainsi comme un bon levier de remobilisation des salariés dans l'entreprise.

Une bonne connaissance des dispositifs, peu suivie d'effets dans la pratique
Côté chefs d'entreprise : la majorité des dispositifs cités sont connus. Le Plan Epargne pour la Retraite Collective (PERCO) est connu par 85% des chefs d'entreprise, le Plan d'Epargne Retraite Entreprises par 76% et l'Article 83 par 70% d'entre eux.

Malgré ces taux très élevés, la mise en place reste encore timide et seulement 14% d'entre eux proposent à leurs salariés un PERCO, 7% un PERE. L'Article 83 est le seul dispositif à avoir été mis en place dans près de la moitié des entreprises (45%).

Côté salariés : pour la 1ère fois depuis les débuts du baromètre, une majorité (51%) se considère « bien informée » sur l'épargne entreprise en général. Depuis 2002, on note d'ailleurs une progression de 19 points sur cette question. Parmi les dispositifs les plus connus des salariés, on retrouve le Compte Epargne Temps (43%), l'Epargne retraite (41%) et l'actionnariat salarié (43%). Tout se passe comme si, confrontés à un contexte instable, les salariés se soient renseignés sur les différents moyens de se constituer une épargne.


Cette démarche d'information trouve cependant ses limites quand on aborde le sujet de la retraite. Seuls 21% des salariés ont tenté d'évaluer le montant de leur future retraite et concernés par une échéance proche, ce sont majoritairement des plus de 50 ans qui y ont procédé (53%). Parmi ceux qui n'ont pas réalisé cette évaluation, 81% de ne prévoient pas d'y remédier. Déjà conscients de la situation préoccupante des retraites, les salariés manifestent-ils dans cette faible curiosité leur résignation sur le sujet ?



En savoir plus sur le baromètre Tendances Epargne & Retraite Entreprise
BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises et Altedia ont mis en place en 2002 le Baromètre TE&RE afin de décrypter les attentes, les besoins et les comportements des entreprises et des salariés vis-à-vis de l'épargne salariale et de la retraite collective.
Cette étude trouve sa légitimité dans la représentativité de son échantillon, indépendant des portefeuilles clients des deux partenaires, et dans la récurrence de son questionnaire quantitatif. En 2010, l'étude été réalisée auprès de 2 échantillons de salariés et dirigeants d'entreprises de 50 salariés ou plus : 201 chefs d'entreprises et 400 salariés ont été interrogés, soit un total de 601 interviews, réalisées par Ariane Etudes sur une période allant du 26 janvier au 16 février 2010.
Depuis plusieurs années, le Baromètre TE&RE s'est enrichi de questions d'actualité, qui éclairent d'une manière toute particulière cette 9ème édition.


En savoir plus sur Altedia
Altedia, filiale du groupe Adecco France, est le premier groupe français de conseil en management spécialisé en ressources humaines et communication. Il regroupe 755 collaborateurs directs.
Altedia est le leader français du conseil en épargne salariale, épargne retraite, et propose un accompagnement global sur mesure, de l'ingénierie, à l'assistance à maîtrise d'ouvrage, jusqu'à la mise en œuvre du plan de communication / déploiement destiné aux salariés.


En savoir plus sur BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises
BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises (www.epargne-retraite-entreprises.bnpparibas.com), né de la volonté stratégique d'un grand groupe financier d'être un moteur de la retraite de demain. 3ème acteur du marché de l'épargne retraite, rassemble 2 lignes d'expertise : l'épargne salariale et l'assurance collective qui lui permettent d'être identifié comme un assembleur de solutions d'épargne et de retraite entreprise.
Au 31 décembre 2009, BNP Paribas Epargne & Retraite Entreprises gérait plus de 15 milliards d'euros d'encours pour le compte de 23.000 entreprises.