Les enjeux de l’économie circulaire
Autrefois réservée à des penseurs et économistes à la pointe de l’écologie, l’économie circulaire est désormais passée dans le langage courant et encadrée par des réglementations officielles à travers le monde. Incluse dans les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU ainsi que dans les textes législatifs de nombreux pays à l’image de la Loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte de 2015, en France, ou encore dans les objectifs de développement national de pays tels que la Chine(Ce lien s'ouvre dans un nouvel onglet) ou le Japon, l’économie circulaire s’est imposée comme un levier incontournable d’une économie plus responsable.
On parle souvent des 3 « R » à propos de l’économie circulaire : Réduire, Recycler, Réutiliser. Mais on peut rajouter aussi les verbes trier, reconditionner… Il s’agit en somme de passer de l’économie linéaire qui consiste à « extraire, fabriquer, consommer, jeter » à un modèle qui intègre le cycle de vie du produit et une gestion raisonnée des ressources.
Pourquoi l’économie circulaire est-elle devenue un enjeu de politiques
publiques ? On peut invoquer en synthèse trois grandes raisons :
On parle souvent des 3 « R » à propos de l’économie circulaire : Réduire, Recycler, Réutiliser.
- Environnementales : parce que les ressources de la planète sont limitées et notre environnement très dégradé, menaçant notre qualité de vie à tous.
- Économiques : parce que les économies sont devenues interdépendantes, externalisées et exposées à des risques accrus (catastrophes climatiques ou sanitaires par exemple), et parce que l’économie circulaire, en quête permanente d’innovation, offre des opportunités de relocalisation, de création d’emplois, de nouvelles sources de revenus à impact positif telles que la valorisation des déchets ou la gestion de l’eau.
- Sociétales : parce que l’économie circulaire, forte de ses principes de fonctionnement, agit comme un levier de changement et nous permet de nous approprier une nouvelle façon de vivre et de consommer plus responsable (via l’économie du partage, de l’usage, du recyclage) et plus inclusive.
Les forces motrices de l’économie circulaire
Les pouvoirs publics
Les politiques publiques interviennent pour définir un cadre législatif qui soutient et organise l’économie circulaire, lui donne de la visibilité et fixe des objectifs économiques précis. Beaucoup de pays et de régions du monde se sont ainsi fixés des feuilles de route concrètes, telles que la feuille de route de l’économie circulaire adoptée en 2018 en France, qui a débouché ultérieurement sur la loi de février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l'économie circulaire. Celle-ci table par exemple sur une réduction de 30 % de la consommation de ressources d’ici à 2030, la généralisation de la revalorisation des plastiques pour tendre vers le 100 % recyclés en 2025 ou encore la création de 300 000 emplois. Une législation nationale elle-même encadrée par le Circular Economy Action Plan adopté par la Commission européenne à niveau international. Comme il est justement précisé sur le site de la Commission : « Le nouveau plan d'action pour l'économie circulaire montre la voie à suivre pour évoluer vers une économie neutre pour le climat et compétitive dans laquelle les consommateurs ont voix au chapitre. »
Des consommateurs aux consomm’acteurs
Les consommateurs, et la société civile en général, constituent une force motrice majeure dans la mise en place de l’économie circulaire. Parmi ces forces, des plateformes de réflexion et d’initiatives se montent à travers le monde pour structurer cette volonté. La principale et la plus influente est la Fondation Ellen MacArthur, lancée en 2010 et pour laquelle BNP Paribas, à travers BNP Paribas Leasing Solutions, a participé aux travaux sur la finance durable.
L’essor de cette prise de conscience s’accélère : dérèglement climatique, épidémies mondiales comme celles de la Covid-19, médiatisation du « jour du dépassement », scandales sanitaires récurrents, pollutions visibles omniprésentes… L’état des lieux de la planète mobilise et les décideurs publics comme privés sont tenus, à leurs niveaux respectifs, de prendre leurs responsabilités. Une illustration de ce phénomène : les entreprises les moins vertueuses d’un point de vue environnemental ou sociétal (selon les critères ESG) peuvent d’ores et déjà connaître une perte de leur valorisation financière, tandis que les fonds labellisés durables enregistrent des performances plus stables en cas de crise.
Les grands acteurs économiques
Groupes industriels ou bancaires comme BNP Paribas,
agro-alimentaire ou textile, tous les secteurs sont concernés. Force
d’exemple et pouvoir de financement, il est de notre responsabilité de contribuer activement au changement et de répondre aux demandes des
consommateurs.
Chez BNP Paribas cet engagement se traduit de multiples façons. L’un de nos principaux leviers : nos offres de financement d’équipements professionnels. Le leasing joue un rôle-clé en matière d’économie circulaire au sein des entreprises, en favorisant l’allongement de l’utilisation, le réemploi et le recyclage des biens d’équipement. Nous intervenons à plusieurs niveaux selon les besoins des entreprises :
- Avec des solutions de location qui permettent aux entreprises de confier à BNP Paribas Leasing Solutions et ses partenaires industriels la gestion de leurs équipements en fin de contrat (revente ou recyclage selon les normes en vigueur) ;
- Avec des solutions complètes de gestion du cycle de vie des équipements. L’offre proposée par BNP Paribas 3 Step IT permet de reconditionner et de revendre 97% des équipements technologiques en fin de contrat, ce qui réduit de 36% leur empreinte carbone, en évitant notamment la production et le transport de nouveaux matériels ;
- Avec des solutions de mobilité via BNP Paribas Rental Solutions Trucks, qui assure la maintenance des véhicules industriels qu’il gère - permettant ainsi de prolonger leur durée de vie - et veille à leur revente en fin de contrat.
« Mieux valoriser les produits et matières premières est un enjeu de taille pour tous : consommateurs, entreprises, états… Il s’agit de limiter les déchets et préserver autant que possible les ressources naturelles de la planète. Chez BNP Paribas Leasing Solutions, nous misons depuis plusieurs années déjà sur l’économie circulaire, en nourrissant l’ambition de donner une seconde vie, voire une troisième vie, aux équipements professionnels, dans tous les secteurs d’activité où cela est possible. »
Charlotte Dennery, Administratrice Directrice Générale de BNP Paribas Leasing Solutions
L’économie circulaire modifie également notre métier même de financier, avec l’offre et la mise en place de solutions financières innovantes et adaptées. C’est ainsi le cas du BNP Paribas Easy ECPI Circular Economy Leaders UCITS ETF, un fonds indiciel lancé par BNP Paribas Asset Management. Celui-ci permet aux investisseurs de s’exposer à la performance de 50 actions internationales de grande capitalisation boursière, sélectionnées pour leur participation active au modèle économique basé sur la circularité des biens, des matériaux et des matières premières. Une volonté de financement ciblée qui s’étend de façon logique aux projets innovants issus de l’entrepreneuriat social.
« Dans un monde en mutation rapide, l’économie circulaire jouera un rôle majeur dans la sauvegarde des ressources naturelles et de notre planète. BNP Paribas soutient la transition vers une économie circulaire en finançant ceux qui sont actifs dans l’économie circulaire et notamment ceux qui innovent ; en développant son offre de location, et en prenant elle-même des mesures positives. »
Les entrepreneurs sociaux
Les entrepreneurs sociaux sont ceux qui montent et dirigent les entreprises reconnues d’utilité sociale et/ou environnementale. Acteurs-phares de l’économie sociale et solidaire, ils innovent dans une démarche indissociable de l’économie circulaire, et sont de ce fait soutenus par les pouvoirs publics et les acteurs financiers comme BNP Paribas. Un secteur de l’économie en plein essor et fourmillant d’innovation, comme le démontre le baromètre 2020 de l’entrepreneuriat social.
« Il existe des alternatives concrètes à l’économie linéaire. De nombreuses entreprises sociales, au plus près des territoires et des besoins locaux, permettent aux particuliers ou aux organisations de réduire leur consommation de ressources et leur production de déchets. Le passage global d’une économie linéaire à une économie circulaire n’en est qu’à ses débuts. »
Sébastien Soleille, Responsable Transition énergétique et environnement, BNP Paribas
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