Quand l'économie tourne rond...
Aujourd’hui, toute notre économie repose sur un système linéaire, « en sens unique » : extraire des matières premières, les transformer, les consommer, les jeter. L’économie circulaire, au contraire, suggère une démarche différente, et plus vertueuse : elle impose un nouveau cycle de vie, qui ne s’achève pas par une mise au rebut des produits, mais qui continue avec une valorisation optimisée, grâce à la réutilisation ou au recyclage.
Véritable mise en application de la maxime de Lavoisier, « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », l’économie circulaire fait des déchets issus d’un processus, une ressource pour un autre. Elle s’inspire ainsi des écosystèmes naturels, qui recombinent indéfiniment les composants.
Et si l’économie circulaire modifie le cycle de vie des produits, elle réinvente aussi les rapports humains, les modes de travail ou encore les moyens de financement ! En effet, elle s’appuie souvent sur des concepts nouveaux comme l’entrepreunariat social, le financement participatif, le micro-crédit…et peut trouver en BNP Paribas un partenaire impliqué.
Les "4R" de l'économie circulaire
Concrètement, l’économie circulaire s’appuie sur
- Une réduction de la consommation de matières premières dès la conception des produits,
la réparation des biens lorsque c’est possible, plutôt que leur remplacement,
La réutilisation ou le Recyclage des produits a déjà consommés, pour un usage « en boucle » d’une partie de la matière – au sens large, puisque l’économie circulaire veut « refermer le cycle de vie » des produits, des services, des déchets, des matériaux, de l’eau et de l’énergie.
En parallèle des notions de recyclage ou de réutilisation, l’économie circulaire promeut aussi de nouveaux modes de consommation, et en particulier la consommation collaborative : covoiturage, achat d’occasion à des particuliers, achats groupés sont autant de comportements qui relèvent de l’économie circulaire, comme de l’économie du partage.
L’économie circulaire peut en effet se concrétiser sous bien des formes, à travers des idées et concepts nouveaux que BNP Paribas s’applique à diffuser, promouvoir et accompagner, par exemple via l’Atelier BNP Paribas, ou avec des projets ponctuels comme Wave (lien inactif).
Quand la loi reconnaît l'économie circulaire
La notion d’économie circulaire est entrée dans le droit avec la loi de relative à la transition énergétique pour une croissance verte. Elle comprend différentes mesures, entrées en application ces derniers mois, qui visent à réduire la consommation des ressources et le gaspillage. Par exemple, avec l’interdiction des sacs plastiques jetables non compostables, la lutte contre l’obsolescence programmée ou encore la légalisation du don à des associations des invendus alimentaires.
Mais d’autres textes officiels participent, directement ou indirectement, à la transition vers une économie circulaire. Par exemple, la loi de consommation, qui impose aux commerçants d’afficher la durée pendant laquelle les pièces détachées d’un appareil seront disponibles, participe à la réduction de l’obsolescence programmée et à sensibiliser les consommateurs à la réparation.
Tous impliqués !
La mise en place d’une économie circulaire implique tous les acteurs de l’économie :
- Les consommateurs sont invités à trier et recycler leurs déchets. Un effort nécessaire : en Europe, 80% des produits fabriqués finissent à la décharge dans les six mois ! En 2012, la Banque mondiale prévoyait une hausse de 70 % du volume des déchets urbains à l’horizon 2025.
Les distributeurs, qui peuvent lutter contre le gaspillage et s’impliquer dans le recyclage (en collectant les produits remplacés), en préférant les produits éco-conçus.
- Les industriels, en appliquant les principes de l’éco-conception, en imaginant de nouveaux processus pour valoriser des matières recyclées.
- Les acteurs du tertiaire, comme les banques, peuvent aussi s’impliquer même sans manipuler des matières premières ou produire des biens matériels ! Les banques en particulier peuvent financer des initiatives de l’économie circulaire, soutenir l’innovation – ce que fait BNP Paribas via de nombreux programmes dédiés.
Tous peuvent modifier leur fonctionnement au quotidien pour réduire leur consommation de papier ou d’énergie, en préférant des fournitures recyclées, des équipements recyclables.
- Les agriculteurs, qui peuvent valoriser leurs déchets et sous-produits, par exemple pour produire de l’énergie par méthanisation : une solution adoptée dans le monde entier, en Allemagne comme en Inde, aux États-Unis comme au Brésil, si bien que la production mondiale de biogaz devrait progresser de 7,6 % par an de 2012 à 2025, et atteindre à cette date 130 321 GWh.
La contribution de BNP Paribas à la transition vers une économie circulaire
BNP Paribas soutien la transition vers une économie circulaire de trois façons :
- Le Groupe finance les acteurs et les modèles de l’économie circulaire en finançant, par exemple, des entreprises qui proposent des modèles disruptifs attachés à l’économie circulaire, comme Blablacar.
BNP Paribas accompagne la transition vers l’économie circulaire dans le cadre du Pôle Innovation en France, qui vise à soutenir des start-up innovantes dans leur développement (Terradona qui a développé un modèle innovant pour inciter les particuliers à mieux trier leurs déchets ou encore AlphaRecyclage, qui opère de la collecte et valorisation de pneumatiques usagés).
- Le Groupe développe l’économie de la fonctionnalité au travers du leasing, BNP Paribas Leasing Solutions propose des solutions locatives aux entreprises sur des actifs tels que des équipements professionnels, des véhicules ou des équipements informatiques. Filiale à 100 % de BNP Paribas, Arval propose à ses clients professionnels, PME et grands groupes internationaux des solutions dédiées visant à optimiser la mobilité de leurs collaborateurs et à externaliser les risques liés à la gestion de leur flotte automobile. Ces modèles d’activités proposés par Arval et Leasing Solutions participent de l’économie de la fonctionnalité puisqu’ils reposent sur la fourniture de services rendus par un bien, et non sur la fourniture du bien lui-même.
- BNP Paribas montre l’exemple dans son propre fonctionnement opérationnel : en effet, le Groupe essaie aussi de réduire ses intrants matières, notamment le papier dont l’objectif de réduction de 15 % par collaborateur en 2015 par rapport à 2012 a été largement dépassé. Sur l’ensemble du Groupe, ses activités ont en 2015 généré 175 kg de déchets par collaborateur. 44.9 % de ce tonnage a fait par la suite l’objet d’un recyclage, contre 38.9 % en 2014.