Le 18 février 2009, le Conseil d'administration de BNP Paribas, réuni sous la présidence de Michel Pébereau, a examiné les résultats du groupe pour le quatrième trimestre et arrêté les comptes de l'année 2008.
UNE CAPACITE BENEFICIAIRE MAINTENUE EN 2008 MALGRE LA CRISE
En 2008, dans un contexte de crise financière sans précédent, les revenus du Groupe s'établissent à 27 376 millions d'euros, en baisse limitée (- 11,8% par rapport à 2007) du fait de la bonne résistance de la banque de détail et d'AMS.
Grâce aux mesures d'adaptation des coûts dans tous les pôles et à la forte réduction des bonus, les frais de gestion ont été contenus à 18 400 millions d'euros (- 1,9% par rapport à 2007).
La dégradation de l'environnement économique, notamment aux Etats-Unis et en Espagne puis en Ukraine, alliée aux nombreux défauts de contreparties dans des marchés financiers disloqués (impact de plus de 2 milliards d'euros sur l'année), ont fortement pesé sur le coût du risque qui s'élève au total à 5 752 millions d'euros, soit plus de trois fois le niveau de 2007. Cependant, le portefeuille de crédits aux entreprises reste de bonne qualité, sans dégradation substantielle en 2008, et les taux d'endettement des ménages en France et en Italie, les deux marchés domestiques du groupe, sont les plus faibles d'Europe.
Le résultat avant impôt s'élève à 3 924 millions d'euros (contre 11 058 millions d'euros en 2007). Ce bénéfice est dû à la bonne résistance de la banque de détail et d'AMS qui dégagent une rentabilité des fonds propres alloués avant impôt de respectivement 25% et 28%. CIB enregistre une perte nette de 1 189 millions d'euros du fait des conditions de marché extrêmement violentes en fin d'année. Cette perte traduit néanmoins une bonne résistance relative par rapport aux activités comparables des autres banques.
Le bénéfice net, part du groupe, est égal à 3 021 millions d'euros (contre 7 822 millions d'euros en 2007).
Le Conseil d'Administration proposera à l'Assemblée Générale des actionnaires de verser un dividende de un euro par action, avec l'option d'un paiement en actions.
DES RESULTATS CONTRASTES DANS LES POLES AU QUATRIEME TRIMESTRE
Le quatrième trimestre a été marqué par trois éléments d'aggravation de la crise consécutifs à la faillite de Lehman :
- une forte accélération de la baisse des marchés d'actions : - 19% sur l'Eurostoxx 50, portant la baisse à - 44,3% pour l'année 2008. Cette chute de la bourse a entraîné des dépréciations dans le portefeuille de participations cotées du Groupe et dans les comptes du métier Assurance à hauteur de 441 millions d'euros et 142 millions d'euros respectivement ;
- une dislocation des marchés sans précédent. La disparition de la liquidité a accentué la chute brutale des marchés, la hausse extrêmement forte de la volatilité et des corrélations entre actions et entre indices ainsi que le dérèglement des relations usuelles de couverture. Cette accumulation d'évènements d'une violence sans précédent sur tous les marchés a conduit à des revenus négatifs de 1 149 millions d'euros dans les activités de marché de CIB. Au total, les revenus du Groupe sont en baisse de 29,9% par rapport au quatrième trimestre 2007, à 4 850 millions d'euros ;
- une très forte hausse du coût du risque. La violente crise des marchés a entraîné une dégradation de la situation des assureurs monolines en défaut (427 millions d'euros de provisions), la défaillance d'autres contreparties de marché (304 millions d'euros) et la révélation de la fraude Madoff (345 millions d'euros). Par ailleurs, la dégradation de la conjoncture économique s'est amplifiée, notamment aux Etats-Unis, en Espagne et en Ukraine, provoquant une hausse sensible du coût du risque chez BancWest (283 millions d'euros), Personal Finance (384 millions d'euros) et UkrSibbank (272 millions d'euros). Le coût du risque s'élève au total à 2 552 millions d'euros, en hausse de 1 807 millions d'euros par rapport au quatrième trimestre 2007, les deux marchés domestiques (France et Italie) manifestant pour leur part une bonne résistance.
Bien que les frais de gestion, adaptés rapidement dans tous les pôles, soient en baisse de 8,1% à 4 308 millions d'euros, le groupe dégage ainsi une perte nette de 1 366 millions d'euros au quatrième trimestre 2008 (contre un profit de 1 006 millions d'euros au quatrième trimestre 2007), essentiellement du fait des difficultés rencontrées par le pôle CIB.
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