Ce mouvement n’a été qu’accentué par le Brexit, illustrant l’anticipation d’une hausse de taux repoussée à plus tard. Les membres du FOMC ont ainsi revu leurs plans. En décembre, la Fed pensait augmenter ses taux quatre fois en 2016. En mars, elle a repoussé du fait des turbulences sur les marchés financiers. En juin, étaient en cause les signaux négatifs donnés par l’emploi et l’approche du référendum britannique. En septembre, la Fed voudra certainement se donner le temps d’évaluer les conséquences du Brexit. Pour l’heure,ce dernier a conduit à une détente des conditions monétaires et financières : la chute des marchés actions a été corrigée,la progression du dollar limitée et la chute des taux prononcée. Certes, le coup d’arrêt donné au rebond des prix du pétrole éloigne d’autant l’horizon de retour à la cible de l’inflation américaine. Mais le rebond des indices ISM et surtout celui de l’emploi sont autant d’indicateurs de perspectives encourageantes. Dès lors, la question d’une hausse de taux en décembre pourrait se poser. Mais l’hiver est bien loin, et d’ici là, les Américains auront décidé qui remplacera le Président Obama…
Alexandra Estiot